Après de nombreux mois parsemés de teasing autour de la fin d'Ultimate Comics Spider-Man, voilà que le dernier numéro de la série est maintenant disponible à la rédaction. Qu'en est-il alors de ce fameux dernier épisode de The Death of Spider-Man ?
Autant mettre les choses au clair de suite (en plus c'est pas une grande nouvelle puisque
Manu vous l'avait annoncé
il y a de ça quelques jours) : Peter Parker meurt bien à la fin de ce numéro. Un choc retentissant dans l'univers Ultimate s'est donc produit puisque n'oublions pas qu'
Ultimate Spider-Man était le fer de lance de cet univers il y a 11 ans. Cependant; le constat est là : avec 160 numéros au compteur, la série a toujours réussi à nous captiver avec de nombreux moments forts et de très rares temps morts. Attendre cet épisode au tournant était donc chose aisée et
Brian Michael Bendis arrive à délivrer un résultat correct, sans grand coup d'éclat.
En effet, la fin de l'arc narratif se laissait déjà approcher dans l'épisode précédent la lecture de cet ultime numéro se déroule sans grandes surprises bonnes ou mauvaises. On aurait aimé un peu plus d'originalité comme Brian Michael Bendis a pu le faire par le passé sur sa série phare. Par exemple, la neutralisation de Norman Osborn est franchement bâclée et totalement décevante. Tout comme certains dialogues qui sentent bon le miel et la mélancolie : la fin de la fin (si si, je vous assure) est presque ridicule, en témoigne ce cliffhanger totalement daté et franchement banal. Cependant, on ne peut nier qu'en comparaison d'un certain Ultimatum qui, pour le coup, était vraiment minable, on nous sert ici un récit moins "n'importe quoi", plus axé sur les personnages que sur des bastons colossales malvenues, sur l'humain que sur le spectaculaire. Malgré tout, il ne faut pas penser que les scènes d'actions sont inexistantes avec Ultimate Spider-man #160. Loin de là même puisque le combat contre Osborn prend une place privilégiée du numéro et nous avons même droit à un combat feu/feu entre La Torche Humaine et Norman Osborn aussi sympathique que très vite expédié.
Non, ce qu'il faut vraiment retenir du récit de ce dernier numéro c'est que la fin est bel et bien (trop) prévisible, que Brian Michael Bendis use et abuse de scènes vues et revues et tire très fort la corde. Cependant, on ne peut pas nier que le résultat est tout à fait convenable mais manque d'approfondissement pour marquer la série au fer rouge puisqu'on le sait tous : une fin inoubliable rend une série inoubliable. Et je soupçonne même Bendis d'avoir voulu "parodier" la mort de personnages phares dans l'univers classique. Ensuite, tuer Spider-man est un choix qui, en soit, est totalement discutable et que je ne comprends pas totalement. Espérons que le scénariste ait vu loin dans le futur et qu'il ne se ratera pas avec sa nouvelle série Ultimate Spider-Man, sans Peter Parker donc. Cependant, aucune information autour de la nouvelle identité de l'Homme-Araignée ne circule dans ce numéro. Attendons Ultimate Fallout pour en savoir plus...
Qu'en est-il alors de la partie artistique du titre ? Ma foi, c'est fort réjouissant avec de sympathiques moments mais deux choses m'ont choqué : Mark Bagley ne sait pas dessiner les larmes. C'est un détail, mais au moment de se plonger corps et âme dans une lecture, ce genre de détails n'aide pas. Mais bon je chipote : Bagley nous sert un travail soigné même si en deçà des précédents numéros bien plus réussis. Nous mettrons ce moins bien sur le coup de la pression et de la séparation du dessinateur et de son personnage favori...
Ultimate Spider-Man #160 est le tournant attendu de cette seconde ère Ultimate. Sans grande originalité, l'épisode remplit malgré tout son cahier des charges : à savoir tenir le lecteur en haleine en lui proposant un récit cohérent. Il reste maintenant à s'interroger sur le futur de la série et de l'univers Ultimate qui me met moins bien en confiance...