Cela fait maintenant un peu plus d'une semaine que le dernier numéro de Flashpoint est sorti. Qu'en est-il de ce deuxième numéro après un premier épisode fichtrement convaincant mais doté d'un monologue servi par Cyborg trop présent et pompant ?
Autant vous l'avouer de suite, j'ai aimé ce numéro. Cependant, il m'a laissé un arrière goût d'inachevé. Cela ne concerne que moi mais j'ai le sentiment que
Flashpoint, la mini-série toute seule en cinq épisodes, ne trouvera pas le succès, aussi bien critique que commercial. Les chiffres appuient d'ailleurs cette idée puisque
le premier numéro s'est fait battre par Fear Itself #2. Non pas que la qualité ne soit pas au rendez-vous mais l'univers est tellement grand, tellement imposant, tellement intéressant que cinq épisodes d'à peine trente petites pages ne suffiront pas à comprendre les tenants et aboutissants de ce superbe coup joué carte sur table par
DC Comics. Pour cela il faudra lire les énièmes tie-ins qui gravitent autour de
Flashpoint, noyau de l'event. Mon collègue-même-coupe-de-cheveux-que-moi
Alfro vous a fait
la review d'un de ces épisodes, à savoir
Flashpoint Batman : Knight of Vengeance.
Vous vous souvenez de la fin de Flashpoint #1 ? Comment ça non ? Remédions de suite à cela : Barry, affolé par le monde qu'il l'entourait, a décidé de passer au château Wayne pour demander à Bruce ce qui ne va pas. Sauf que problème : Batman n'est pas Bruce, Batman est Thomas. Non, pas Thomas Dutronc, Thomas Wayne voyons ! Avouez que le choc semble compliqué à avaler, d'autant plus que Thomas nous apprend que dans son monde, Bruce est mort... Va s'ensuivre dans ce numéro un large dialogue entre les deux protagonistes et un peu de voyage sur le Vieux Continent, ravagé par la guerre entre Amazones et Atlantis. Juste une petite pincée de sel suffisamment dosée qui nous donne terriblement envie de lire les tie-ins et Flashpoint : Emperor Aquaman en particulier.
C'est bien écrit, c'est garanti sans dialogues pompeux dignes du premier numéro et assez touchant par moments, en prouve le dialogue entre Barry et Thomas. Ce dernier, en apprenant que Barry vient d'un autre "Monde" et que sur ce "Monde", son fils est vivant et il veut à tout pris trouver un moyen de changer le cours des choses pour le faire revenir. C'est grâce à cette petite pirouette que ce Batman d'un jour (ou d'un monde) devient l'acolyte à Barry dans le monde de Flashpoint. Malin le Geoff Johns. Bien plus que sur sa série The Flash où l'auteur se confondait en pirouettes, pas toujours bien amenées. Mais ce qui vaut (presque) les trois euros, c'est la toute fin du numéro, amenée rapidement et avec finesse pour nous montrer que le Monde de Flashpoint n'est certainement pas le Monde auquel nous étions habitués jusqu'alors... Personnellement, ce cliff m'a fait encore plus d'effet que celui du premier épisode. Le seul point qui me turlupine c'est : comment va t-il s'en sortir puisque nous le voyons sur les sollicitations de septembre ? Vous aurez remarqué que j'ai fais fort puisque je n'ai pas dévoilé le cliff.
Pour sa part, Andy Kubert nous livre un travail soigné, tout en styles et effets en tout genre. J'aime beaucoup ses pages de Londres et Paris versions post-apocalyptiques. Je l'aime d'autant plus quand il y a pas surcharge de couleurs vives qui à mon humble avis, amoindrissent la qualité des dessins. Tout comme Ivan Reis sur Blackest Night, Andy Kubert nous dessert de vraies planches qui nous donnent envie de continuer la lecture.
Vous prenez l'atome. S'y trouve le noyau et les électrons. La mini-série Flashpoint est en quelque sort le noyau de l'event, ce qu'il faut lire pour comprendre l'event en "globalité". Mais si on veut l'atome en entier, à savoir Flashpoint, il faudra encore passer à la caisse et acheter les tie-ins. Pas sûr que tout le monde fasse cet effort vu le nombre de titres disponibles, mais bien vous en prendrait d'y jeter un oeil... Vous l'aurez compris, Flashpoint, ça se savoure avec tous les tie-ins possibles. Seul, ce Flashpoint #2 est efficace mais peut-être trop esseulé pour être savouré comme il se doit. Le contrat est cependant rempli et il est diablement excitant de se dire que 3 numéros nous séparent maintenant de l'historique relaunch de DC!