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Astonishing X-Men #38, la review

Astonishing X-Men #38, la review

ReviewMarvel
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Notre note

Alors que le X revient à la mode chez Marvel avec MMXI et le futur event Schism, il parait opportun de s’intéresser à la destinée de la série qui fut longtemps le titre mutant le plus prestigieux (à défaut du plus important), j’ai nommé Astonishing X-Men. Lancée par un run historique de Joss Whedon (Buffy) etJohn Cassaday (Captain America, Planetary), la série a par la suite perdu de son aura. La faute essentiellement à des retards faramineux et à un Warren Ellis (The Authority, Transmetropolitan) qu’on a connu plus inspiré que lorsqu’il a succédé à Whedon.

Actuellement, suite à une décision éditoriale des plus bizarres, la série est écrite en alternance par Daniel Way (Wolverine : Origins) et Christos Gage (Avengers Academy, The Initiative). Jusque là rien de scandaleux, sauf que ladite alternance ne se fait pas à la fin d’un story arc mais en plein milieu. Ainsi l’arc de Way s’étend sur les numéros 36, 37 puis 39. Quant à celui écrit par Gage, il commence au numéro 38, et se poursuivra au numéro 40. Bonjour la confusion. Mais bon, il serait dommage que les aberrations éditoriales nous fassent passer à côté d’un bon comic, aussi penchons nous sur ce fameux Astonishing X-Men #38 de Christos Gage et Juan Bobillo (She Hulk) dont le scénariste avait déjà parlé en interview fin mars.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, l’intrigue oppose nos mutants préférés aux Broods, des sales bêtes extra-terrestres qui ne sont pas sans rappeler les xénomorphes des films Aliens. Ces vilains semblent décidément avoir la faveur des scénaristes d’Astonishing X-Men puisque Warren Ellis les avait lui aussi utilisés dans son deuxième arc. Au programme donc, une station spatiale du SWORD (l’agence chargée de protéger la Terre contre les menaces extra-terrestres) envahie par les Broods et les X-Men qui montent une opération de sauvetage, notamment parce qu’Abigail Brand (chef du SWORD et petite amie de Beast) fait partie des malheureux prisonniers de la station. En gros du très classique. Il y a bien une petite nouveauté sur la façon dont les Broods comptent cette fois se répandre qui justifie cette nouvelle histoire, mais rien de renversant. Cependant, dans son interview, Christos Gage nous promettait de s’éloigner des schémas classiques à partir de la fin de son deuxième numéro. On lui accordera donc le bénéfice du doute avant de juger sur pièce. Cela d’autant plus facilement qu’à défaut d’être original, ce premier numéro est très bien écrit. Le rythme de la narration est efficace, avec une mise en place rapide mais pas bâclée, et une action intense qui sied bien au sujet. Mais la plus grande force de Gage, c’est sa maîtrise des personnages. Il faut dire qu’il n’en est pas à sa première incursion dans l’univers X, ayant déjà écrit les minis Spider-Man and the X-Men,World War Hulk : X-Men et participé à Endangered Species (une histoire centrée sur Beast). Les relations entre les personnages sont très bien faites et il trouve la voix juste pour chacun, surtout pour Beast et Kitty Pryde. Cette dernière a d’ailleurs droit à LA scène culte du numéro pour ses retrouvailles avec Lockheed, son petit dragon violet (pour l’occasion enfin doté de la parole) dont on avait appris qu’il était un agent infiltré du SWORD. C’est à mourir de rire. Globalement ce numéro est d’ailleurs écrit sur un ton assez léger et rafraîchissant, avec des dialogues où les blagues fusent. C’est plutôt agréable et ça ne nuit pas (trop) au côté « horreur dans l’espace » de l’histoire.

Au niveau du dessin Juan Bobillo s’en tire bien. Son trait, assez stylisé pour les personnages, colle bien au ton du scénario et ses Broods sont répugnants à souhait. On déplorera juste un Beast un peu raté à cause d’un museau qui hésite trop entre la version féline du personnage et son apparence plus monstrueuse des années 90, et un Colossus à la mâchoire parfois trop prononcée. Par contre Kitty, Storm et Brand sont très réussies (je dis cela pour ceux qui s’inquiétaient de leur design manga sur la couverture deSalvador Larroca) et Lockheed est tout simplement génial. Les mises en pages sont un peu baroques, avec des cases un peu partout et de trop grands espaces entre celles-ci, mais ça reste parfaitement lisible donc on n’en tiendra pas rigueur à l’artiste. De même pour sa propension à laisser les arrières plans vides. Enfin les designs de la station spatiale sont classiques mais efficaces.

Ce premier numéro d’Astonishing X-Men par Christos Gage et Juan Bobillo s’avère donc globalement convaincant grâce à une histoire classique mais bien écrite et des personnages parfaitement maîtrisés. Le dessin, s’il n’est pas exempt de tout reproche, reste largement assez bon pour ne pas nuire à l’histoire. Alors certes, ce numéro ne semble pas annoncer un run destiné à rester dans les annales, mais il serait dommage de bouder une histoire sympathique simplement parce qu’elle n’est pas un classique.

 

Les plus : Lockheed

                Bien écrit et drôle

                Lockheed

 

Les moins : Une intrigue pour l’instant très classique

                    Des personnages au visage un peu raté

                    Des mises en pages parfois gratuitement compliquées

 

Notes

Scénario : 3,5/5

Dessin : 3/5

Globale : 3,5/5

Jeffzewanderer
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