Une grande annonce surprise en direct de la New York Comic Con. DC Comics a confirmé à son public, au cours d'un panel, qu'ils ont l'intention de remettre en selle leur label Vertigo. Avec au programme, une envie de faire du vrai creator owned. Rien que ça.
Lancé en 1993 grâce au concours de Paul Levitz et Karen Berger, le label Vertigo a permis, au moment où Image Comics se concentrait surtout sur les créations de ses fondateurs, de proposer d'authentiques propositions originales, pour adultes, très marquées, parfois raciales, avec une bonne présence de l'horreur et de l'ésotérisme. L'enseigne deviendra ensuite le premier pavillon des créations originales sur le marché, avec quelques titres devenus aujourd'hui incontournables : Sandman, Preacher, Fables, 100 Bullets, Scalped ou plus récemment American Vampire, etc.
Au cours des années 2010, le label a perdu dans sa force de proposition à mesure que le creator owned prenait un nouvel essor, notamment chez Image Comics. Bien qu'ayant tenté différentes séries, Vertigo n'a pas survécu à la passation de pouvoir chez DC Comics quand Pam Lifford est arrivée, amenant avec elle la simplification des titres de l'éditeur - Vertigo ayant de facto était remplacé par le DC Black Label.
#NYCC
— Jordan Jones (@jordnjnes) October 19, 2024
DC IS OFFICIALLY BRINGING BACK THE 'VERTIGO' IMPRINT. pic.twitter.com/NMG2FChe3r
Retour en arrière ? A la NYCC, DC a officialisé le retour de Vertigo, en commençant par y intégrer de façon rétro active le Nice House by the Sea de James Tynion IV et Alvaro Martinez. Le reste de la démarche n'est pas encore totalement claire mais l'idée serait de publier dans le futur à la fois des titres en creator owned, mais aussi des récits autour de personnage DC (Swamp Thing, anyone ?). La différence avec le Black Label serait que ce dernier resterait privilégié pour des comics de courte tenue, tandis que Vertigo accueillerai des projets plus longs - comprenez des ongoings.
De quoi renouer avec une grande tradition du Vertigo d'antan ? A voir si les moyens alloués permettront de passer outre le simple effet de nostalgie. Mais DC réussit à surprendre, et en bien. C'est toujours ça de pris.