Cette semaine était l'occasion pour Marvel de sortir 2 titres très attendus de ce moi de mai : Fear Itself #2 (dont la review arrive demain) et Moon Knight #1, reboot des aventures de justicier le plus égyptophile qui soit par Brian Michael Bendis et Alex Maleev, déjà auteurs ensemble de Daredevil, Scarlet et Spider-Woman.
Le duo n'est plus à présenter et a fait ses preuves de nombreuses fois par le passé, mais on verra qu'ici, leur recette change un peu.
Il est rare que l'on juge des auteurs sur la géographie de leurs histoires, mais il faut bien avouer que Spider-Woman, DD et Scarlet avaient en commun d'être très urbains et très east coast, de Washington à New York !
Ici, le contexte se déplace radicalement puisque l'on retrouve le héros au pôle Ouest des USA, à Los Angeles plus précisément.
On y retrouve un Marc Spector star de cinéma, apparemment débarassé de ses vieux démons de Schyzophrène et profondément ancré dans les soirées Hollywoodienes où il côtoie aussi bien des blondes sexy que des champagnes à la valeur inestimable...
Le ton change alors très vite dans l'histoire échafaudée par le créateur de Secret Invasion, puisqu'on retrouve trois (nouveaux) Vengeurs de taille avec Wolverine, Captain -Steve Rogers- America et Spider-man.
La couverture prendra son sens aussi bien à ce moment qu'à la toute fin du numéro et les lecteurs ne manqueront pas de sourire face à ce clin d'oeil. C'est à ce moment le début d'un jeu tant au niveau du dessin que du scénario que les amateurs de continuité et les habitués du personnage auront vite fait de déjouer.
La suite est convenue et les deux auteurs se mettent au service du récit, pour livrer un numéro 1 réussi sans être purement incroyable.
L'aspect dissociatif du personnage ne ressurgit pas de prim' abord, le cliffhanger est réussi et Alex Maleev livre une performance remarquable.
C'est justement ça que l'on retiendra de ce numéro, un Maleev caméléon dans son style comme c'est rare de le voir chez les artistes de Comics. Lui qui est passé d'un style à l'autre de Daredevil à Spider-Woman avec une approche plus photo-réaliste au travers de ses planches (poursuivant d'ailleurs cet angle sur Scarlet) livre ici une performance plus proche de ses débuts de dessinateur, avec des illustrations beaucoup plus classiques, pleines d'intelligence et de jeu autour des ombres.
Cela fait du bien de voir l'auteur revenir à des crayonnés plus "classiques", lui qui garde ce trait et ces noirs qui ont fait son charme pendant des années !
Des auteurs historiques au service de l'histoire, un cliffhanger que les lecteurs les plus assidus auront vu venir dès la seconde page et qui garde pourtant un charme certain, un dessin aux petits oignons, voici ce qui résume ce Moon Knight #1. On attend d'en voir un peu plus pour juger un Run supposément réussi et on se réjouit de voir un Marc Spector de retour au premier plan dans l'univers Marvel !
Le seul petit bémol vient du fait que le titre est plus adapté à un lectorat neuf, qui ne connait pas encore le personnage. La cible de ce reboot, en somme.