En juin 2019, Netflix annonçait un partenariat avec Warner Bros. Television fondé sur le projet de développer une adaptation en série du Sandman de Neil Gaiman. L'auteur était annoncé aux postes de producteur exécutif, de consultant et de showrunner en compagnie d'Allan Heinberg et David S. Goyer. La fin d'un long feuilleton de plus de vingt ans, qui a vu s'enchaîner différentes versions mouvants du comics culte, un temps fondateur des éditions Vertigo. Un nombre conséquent d'essais ou de tentatives, dont certaines ont été plus ou moins loin dans leurs propres petits processus de fabrication avant de s'échouer en vol, tandis que Gaiman attendait, comme Morphée dans sa cage, que la bonne occasion se présente pour accepter de donner la patte. Puisque, le pari est effectivement périlleux, et il semblait assez évident qu'un film ne pourrait jamais retranscrire les ambitions d'une oeuvre si conséquente, si chargée en personnages, en environnements et en densité thématique. Pour dérouler sur le temps long les soixante-quinze numéros du comics, il fallait une série. Ce que Hollywood finira par comprendre, à son rythme (habituel).
D'ailleurs, même dans le cadre d'un format de série télé', adapter Sandman impose mécaniquement de faire certains choix. En l'occurrence, Netflix et Warner ont opté pour une première saison de dix épisodes, ce qui offre aux créateurs une latitude suffisante pour adapter les deux premiers volumes des comics (soit The Sandman #1-#16 dans les grandes lignes). Pour les fans de longue date comme pour les novices, difficile de ne pas voir le produit fini comme une franche réussite.
Pourtant, le pari n'avait rien d'évident. D'abord, parce que Netflix, et parce que Sweet Tooth, ou aux exemples d'adaptations de BDs aux sombres tonalités passées au broyeur. Même sans espérer une adaptation case par case - l'intérêt des adaptations se joue aussi dans leur capacité à voir une oeuvre muter - il est généralement préférable de voir les studios s'intéresser, conserver et transcrire le sens, voire l'essence de l'oeuvre originelle. Force est de constater que cela n'a que très rarement été le cas, et à quelques encablures de The Sandman, Lucifer n'était pas forcément un cas réussi d'adaptation franche dans le répertoire des oeuvres de Gaiman et dérivées (à titre d'exemple). Et encore, il ne s'agit que d'un rachat, et qui a ses qualités - alors que si on parle de Locke & Key ou de Daybreak, abominations orchestrées par des producteurs sans doute tout juste sortis d'une carrière dans l'industrie du bonbon, difficile de dire que ces versions édulcorées, noyées sous des litres de colorant artificiel, soient parvenues à saisir l'intérêt des comics dont elles étaient issues.
Dans le cas de The Sandman (parce qu'il faut bien le reconnaître : la bande dessinée de Neil Gaiman, Sam Kieth et Mike Dringenberg n'est pas la plus accessible du monde), il y avait tout à craindre que l'adaptation menée par Netflix emprunte cet affreux sentier qui attend généralement les productions de cette catégorie. Fort heureusement, ces craintes n'étaient pas fondées.
La trame de la série reprend bien celle des comics. L'ouverture détaille comment un adapte des arts occultes, Roderick Burgess (interprété par le très charismatique Charles Dance), en pensant capturer la Mort pour ses desseins personnels, finira par se tromper et enfermer Morphée, le régent du Royaume des Rêves, à sa place. D'abord paumé, le mage reçoit une visite qui lui apprend l'identité de son malheureux captif dans une séquence d'exposition qui pose les choses rapidement : Morphée et la Mort font tout deux partie d'une race de créatures immortelles baptisée "Endless" ("Infinis" en VF). Le seigneur des songes n'est pas un dieu, mais l'incarnation physique d'une idée propre au genre humain, l'inconscient, le monde du sommeil. Il est le marchand de sable des contes, le Sandman, comme dans Bonne Nuit les Petits.
Cette captivité forcée, qui s'étend sur plusieurs décennies, aura des conséquences importantes sur tout un tas de personnes sur Terre - privées de sommeil ou au contraire plongées dans des rêves interminables, tandis que le Dreamworld, le royaume où naissent songes et cauchemars et où l'humanité part se perdre à la tombée du jour, est de son côté laissé à l'abandon. Les conséquences de la captivité de Morphée vont servir d'amorce à l'intrigue des épisodes suivants. Lorsque Dream parvient à sortir de sa prison, il devra rebâtir son royaume, récupérer ses effets personnels pour retrouver sa puissance, tandis qu'une jeune fille, Rose Walker, va lui causer quelques soucis de par sa nature particulière. Dans l'ombre, l'un de ses plus terribles cauchemars, le Corinthien, essaiera lui de trouver son indépendance alors que les autres Endless (Desire, Despair, Death) ont leurs propres affaires à régler. Tout comme Lucifer, qui fait aussi partie des différentes mythologies par lesquelles passent Gaiman et son avatar à peau claire dans les comics The Sandman.
Si vous avez lu la bande-dessinée, à l'énoncé de ces quelques lignes vous devez probablement reconnaître une série de synopsis familiers. La série Netflix se cale sur le déroulé des comics à quelques variations près, leur importance et la présence de l'auteur à l'écriture guide le processus créatif et le déroulé narratif dès les premiers instants. S'il ne s'agit pas d'un case par case à l'identique façon 300, la quasi-totalité des scènes filmées se retrouve à l'identique ou presque dans le comics, certains plans allant littéralement reprendre des cases de Keith ou Dringenberg, quand la plupart des dialogues sont également répétés tels quels.
La structure même de la construction de la série (introduction - premier arc - interlude - second arc) fait qu'on se retrouve, sur la première moitié, avec un épisode peu ou prou équivalent à un numéro des comics. Le titre de chaque épisode reprend d'ailleurs celui de chaque numéro adapté. Pour les fans de la première heure, les quelques fines variations suffisent à renouveler l'expérience, puisque Neil Gaiman, qui assumera plusieurs fois en interview ne pas être totalement heureux du souvenir des débuts du Sandman (se trouvant lui-même un peu brouillon dans les commencements), en profite pour passer un coup de propre. Comme toute adaptation, celle-ci va devoir trouver son propre équilibre entre fidélité au matériel, et une part nécessaire de trahison. The Sandman est le parfait exemple d'un compromis qui permet à tout le monde d'apprécier l'oeuvre, quel que soit son degré de connaissance initial (d'où notre titre de critique).
The Sandman sait se montrer juste dans sa manière d'aborder les différents arcs narratifs tirés de la bande dessinée. Les passages entre les mondes du rêve et celui de l'éveil (le Waking World) sont fluides, le design des personnages est conservé à chaque fois, on retrouve même certaines créatures que l'on ne s'attendrait pas forcément à voir au vu de leur caractère fantasque. On reviendra sur les limitations techniques de la série plus loin, mais force est de constater que Heinberg, Gaiman, mais aussi David S. Goyer (qui fait partie du pool de réalisateurs) ont eu non seulement des envies de fidélité, mais aussi de générosité. Il n'y aura évidemment aucune surprise sur le pur plan des faits - Morphée ne sort pas un nunchaku pour péter la gueule de Lucifer, la Mort ne se met pas à chanter "life is life" en agitant les bras pour ajouter un peu de peps - mais pour la majeure partie du public qui n'a jamais eu l'occasion de se confronter à cette passionnante histoire, on a du mal à imaginer comment la série ne donnerait pas immédiatement envie de poursuivre l'aventure (et pas forcément sur Netflix : en librairie ou bibliothèque...) une fois les dix épisodes consommés.
Les choix d'adaptation/trahison sont à distinguer en deux catégories. Le premier, et le plus désagréable, réside dans le besoin de se couper de tout élément qui pourrait relier la série à d'autres personnages et éléments de l'univers DC Comics. Une décision compréhensible du point de vue de la politique de Warner Bros., puisque même si The Sandman reste une propriété intellectuelle du catalogue DC et non une création originale Vertigo, la série prendra vite ses distances avec les fondements même du mythe (au point d'inventer en comics un faux Superman, "Hyperman", ouvertement présenté comme un héros de fiction). On comprend ainsi le choix de s'être passé de John Constantine pour proposer Johanna Constantine (une assimilation entre deux personnages présents dans la BD, qui élimine le Hellblazer au profit d'une Jenna Coleman parfaite), mais aussi de retirer toute mention de la JSA ou de saper la présence d'Etrigan.
De façon similaire, le nombre de personnages sera parfois réduit pour soutenir quelques facilités de compréhension, ou pour que l'intrigue paraisse moins dense tout en conservant son essentialité. Il y a donc un peu moins de protagonistes, mais tous les points de passage obligatoires sont conservés, avec au final, à l'inverse, assez peu de rajouts. Parmi ces derniers, on compte surtout des scènes qui permettent de présenter au préalable quelques personnages. Ainsi, si l'on pouvait croire que le Corinthien allait prendre une place bien plus importante au vu de son apparition dès le premier épisode de la série, il ne s'agit que d'un léger préambule pour être se familiariser avec cette étrange figure.
La seconde catégorie des choix d'adaptation va avec l'envie de moderniser certains aspects de The Sandman, notamment du côté des représentations. Avant que toute attaque (stupide) de "wokisation" ne fuse, rappelons que les comics originels n'ont eu aucun mal à représenter des personnages queer, lesbiennes, non-binaire (Desire en étant un parfait exemple), transgenres, des pratiquantes de l'art du drag, que Dream lui-même est présenté comme noir de peau selon ses interlocuteurs, et que Neil Gaiman s'est positionné très tôt pour la mise en avant de thématiques féministes ou opposées à la transphobie dès l'écriture des premiers volumes. Si vous vous dites fans mais que vous reprocher ces prises de position à l'adaptation, vous n'avez simplement pas lu les comics assez loin.
La série de Netflix ne fait donc qu'accentuer des principes déjà présents au départ, en profitant des brèches ouvertes à Hollywood depuis les années quatre-vingt pour maximiser le propos, en accord avec certaines luttes sociales modernes. Celles-ci n'entachent jamais la trajectoire des personnages ou le sens des intrigues. Chaque changement s'inscrit dans une logique cohérente, et permet donc une lecture plus inclusive de l'oeuvre de base, tout en conservant ce qui en fait le coeur. Le processus est le même que celui qui a poussé Robert Kirkman à revoir certains aspects d'Invincible au moment d'en faire une série animée. Le fait est que l'ensemble est dirigé avec un profond amour des héros, antagonistes, de leurs obsessions et de leurs buts, et que l'alchimie opère du début à la fin. Difficile de ne pas plus s'étaler là-dessus sans prendre le risque d'en dévoiler. Alors passons à la suite, voulez-vous ?
Tom Sturridge est un acteur qui fait correctement le travail dans son rôle central de Morpheus. On pourra trouver à redire sur sa façon de jouer ou de plisser les lèvres dans ses répliques (mais qui n'a pas la nostalgie des duckfaces d'antan ?), ou sur son apparence trop humaine, à la peau pas assez blanche (littéralement), ou l'absence des yeux étoilés. Mais pour le reste, il est bien ce Sandman souvent taiseux, au regard dur, et aux décisions souvent abruptes, qui rappellent qu'il n'a rien d'humain et que ce "dieu" vengeur adopte parfois des comportements cruels ou détachés de certaines valeurs d'empathies ou de tempérance. Au point que, comme en comics, sa nature de héros est parfois difficile à poser comme une évidence frontale. Dans l'ensemble, la distribution est de très, très bonne facture. Certains acteurs, certaines actrices - puisque la série suit vraiment les comics au pied de la lettre - ne seront présents que le temps d'un épisode, mais la prestation à chaque fois réjouit plus qu'elle ne frustre.
Charles Dance fait un excellent Roderick Burgess, Gwendoline Christie un implacable Lucifer, David Thewlis réussit l'adaptation (complexe) de John Dee campée pour la série, Kirby Howell-Baptiste est Death, et certains choix de casting donnent littéralement l'impression de voir les personnages des comics s'animer, tels que Boyd Holbrook en Corinthien, Mason Alexander Park en Desire ou Stephen Fry en Gilbert. La jeune Kyo Ra est convaincante pour sa première prestation d'actrice en Rose Walker, et ainsi de suite : il n'y pas de fausse note au compteur. Seule Razane Jammal, qui incarne Lyta Hall, est un peu en deçà du reste, mais plus parce qu'il s'agit du seul choix "d'ajout" par rapport aux comics qui pour le coup, n'est pas le plus intéressant, bien qu'il permette d'illustrer complètement la notion de "Vortex" qui intervient dans la série (les sacheurs sauront, les autres découvriront).
Le casting dans son ensemble très juste, et dont les répliques sont donc très souvent reprises du Sandman originel, permet à la série de montrer toute la richesse de ses protagonistes, mais aussi de ses thématiques. Car Netflix ne fait pas l'impasse sur les discours sur la place des rêves au coeur de notre monde, sur le sens de la vie de chacun, ou encore sur la place de la mort dans le parcours des êtres vivants.
A cet égard, l'épisode 6 qui sert d'interlude est une pure merveille qui va certainement arracher des larmes à de nombreuses personnes, et explicite très bien toute la force de The Sandman, un récit qui se permet des à côtés pour simplement émettre une idée, et la dérouler au gré d'une courte histoire. Une belle façon de compenser certains écueils qui tiennent parfois dans les effets spéciaux (la version presse, nous expliquait-on, était encore en "work in progress") et parfois dans le rythme, avec des épisodes assez longs comme bien souvent dans les séries Netflix. Mais Sandman a une histoire à dérouler sur le temps long, et il n'y a en réalité pas beaucoup de moments qui semblent superflus vis à vis de toute la densité de l'oeuvre.
Du côté des écueils, certains pourront aussi reprocher quelques manques dans le visuel. On retrouve de très beaux décors numériques tout au long de la série, mais la photographie dans l'ensemble a préféré donner une tonalité assez grise à beaucoup de passages. On voit aussi que le budget ne permet pas que des merveilles et certains effets visuels détonnent un petit peu (comme un certain vortex) par rapport au reste. Surtout, dans son ensemble, et même si rien ne nous fait sortir de la série, The Sandman ne brille pas spécialement dans sa réalisation. C'est à dire que le tout est très regardable, bien monté et découpé, avec par ailleurs quelques très jolis plans contemplatifs.
Mais on sait ce qu'il est possible de faire en termes d'ambiance et de mise en scène dès lors qu'on s'intéresse à des plans de réalités différents ou qu'on veut rentrer dans la tête des gens, Legion étant à notre sens restée maître dans cet art, et nous ne retrouverons pas toutes les idées de cette dernière dans la série Netflix, qui a peut-être préféré opter pour une certaine sagesse compte tenu de tout ce qu'il y a à raconter (et qu'il ne faudrait pas perdre le public avec des artifices ou des angles de caméra trop cosmétiques ?). Les réalisateurs et réalisatrices rendent une copie tout à fait acceptable, et on sera même ravis de noter la présence de la française Coralie Fargeat pour un épisode tout à fait à propos au vu de la relation au film de genre de cette dernière, puisqu'il s'agit de celui des "Collectionneurs".
Par rapport au découpage et au rythme, The Sandman vient aussi cruellement rappeler que Netflix devrait changer son modèle de diffusion pour des séries telles que celle-là. Il ne faut pas binge watcher les dix épisodes d'un coup mais prendre son temps (essayez un à deux épisodes par jour), afin de se laisser absorber par l'univers, par ses concepts décalés, parfois amusants (Abel & Cain), parfois inquiétants (le Corinthien, les joutes en Enfer, un exorcisme mené par Joanna Constantine). Passé le magnifique interlude de l'épisode 6, on pourra aussi trouver que la série perd un peu en intensité avec son dernier arc, car la série se concentre un peu plus sur certains personnages. Mais là aussi, encore une fois, la volonté de se montrer fidèle au maximum possible avec les comics impressionne, jusqu'à la façon bien trouvée de transposer l'hommage que Neil Gaiman rendait au Sandman du Golden Age dans sa bande dessinée.
Notons enfin que l'accompagnement musical a aussi à jouer (sans jeu de mots) dans l'agréable ressenti procuré par la série, avec un thème principal assez simple qui revient de nombreuses fois pour devenir presque obsédant, et que vous vous étonnerez sûrement à fredonner par après.
En définitive, il nous apparaît difficile de ne pas être tout simplement conquis par The Sandman. La série de Netflix, à l'inverse de bien des autres productions, est on ne peut plus fidèle à son matériel de base, en termes de récit, de thématiques, de personnages, jusqu'à son découpage au plus proche des numéros originels. Avec quelques ajustements sur le plan visuel (parfois purement cosmétiques), la série est cohérente lorsqu'elle se distancie des comics, mais il s'agit de choix justifiés et qui font sens avec la part de trahison nécessaire lorsque l'on fait une adaptation.
Les fans les plus connaisseurs auront à loisir de jouer au jeu des sept différences et de s'amuser à voir comment certains personnages sont ajustés aux arcs narratifs, quand les profanes pourront le faire après avoir regardé la série, en allant découvrir les comics (ce dont on est sûrs qu'ils et elles en auront l'envie). Il apparaît assez difficile de trouver de vrais défauts, si ce n'est pour des affaires de goûts très personnels sur des choix très visuels, et oui, avec encore plus de moyens, des décors auraient pu être plus beau, et avec quelqu'un d'autre que S. Goyer, les couleurs auraient pu être plus appuyées. Du reste, il faudrait vraiment jouer (de façon contre productive) le puriste pour trouver quoique ce soit à redire sur l'ensemble des dix épisodes, et on a simplement envie de féliciter Neil Gaiman d'être resté aussi impliqué dans la production de cette adaptation, dont la qualité lui est certainement à attribuer.
Vous l'avez compris, et vous connaissez certainement notre amour en général des comics pour comprendre ce qu'on attend d'une adaptation. Non pas une fidélité à 100%, ce qui est vain, mais bien d'avoir quelque chose qui a compris d'où elle vient. The Sandman ne saurait être plus réussie dans cet exercice. Très fidèle aux comics, la production Netflix sait aussi se démarquer du matériel originel, pour une lecture un peu plus inclusive, sans jamais changer son propos, sans jamais faire l'impasse sur les personnages ou les thématiques de l'oeuvre d'un Neil Gaiman parfois retranscrit au mot près. Bien qu'on aurait apprécié plus de couleurs ou plus de folies de mise en scène, The Sandman séduit par sa fidélité, son casting impeccable, son thème entêtant, sa construction posée, et un épisode 6 vraiment d'un très haut acabit. Les fans de l'oeuvre ne peuvent qu'être ravis d'avoir une série aussi respectueuse et désireuse de mettre en avant son univers, les nouveaux et nouvelles venues ont désormais les bases pour aller ensuite se plonger dans un chef d'oeuvre du 9eme Art. Aussi, bien conscient que rien ne saurait être parfait, au vu de ce que Netflix a pu nous donner par le passé, il apparaît important de noter quand la qualité est au rendez-vous. De quoi expliquer notre note en toute subjectivité, et d'adresser un grand bravo à toutes celles et ceux qui ont travaillé sur le projet. Vous voyez, bien faire, c'est pas si compliqué.