La
3DS vient de sortir, et parmi son faible line up (quantitatif, je ne
jugerais point la qualité sans essayer) se trouve Lego Star Wars 3DS,
une licence qui n’a plus besoin d’être présentée. Enfin quand je dis
une, il s’agit plutôt de la rencontre de deux grosses licences, marque
de fabrique du studio Traveller‘s Tale. Les épisodes LEGO sur nos
consoles s’enchaînent, se basant sur des univers plus ou moins
intéressants : Star Wars, Indiana Jones, Harry Potter, prochainement
Pirates des Caraïbes... Parmi celles utilisées se trouve notre très cher
Batman, pour un jeu sorti sur PC, X Box 360, DS, PSP, PS3 et PS2. Pour
ce Gaming Focus #3, j’ai joué à la version sur la console de Microsoft.
Les
LEGO, c’est toute ma jeunesse. J’en avais des caisses entières, de tous
les types, et je passais des journées entières à créer, jouer, et bien
sûr, détruire toutes mes constructions. Ces petites briques n’avaient
comme limite que mon imagination, et c’est ainsi que des chevaliers par
moment se battaient avec des robots géants. Puis en grandissant, je suis
passé à la gamme Technics, et dans une boite, j’ai obtenu mon premier
jeu PC adaptant les briques Danoises. Il s’agissait d’ailleurs plutôt d’une application de course qu’un jeu en lui-même. Rien de bien
folichon. S’en suivit quelques autres adaptations, dont un jeu de
football sur GBA,
Lego Football Mania. Ce n’est que récemment que les
petites briques ont réellement connu le succès. Après un premier essai
concluant sur Star Wars en 2005 (et ses déclinaisons La Trilogie
Originale/La Saga complète les deux années suivantes), Traveller’s Tale
profite de la sortie de
The Dark Knight en 2008 pour sortir son Lego
Batman. Attention, fair coïncider la sortie du jeu avec le film ne signifie
pas qu’il s’en inspire. L’ambiance cartoon des productions de TT est
totalement opposée aux adaptations de Nolan.
Pour
ceux qui n’ont jamais joué à un Lego de Traveller’s Tale, il s’agit de
jeux d’action/aventure dans des environnements en partie destructible.
Les personnages (jouables) et les ennemis) sont faits en Lego, les
éléments interactifs en briques, mais les décors fixes sont eux dans un
style plus réaliste. Le principe est simple : tuer les ennemis
apparaissant à l’écran, résoudre des petites énigmes en construisant des
objets avec les briques, et quelques petites phases de plate forme. Le
jeu n’innove pas dans le gameplay, on reste dans du classique. Ne vous
attendez pas à une grande liste de combos par exemple. De même pour les
constructions en briques, tout est prédéfini, vous ne pourrez pas
laisser libre cours à votre imagination. Un maintien sur la touche et
votre personnage monte le canon, le véhicule, ou n’importe quel autre
objet vous aidant à votre progression. Parfois, il s’agit juste de
construire pour détruire ! Et je suis sûr que tout le monde faisait cela
quand il était petit, réaliser des gros assemblages juste pour le
plaisir de les exploser en les faisant crasher contre un mur, ou voir
leur résistance contre un ballon de foot (ou votre chien en mode
Godzilla, si vous n’aviez pas peur qu’il avale des pièces). Le but de
tout cela ? L’obtention de pièces, qui vous permettra d’acheter de
nouveaux personnages, véhicules, ou divers bonus dans le hub.
Le
jeu se décompose en 6 chapitres, la moitié côté vilains, l’autre côté
héros, composés de cinq niveaux chacun. Le hub du côté du Dark Knight
est la
Batcave du manoir Wayne, et tout naturellement, pour les vilains, vous pourrez
explorer
Arkham. Chaque niveau se parcourt avec deux personnages
prédéfinis dans un premier temps, qui possèdent tous une capacité
unique : double saut, ouverture de certaines portes, super force, canon
glacé, etc… Pour Batman (ou Batgirl) et Robin (ou Nightwing), c’est dans
le changement de costume que vous puiserez vos différentes capacités :
combinaison aquatique, thermique, planeur… Pas moins de 4 costumes
spéciaux sont disponibles pour chaque. Le premier passage dans chaque
monde ne permet pas de tout explorer. Il vous faudra revenir par la
suite avec d’autres personnages lors d’un second passage en mode libre
pour récupérer tous les bonus et pièces cachés. Terminer le jeu en un
rush puis le laisser de côté n’est pas l’essence même du jeu. Chaque
niveau possède 10 pièces de véhicules plus ou moins cachées, 1 Super
Brique, et 25 otages à secourir dans tout le jeu. Il y a de quoi faire
si on souhaite terminer le jeu à 100%, et la durée de vie du soft n’est
pas ridicule (surtout pour un jeu actuel).
Un
niveau par chapitre se déroule différemment : d’un action/aventure en
dirigeant des personnages, on passe à du tir dans un véhicule. Ces
niveaux sont loin d’être les plus intéressants, et plutôt fouillis.
Cependant, comparés aux niveaux du même style du premier Lego Star Wars,
on ne peut que noter des améliorations. Ils restent cependant assez
brouillons et consistent à du bourrinage en règle du bouton de tir,
agrémentés par quelques minis phases où l’on doit attraper des mines ou
missiles (pour tout défoncer).
Le
scénario de chaque monde est classique : un Super Vilain s’associe à
d’autres (tout en les laissant tomber pour ne pas se faire épingler par
Batman ou la Police) pour arriver à ses fins. Chaque histoire se vivra
du côté du Chevalier Noir, et également des Bad Guys. On découvre ainsi
les niveaux de deux manières différentes. Enfin le côté méchant n’est
pas qu’un simple copié/collé de la partie Batman en remplaçant les
larbins par des policiers. Chaque personnage ayant une caractéristique
propre qui donne une approche différente du jeu, et une découverte des
niveaux dans un angle nouveau. Les cinématiques agrémentant l’aventure
possèdent toutes cette petite touche d’humour caractérisant les jeux de
Traveller’s Tale.
On
en vient alors à l’univers DC… Est-il bien respecté ? Il est difficile
de répondre à cette question tant l’adaptation en LEGO change
totalement la donne. D’une ambiance noire propre à Batman on passe à un
environnement déjanté et sans limite. Alors non, un puriste
ne s’y retrouvera pas. Mais au moins, l’ensemble est cohérent et on ne
se dit pas toutes les 5 minutes « mais qu’est ce qu’ils ont foutu avec
Batman! ». Après, il faut accrocher à l’humour et à l’univers LEGO, ce
qui n’est pas le cas de tout le monde. Les adaptations de nos héros et
villains préférés en mode petite brique sont des plus réussies. J’avais
pu le constater déjà sur la gamme de jouet avec un gros coup de cœur
pour
Harley Quinn. Si quelqu’un la possède et veut s’en séparer, je suis
d’ailleurs preneur !
De quoi rêver un peu grâce à des Fan-made...