Après un épisode anniversaire inégal, voir anecdotique et décevant sur certains points, la suite des aventures de Spawn était attendue par beaucoup de personnes qui espéraient un renouveau du personnage et de son univers. Ce numéro est ainsi l'occasion de découvrir le travail de la nouvelle équipe créative sur le titre avec Will Carlton au scénario, supervisé par Todd McFarlane et Jonathan David Goff, accompagné par Szymon Kudranski aux dessins et à l'encrage, ainsi que FCO Plascencia à la colorisation.
Étrangement et à la différence des épisodes depuis le Spawn #185, ce Spawn #201 nous donne envie de plus nous intéresser au personnage de Jim Downing et notamment de l'accompagner dans sa quête de vérité. C'est d'ailleurs dans ce sens que débute le comic puisqu'il est invité à participer à l'émission de Karlène Phillips qui lui pose des questions sur ses pouvoirs (cf Spawn #198), son réveil soudain du coma et son identité perdue. Cette entrevue est entrecoupée d'événements qui se sont déroulés quelques heures auparavant alors qu'il se rendait au studio et qu'un policier lui ai proposé de le conduire jusqu'à ce lieu. On découvre par la suite qu'il s'agit en réalité d'un vampire qui, après avoir posé plusieurs question à Jim, s'arrête pour rendre visite à un de ses acolytes et l'éliminer. On apprend également l'existence d'une mystérieuse malette qui contiendrait toutes les informations sur Jim et on fait la connaissance d'un nouvel ennemi, un vampire nommé Bludd, je vous laisse d'ailleurs le plaisir de découvrir comment Spawn réussit à connaître son nom. Le comic se termine sur une intervention miraculeuse de Jim sur le plateau de l'émission, une sympathique manière de conclure cet épisode. Enfin, juste après la rubrique "Spawning Ground", on trouve une page épilogue qui met en scène Marc qui se rend compte d'un changement chez lui grâce à Jim.
Concernant les planches réalisées par Szymon Kudranski et bien je dois avouer que son style graphique, sombre et réaliste, colle parfaitement à l'ambiance plus underground du titre. D'ailleurs, on ne peut s'empêcher de faire la comparaison avec le travail de Ashley Wood sur HellSpawn, ce qui n'est pas pour déplaire. Personnellement, j'aime beaucoup sa version de Spawn qui apparaît ici beaucoup plus massif et déterminé. La colorisation de FCO Plascencia, plus atténuée pour le coup que sur Haunt ou Invincible par exemple, renforce cette noirceur dans l'histoire ainsi que dans les pages et on ressent le côté malsain qui se dégage.
Même si certaines interrogations ne trouvent pas ici de réponses, notamment par rapport au fait que Jim peut adopter l'apparence de Spawn à tout moment et inversement ou encore à propos de son pouvoir guérisseur, je trouve que cet épisode constitue un très bon jumping point pour toutes celles et ceux qui souhaiteraient se mettre, ou se remettre, à lire du Spawn. J'espère que la suite nous réservera de bonnes surprises et que la nouvelle équipe créative restera un petit moment sur le titre.
Note de iSpawn: 4/5