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Detective Comics #871-873

Detective Comics #871-873 "The Black Mirror" : la review

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Notre note

Pour ma grande première sur Comicsblog nous allons nous intéresser à un titre à la longue et respectable histoire, j’ai nommé Detective Comics, et plus précisément à l’œuvre de la nouvelle équipe créative : Scott Snyder et Jock. Leur premier story arc « the black mirror » (#871-873) vient de s’achever et l’heure est à un premier bilan qui s’avère plutôt encourageant.

Au niveau du dessin,  c’est du très lourd. Jock était né pour dessiner Batman dont les aventures correspondent parfaitement à son trait nerveux, un peu « sale ». Les mises en pages sont exemplaires tant pour les séquences d’action que pour les moments plus posés. Les arrières plans sont tantôt fouillés, tantôt dépouillés mais cela sert (presque) toujours la narration, en créant une ambiance ou au contraire en laissant respirer la page. L’artiste britannique nous gratifie même de quelques superbes splash pages, notamment dans le #872.

Enfin mention spéciale aux couleurs de David Baron qui participent elles aussi énormément à l’ambiance. Les fans apprécieront même un superbe ciel nocturne coloré en rouge, probable hommage à la regrettée série animée dirigée par Dini et Timm.

Bon histoire de ne pas passer pour un gogo béat on va quand même évoquer les quelques défauts, surtout présents dans le #873. Le design du « costume jet pack » et du monstre final sont peu inspirés et quelques cases paraissent parfois un peu vides (le « presque » plus haut c’était pour ça). Mais rien de rédhibitoire, ça reste globalement excellent.

Niveau scénario par contre le résultat s’avère plus mitigé. Le point fort de Scott Snyder s’avère être les « character moments », ces scènes de dialogues assez courtes au cours desquelles il arrive en quelques répliques à poser ses personnages et à les rendre attachants. C’est particulièrement vrai pour Dick Grayson  alias Batman, qui sort de l’ombre de Bruce Wayne et embrasse enfin son rôle de protecteur de Gotham sans devenir une copie carbone de son illustre mentor. Les scènes avec Alfred, Oracle ou encore Tim Drake (Red Robin) s’avèrent particulièrement réussies de ce point de vue. De même l’auteur s’attache à créer une ambiance (décidément le maître mot pour cette série) propre à Gotham, faisant presque de la ville un personnage à part entière. Par contre l’histoire à proprement parler reste trop convenue et déçoit un peu. L’idée de départ, des enchères clandestines d’objet ayant appartenu à divers super vilains, est sympathique. Cependant l’organisateur de ces ventes, l’énigmatique Dealer, s’avère être au final un personnage assez creux (un vilain illuminé qui adore le mal, quelle originalité…) qui sert plus de prétexte à l’intrigue qu’autre chose. Intrigue d’ailleurs trop linéaire et qui ne surprend jamais réellement le lecteur. Rien de catastrophique entendons-nous, mais rien d’extraordinaire non plus. Gageons que ce n’est là qu’un simple retard à l’allumage et que le story arc suivant (introduit à travers deux back-ups dessinées par un Francesco Francavilla très inspiré) sera plus convaincant.

En fin de compte Detective Comics se présente donc comme une bonne série, très bien dessinée (et ça devrait durer, Jock revient au #875) et dont les personnages principaux sont attachants et surtout bien maitrisés par l’auteur. Or c’est bien là l’essentiel car si les story arcs passent, les personnages restent et c’est pour eux qu’on suit la série. Enfin, pour le moment.

Note : 3,5/5

Jeffzewanderer
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