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Amazing Spider-Man FCBD, la review

Amazing Spider-Man FCBD, la review

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Notre note

Aux USA, le « free comic book day » (FCBD pour les intimes) c’est la grande kermesse du comics. Pour l’occasion les éditeurs, gros comme petits, publient des numéros spéciaux qui sont distribués gratuitement dans les comic shops. Depuis quelques années Marvel a pris l’habitude de mettre les petits plats dans les grands pour l’occasion en nous offrant des one-shots prestigieux réalisés par leurs stars. On se rappellera notamment le « Avengers » par Bendis et Coipel ou encore le « Thor/Iron Man » dessiné par Romita Jr. Et bien cette année encore, au contraire d’une Distinguée Concurrence qui se contente d’un reprint et d’une preview, Big M nous gâte avec un excellent Amazing Spider-Man réalisé par Dan Slott (She-Hulk, Initiative) et Humberto Ramos (X-Men, Crimson).

Les lecteurs réguliers de la série auront bien sûr noté que Slott et Ramos sont les créateurs normalement en charge de la série régulière. Ramos enchaîne les piges sur Amazing depuis quelques années. Slott quant à lui est aux manettes de la série depuis Brand New Day, d’abord comme membre d’un collectif de scénaristes puis tout seul depuis Big Time (ASM #648). On saluera donc l’initiative de Marvel qui ne se contente pas d’appâter le chaland avec des noms prestigieux qu’il ne retrouvera plus, mais donne au contraire un réel aperçu de ce que vaut la série régulière. Et quel aperçu.

Je confesse que depuis quelques mois, Slott me décevait beaucoup. En effet après un « Revenge of the spider slayer » complètement loupé, le scénariste alternait entre mauvais mélodrame (l’arc « No one dies ») et histoire « gadget » (l’aventure avec les FF). Bref la grosse panne d’inspiration, que la bonne maîtrise des personnages n’arrivait plus à compenser. Et bien ce one-shot du FCBD rectifie magistralement le tir. Déjà on n’est pas volé sur la quantité puisqu’on a droit à la fois à un team-up avec Spider-Woman contre le vilain Mandrill (un singe qui peut contrôler les femmes, oui je sais ça a l’air débile comme ça), et à une séance d’entraînement avec le maître des arts martiaux Shang-Chi. Et en plus le tout annonce le futur Spider Island de manière on ne peut plus alléchante. Belle prouesse de Slott qui nous case tout ça en 22 pages sans difficulté et sans donner l’impression de manquer de place. Mais ce qui frappe encore plus c’est la qualité de l’écriture. L’histoire est enlevée, dynamique, astucieuse (le « truc » de Spidey pour s’en sortir est bien trouvé), très drôle et quand même assez sérieuse pour ne pas avoir l’impression d’être face à un simple gag. Soit la parfaite façon d’écrire un comic Spider-Man, en trouvant le bon équilibre entre le côté léger et l’intensité dramatique. Côté léger qui ressort particulièrement à travers la gouaille du tisseur. Les dialogues sont d’ailleurs géniaux et les répliques hilarantes s’enchaînent dès la première page. Entre vannes sur la mode « manga » consistant pour un personnage à crier le nom de son attaque et commentaires sur le pouvoir de Mandrill pour ne citer que ça, on rigole bien, et ce tout au long de l’histoire.

Au dessin, on le sait, Ramos est un habitué (il a fait ses premières armes sur Spidey à l’époque où Paul Jenkins (Inhumans, The Sentry) écrivait l’une des séries en 2002, sans compter ses covers). Il confirme ici son talent et sa prédisposition pour le personnage. Son style cartoony et dynamique fonctionne parfaitement et colle parfaitement à l’ambiance de l’histoire, qu’il s’agisse des passages légers comme des moments plus solennels. Les mises en pages sont très efficaces et il y a quelques trouvailles fort inspirées (la double page retraçant l’entraînement de Spidey par exemple). Pour finir, on appréciera le nouveau look de Julia Carpenter (ex Spider-Woman et Arachne) en Madame Web. Comme on s’y attendait, l’artiste fait donc un excellent travail et on attend avec impatience son prochain arc sur la série régulière.

Cet Amazing Spider-Man spécial FCBD est donc une totale réussite, un bel exemple de « comment réussir un one-shot ». Parfaitement écrit, mêlant avec brio humour et moments plus sérieux, et dessiné de main de maître, il n’y a rien, à redire. Les fans du tisseur seront comblés et gageons que les nouveaux lecteurs seront eux aussi conquis, et c’est bien là le but du FCBD.

Les plus : L’équilibre humour/sérieux

                Les dialogues

                Le dessin

                C’est GRATUIT

Les moins : Si seulement la série régulière pouvait rester aussi bonne

                   Risque d’être difficile à se procurer

Notes

Scénario : 4,5/5

Dessin : 4,5/5

Globale : 4,5/5

Jeffzewanderer
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