Premier film de l'année à lancer les hostilités en matière d'adaptations de Comics au ciné (même si oui, Green Hornet est d'abord un feuilleton radiophonique blabla), Green Hornet est passé aux rayons X de la rédaction ; Et il se pourrait bien que la malédiction "film de début d'année = film raté" instaurée par The Spirit soit de la partie...
"Kato sait faire un bon café"
Oscillant entre humour et action sans jamais réellement trouver la place qui est la sienne, The Green Hornet est un film bâtard. Cette dualité malheureuse se retrouve dans un constat plus encourageant : la deuxième partie du film surclasse la première une bonne centaine de fois. En effet, ne faites pas comme ces 3 personnes qui, au bout de 30 minutes, ont jeté l'éponge et ont préféré aller s'en griller une que de prolonger cette parodie de film de "super héros" (oui parce que Green Hornet n'est pas un super héros pur jus blabla).
On regrette le discours malvenu de la part du pédant réalisateur Michel Gondry qui aime conchier les Comics, les super-héros -je cite- "fascisants" et l'imagerie comics, mais qui sait s'en servir lorsque ceux-ci se posent comme un argument de vente certain (le générique de fin en atteste).
Enfin, on retiendra de ce Green Hornet un film maladroit et pas toujours sincère, où Michel Gondry essaye de jongler avec des éléments qu'il ne maîtrise que trop peu, où les relations entre personnages sont tellement bâclées qu'on se demande si celles-ci ont figuré dans la short-list des "choses à montrer" du staff et d'un tout mal casté. En période d'été, ce genre de productions se ferait bachée sans avoir le temps de se défendre. Là, en tant que premier blockbuster de l'année et comme ouverture aux hostilités à venir, The Green Hornet est bon à prendre comme un film pop-corn, mais certainement pas autrement. Il en ressort donc un film sauvé par une deuxième moitié nettement meilleure que son introduction et par un fun parfois franchement savoureux.
Pour ceux qui voudraient aborder une vraie bonne histoire du personnage toutefois, rabattez vous à sans hésiter sur le recueil 100% que Panini vient de publier, qui représente un des meilleurs arcs sur le personnage à ce jour. Neault vous en parle ici même tandis que Mig vous parle de son approche du personnage sur les enfants de la BD !
Quant à Michel Gondry, que l'on apprécie pourtant, l'adage est tout trouvé : Qui s'y frotte s'y pique. Malheureusement, le Français s'est frotté un peu trop fort... Peut-être que celui-ci utilisera le twist facile et éculé du "c'est les producteurs!", en attendant on lui en veut, un peu.
N.B : Oui, ce shoryuken tombé comme un cheveux sur la soupe est plutôt joussif.
La note de Sullivan : 2.5/5