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The Crow : sans surprise, le film s'effondre aux Etats-Unis avec moins de 5 millions pour son premier weekend

The Crow : sans surprise, le film s'effondre aux Etats-Unis avec moins de 5 millions pour son premier weekend

NewsCinéma

A chaque année son canard boiteux. Pendant longtemps, cet adage, voire cette consigne presque inébranlable, a gouverné le cinéma des franchises. Pendant que Marvel Studios tentait à sa façon de conquérir le grand public avec sa lecture proprette et quadrillée du cinéma des super-héros, les Ghost Rider : Spirit of Vengeance, les Conan le Barbare et les Hellboy (par Neil Marshall évidemment) venaient s'échouer sur les rivages du mépris collectif, incarnations parfaites des productions à contre-temps incapables de capitaliser sur le nouvel élan des propriétés geeks amorcé à l'aune de la décennie passée. Et si les exemples sont devenus plus rares dans le présent, d'aucuns tentent de remettre au goût du jour cette curieuse obsession pour les séries B. 

On peut penser à Sony Pictures, qui consacre un certain effort à gaspiller de l'argent pour produire des adaptations dont tout le monde se fout, à Millennium Media avec son Hellboy ou sa Red Sonja portée disparue, mais aussi au reboot de The Crow. Sorti dans l'indifférence générale, le film de Rubert Sanders s'est lancé récemment aux Etats-Unis. C'était prévisible, voire même plutôt évident : le projet n'a pas réussi à fédérer grand monde, et s'annonce déjà comme l'un des échecs cuisants de cette année de cinéma.

Ressuscité pour Mourir

Champion incontesté des productions maudites depuis la mort de l'acteur Brandon Lee sur le tournage du premier volet, The Crow fait partie des moutons noirs de la grande saga des blockbusters américains. Et pour cause : le film originel parle justement d'un homme assassiné qui revient sous la forme d'un esprit vengeur, avec un acteur qui se fait abattre par accident au moment de tourner la mort de son personnage... si on ajoute le fait que le héros Eric Draven était une rockstar et que le projet est sorti quelques semaines après la mort de Kurt Coabin du groupe Nirvana... mettons que cette petite enveloppe avait tout pour marquer une génération, avec son esthétique travaillée et son alignement de données accidentelles susceptibles de lui conférer un statut mythique. Et quelque part, la suite marche dans cet esprit légendaire : malgré de très, très, très nombreuses tentatives de monter un reboot autour de la franchise, The Crow échouera systématiquement, comme pour accentuer l'idée d'une malédiction en bonne et due forme.
 
De la même façon, on peut s'amuser à trouver que le score du film de Rupert Sanders colle assez bien avec le fatalisme qui entoure la franchise : au sortir de son premier weekend, The Crow (2024) ne totalise que 4,6 millions de dollars au box office sur le marché américain. Les données internationales manquent encore à l'appel pour gonfler cette première estimation économique, dans la mesure où le film n'a pas encore été distribué sur suffisamment de territoires pour formuler une somme plus complète. Pour rappel, le budget de ce reboot est estimé à 50 millions de dollars, hors frais publicitaires, et la société Lionsgate aura aligné 10 millions pour s'offrir les droits d'exploitation sur le territoire des Etats-Unis. Il s'agit donc d'un échec complet, pour la production, la distribution, et l'image de la marque.
 
Avec un tel démarrage, il paraît impossible d'imaginer que le film parviendra à se rembourser. Lionsgate ne risque pas non plus de recouper ses 10 millions, dans la mesure où les sommes captées par les entrées en salles sont réparties entre le distributeur, le producteur et les salles de cinéma. En moyenne, le distributeur peut capter jusqu'à 60 ou 70% de l'agent généré sur l'exploitation d'un film. Sauf pour des produits plus difficiles à vendre - dans ce genre de cas, on autorise une part plus importante pour les exploitants, dans l'idée de les inciter à accepter de défendre le projet. En théorie, Lionsgate pourra donc rentrer dans ses frais si The Crow parvient péniblement à se hisser jusqu'à un montant de 20 millions de dollars aux Etats-Unis. Autant le dire tel quel : mathématiquement, cette situation n'a aucune chance de se produire.
 
Le distributeur va donc se priver de quelques millions supplémentaires après avoir déjà dû éponger l'échec colossal du film Borderlands, sorti tout récemment. Pas de quoi inciter les grosses sociétés américaines à investir sur ce genre de petits projets "de genre" produits en Europe, même si l'équipe en charge de The Crow n'a visiblement pas fourni le moindre effort pour permettre à ce film de se distinguer de la masse. A voir pour le reste du monde, lorsque les premiers chiffres seront tombés.
 
Corentin
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