Alors que les réponses sur la forêt mystérieuse apparue à Star City arrivent en même temps que la fin de Brightest Day, il était de s'intéresser à ce héros qui fait parti des cadres de la Justice League of America: l'archer Green Arrow. Et n'en déplaise à Manu, celui-ci est bien plus intéressant que ce que l'on peut en voir dans Smallville. Le personnage fête cette année ses 70 ans et a de fait connu de nombreuses histoires avec des fortunes diverses. Suivez les flèches.
L'autre héros DC tout de vert vêtu
Green Arrow, dont l'identité civile est Oliver Queen, est créé par Mort Weisinger et George Papp, et fait sa première apparition dans More Fun Comics #73 en 1941, là où apparaîtra aussi 
pour la première fois Aquaman. Green Arrow est bien évidemment basé sur Robin des Bois, dont il reprend la tenue verte, le goùt pour les arcs et son côté voltigeur. Mais le but derrière la création de ce personnage est en fait de créer un autre Batman, puisqu'il décline tous ses attributs dans une optique plus basée sur l'archerie. Il possède en effet des gadgets en tous genres (placés sur des flèches), est un milliardaire dans le civil, ayant hérité sa fortune de parents assassinés, et a un side-kick adolescent en la personne de Speedy. Il a même un némésis déguisé en clown, Bull's Eye (rien à voir avec l'ennemi de Daredevil chez Marvel). Ce manque de caractérisation précise et personnelle de ce héros sans super-pouvoir va avoir un impact sur son avenir éditorial. Puisque celui-ci va naviguer entre More Fun Comics, Adventure Comics et World's Finest Comics jusqu'aux années 60. Il va pourtant faire partie de ces super-héros qui vont survivre au Golden Age (moins de la moitié des personnages de DC Comics resteront dans le Silver Age). Bénéficiant de l'amour de son créateur Weisinger, qui l'impose tout au long du Golden Age, souvent en back-up de Superboy, il sera même dessiné par Jack Kirby dans les années 50 (il était déjà très connu à l'époque, notamment grâce à ses collaborations avec Joe Simon, comme avec Captain America). En 1969, c'est un artiste qui deviendra par la suite une légende qui va véritablement booster le succès et la côte de l'archer d'élite. Car Neal Adams, à l'occasion d'un numéro de Brave and the Bold (le numéro 85) où il apparaît, va redesigner le costume de Green Arrow, et lui fournir cette barbichette qu'on lui connait tous désormais. Et ce nouveau look va inspirer Dennis O'Neil, qui à l'époque écrit Justice League of America. Il lui fait perdre sa fortune afin de pouvoir réécrire le personnage, et l'éloigner de ce Batman-like qui lui collait à la peau. Il faut dire qu'en cette époque de remous sociaux, DC Comics est à la traine quant aux idées plus gauchiste (dans le sens américain du terme hein, ils tournent pas socialistes non plus!) par rapport à Marvel, et Oliver Queen va devenir le porte-parole des opprimés et des victimes de la pauvreté et des injustices sociales. Et pour explorer cela, O'Neil va lui faire partager les aventures de Green Lantern, qui est typé comme policier cosmique. Ainsi, il lui montre les injustices qui sont présentes sur Terre, et ensembles ils vont se confronter aux politiques corrompus, à la ségrégation et à une nouvelle préoccupation, l'écologie. Mais l'un des épisodes les plus connus, et sans doute l'un des sommets des comics, est Green Lantern #85, où ils se confrontent au problème de la drogue, quand ils découvrent que Speedy se shoote à l'héroïne. Après ce run acclamé, les deux auteurs s'en vont sur une autre série (Flash), et Green Lantern récupère son titre pour lui tout seul. Green Arrow va alors voir ses aventures se continuer dans World's Finest Comics, où on le verra notamment briguer la mairie de Star City, même si cette fois-ci il échoue. Puis il aura enfin son titre avec son nom, ce sera une mini-série, dans un style très polar.
On change de cible
Le personnage va alors subir en 1987, une refonte totale. Tant graphique que rédactionnelle. Premièrement, exit le chapeau pointu, un peu ridicule si vous ne participez pas à une reconstruction historique, il porte désormais une capuche. Et Mike Grell, puisque c'est lui qui va relancer son titre, 
gomme tous les aspects super-héros d'Oliver Queen, plus de flèches gadgets, plus de masque et il quitte Star City pour Seattle. En fait, il surfe sur la vague du Dark Knight de Frank Miller, des histoires plus sombres et adultes, moins fantaisistes, et un goût pour dépeindre les aspects les moins glorieux de l'être humain, même si c'est un héros. Ainsi, dans la mini-série Green Arrow: The Longbow Hunters, qui précèdera la première série régulière sur l'Archer Vert, on y lit les déchirements moraux que subit Oliver lorsque Dinah Lance, alias Black Canary et petite-amie du héros de son état, est agressée et torturée. Il va alors suivre le chemin le plus houleux et assassiner ces crapules. Il sera ainsi rejeté par la communauté super-héroïque et s'exile dans l'Etat de Washington. Ainsi il va vivre des aventures plus réalistes, où il sera confronté à une police réticente à le laisser agir. Même quand certains autres héros du DCverse interviennent dans sa série, ils le font en habit non-héroïque et sous leur patronyme civil, comme Hal Jordan. C'est durant ce run que Grell va réécrire les origines de Green Arrow, dans une mini-série publiée en 1992. Green Arrow: The Wonder Year conte les débuts de Queen alors qu'il vient juste d'hériter, il est insouciant et limite casse-cou, mais après un accident d'avion, il se retrouve seul sur une île déserte. Pour survivre, il sera forcé de chasser et d'apprendre à se débrouiller par lui-même. Même si le run de Grell sera assez apprécié, dès que celui-ci quitte la série, DC Comics souhaite remettre le personnage dans une ligne plus mainstream. Ils le font apparaître dans plusieurs séries des autres héros de la maison d'édition, et vont introduire son fils, Connor Hawke. Peu de temps après, Oliver meurt en protégeant Star City de terroristes. Son fils reprend alors l'arc, et l'identité secrète. Chuck Dixon écrira la série quelques temps, puis la série sera annulée. C'est alors en 2000 que les affaires reprennent pour le héros à la barbichette, car un transfuge du cinéma, Kevin Smith, lance la troisième série portant le nom de Green Arrow, avec un arc se nommant Quiver. On y voit Oliver Queen revenir à la vie par un tour de magie (littéralement) et reprendre du service, et aider son fils contre une horde de démon. On voit qu'on est alors bien loin du héros sombre qui affrontait la corruption et les crimes véreux, d'autant plus que celui-ci perd tous les souvenirs concernant les meurtres qu'il avait commis durant The Longbow Hunters. C'est ainsi un nouveau héros tout propre qui fait son apparition. Il prendra d'ailleurs un nouveau side-kick en la personne de Mia Dearden, qui devient la nouvelle Speedy. Smith, puis Brad Meltzer, vont tous deux contribuer à faire de Green Arrow un héros, qui bien que sans pouvoirs, évolue parmi les menaces habituelles des super-héros.
En plein dans le mille
Il participe de plus en plus à cette époque aux aventures de JLA, et va même être le chef d'une 
équipe dérivée de celle-ci, Justice League Elite. Cette dernière série étant d'une qualité moindre, il n'en ressortira pas cependant une grande notoriété. Mais un nouveau scénariste prend en main sa série, Judd Winick. Celui-ci développe vraiment le personnage dans un sens très "super-héros-cool-mais-qui-a-une-conscience". Il lui fournit une vrai galerie de vilains, les faisant revenir des différentes séries qu'il a eu, faisant même revenir le Comte Vertigo, qui était apparu dans la période la plus sombre du personnage. Il fera même intervenir certains ennemis de Batman, une méthode qui avait déjà fait ses preuves quand Daredevil avait pioché dans le stock de vilains de Spider-Man. Mais comme Green Arrow a un passé en rapport avec les problèmes de société, Winick rend la nouvelle Speedy séropositive. Andy Diggle et Jock pendant ce temps-là donnent la version la plus récentes des origines du héros dans Green Arrow: Year One, qui est assez proche de celle de Mike Grell et de bonne qualité, ce qui amène de nouveaux lecteurs sur le personnage. Après cela, sa côte de popularité n'a jamais été aussi élevée, et DC décide de condenser toute son histoire en le relookant, faisant un mix des designs de Neal Adams, pour le côté super-héros, et de Grell, pour la capuche qui lui donne un air de chasseur. On le voit alors enchaîner plusieurs aventures ambitieuses, et il devient même maire de Star City. La série de Winick se finit en 2007 quand Oliver demande à Black Canary de l'épouser. Ainsi sa série mute logiquement en Green Arrow/Black Canary, après un mariage en grande pompe et lié aux événements de Countdown.
Cette série durera plusieurs numéros, et désormais, après avoir commit l'irréparable (spoiler évité, ouf!), il s'exile de Star City une nouvelle fois, et tente de résoudre le mystère de cette forêt apparue en même temps que la lumière blanche d'un certain White Lantern (encore une fois on ne spoilera pas). Est-ce que le futur de Green Arrow s'annonce aussi sombre que son passé? Ou son intégration dans la communauté super-héroïque le tirera de ce mauvais pas?
Top 5 des histoires relatives au personnages
-More Fun Comics #73 (1941): Ce numéro légendaire voit les premières apparitions de Green Arrow et d'Aquaman
-Green Lantern #85 (1971): Pour la première fois les super-héros sont confrontés aux ravages de la drogue
-Green Arrow: The Longbow Hunters (1987): Green Arrow se "Millerise" sous l'égide de Mike Grell
-Green Arrow: Year One (2006): Le duo des Losers narrent les premier pas d'Oliver Queen en héros
-Justice League: Cry for Justice (2009): Il rejoint Green Lantern pour une Ligue à la justice plus pro-active
