A mesure que les arlésiennes d'hier finissent par trouver leur chemin dans le tube digestif d'Hollywood, les autres projets difficiles à monter, et sur lesquels différentes équipes se sont déjà joyeusement arraché les cheveux pendant de longues années années, prennent leur place. Les cycles remplacent les cycles, les reboots de The Crow et de Red Sonja ont fini par être tournés pour que Marc Silvestri et le gars à l'origine de He-Man puissent continuer à rêver. En somme, un projet The Darkness, en gestation depuis un peu plus de dix-huit ans, est peut-être bien en train de se monter.
Peut-être. Mais pas tout de suite tout de suite.
La rédaction de
ComicBook a apparemment réussi à arracher quelques vagues marmonnements au dessinateur vedette en marge de la
New York Comic Con.
Silvestri n'évoque pas la dernière tentative en date, à savoir l'association
avec Sony Pictures Television il y a quatre ans pour pousser différents comics au format série TV, mais parle seulement d'un "quelque chose" qui serait en discussions. Quant à mettre un mot plus clair, il faudra certainement attendre de voir si le film
Spawn se fait (ou si un produit comparable au
Darkness obtient un succès à Hollywood pour accélérer le processus - notoirement long - d'adaptation).
"Je ne peux rien vous dire. Ecoutez, voilà, on regarde un peu ce qui est possible, et puis voilà, il y a toujours des choses qui se passent. Ce que je peux vous dire c'est qu'on a quelque chose. Mais je ne peux rien vous dire de plus que ça. Je peux juste vous assurer que : si ce truc là finit par se faire, potentiellement, ce sera encore plus badass que tout ce que vous pouvez imaginer."
Autant dire que les choses sont loin d'être faites, et que même en cas de projet signé, il faudra bien attendre au moins quatre ou cinq ans avant de commencer à avoir apparaître le bout d'une ailette pointue dans le paysage du cinéma de super-héros. Grand paradoxe de cette génération d'artistes vedettes de chez Image Comics : avoir réussi à prendre d'assaut le marché des comics indépendants avec des personnages encore très appréciés aujourd'hui, mais très rarement arrivés à trouver leur chemin vers Hollywood à l'exception du meneur, Al Simmons.
Mais, quelque part, la licence The Darkness ne part pas de rien. Après tout, les comics de Silvestri et Garth Ennis ont déjà motivé la création de deux jeux vidéos chez 2K Games - si la mode des films de comics finit par se tasser, celle, naissante, des productions tirées de propriétés vidéoludiques pourrait profiter au bon vieux Jackie Estacado. Ca s'appelle jouer sur tous les tableaux.