Voilà maintenant une semaine, notre rédaction a été invitée à la projection du film Thor à Paris et c'est votre serviteur qui a dû se sacrifier pour y aller. Dans une salle assez petite, nous étions donc une cinquantaine de journalistes, prêt à en découdre face à un Dieu du tonnerre que certains s'amusaient déjà à déclarer affaibli et naviguant à vue. Une projection plus tard, nous voilà rassurés.
Sans plus attendre, attaquons le vif du sujet et la critique d'un film qui a beaucoup fait parler depuis un an maintenant et qui s'offre aujourd'hui à nous. Tout d'abord, le film est bel et bien en 3D (même s'il devrait être aussi disponible en 2D dans certaines salles de France et de Navarre), ce qui représentait une grosse appréhension de ma part, amer face aux souvenirs de films tels que Tron et The Last Airbender aux couleurs fades à cause d'une 3D malvenue. Très agréable surprise alors que de constater que le film est quasi-entièrement réussi en matière de 3D (malgré le fait de n'avoir ajouter cette dimension qu'en post-production) et a fait l'effort, pour ne pas perdre la chaleur des couleurs, de renforcer celles-ci donnant une autre impression que celle de porter de lunettes de soleil au cinéma.
Kenneth Brannagh oblige, les scènes sont tournées et montées au poil, les décors qui nous inquiétaient au vu des premiers trailers se trouvent magnifiés et les costumes ne sont finalement pas à l'image de ceux de Percy Jackson, où les acteurs portaient presque des armures aux couleurs de Bioman. Autant vous dire que j'étais même surpris par tant de sobriété dans les costumes divins des habitants d'Asgard.
Le conflit opposant Thor et son père Odin est joué avec brio, Chris Hemsworth réussissant même à tenir tête non sans mal à Anthony Hopkins, tant sur le fond que sur la forme. Nous qui étions si inquiets par l'interprétation de l'Australien sommes finalement rassurés au sortir de la projection. Evidemment, celui-ci ne devrait jamais glaner d'oscar de meilleur acteur pour une interprétation dramatique et n'est sûrement pas aussi à l'aise dans son personnage que peut l'être Robert Downey Jr avec Tony Stark, mais dans l'optique d'un Thor Hollywoodien, l'acteur sait convaincre et l'on se prête rapidement au jeu de le voir dans la peau du Dieu nordique.
Tom Hiddleston, lui, campe un Loki plus vrai que nature et sera sûrement porté aux nues des lecteurs de Comics les plus enclins à vouloir retrouver des copies cinéma des personnages qu'ils affectionnent à l'année dans les Comic-Books.
On regrettera que le quatrième membre majeur du casting, la magnifique Natalie Portman, se cantonne à jouer une Jane Foster finalement presque "potiche", bien loin de la femme forte écrit en 2007 par J. Michael Straczinsky.