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Gingerbread Girl, la review

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Notre note

Annah Billips est une jeune femme de 27 ans qui aime profiter de la vie. Elle aime les suhis, le riesling, les coupes afros, les filles et les garçons (même si elle ne veut pas se caractériser bisexuelle, car ce sont les indécis qui sont bisexuels...), mais ne supporte pas les boites de nuit et les gens qui ont une haleine de bière. Et comme elle l'avoue elle-même, c'est une allumeuse. Ce soir elle attend d'ailleurs à la fois son copain et sa copine, en petite-culotte bien sûr, pour un rendez-vous avec celui qui arrivera le premier. Et en l’occurrence ce sera Chili, son amie qui s'est faite une coupe afro spécialement pour lui plaire.

Alors qu'Annah se prépare, Chili nous dévoile une particularité de sa compagne, qui nous mettra dans le doute tout au long de nos 104 pages de lectures : d'après Annah, lorsqu'elle avait 9 ans, son père lui aurait retiré son homonculus sensitif, la partie qui gère ses sensations et ses émotions. Fait encore plus étrange, à partir de cette homonculus qui ressemblait à une petite fille de pain d'épice (the Gingerbread Girl), son père lui aurait créée une soeur jumelle, Ginger, qui ressentait tout ce qu'Annah était incapable de ressentir. Aujourd'hui Annah est dévastée par la disparition de Ginger, qu'elle sait proche sans pour autant la retrouver.

Pendant le reste du livre se pose alors la question : cette histoire est-elle réelle, ou bien Ginger est-elle une invention d'Annah pour se protéger psychologiquement de ses émotions alors que ses parents se séparaient ? Pour tenter de le découvrir, nous suivons alors Annah et Chili lors de leur rencard à travers la ville, pendant lequel toute sorte d'intervenants (petit copain, caissière, voleur, mais également pigeon ou chien...) viennent nous raconter des bribes de la vie d'Annah pouvant amener à l'une ou l'autre des conclusions ? Aurons-nous la réponse au bout de nos 104 pages ? Finalement est-ce cela qui compte ? Et bien nous vous laisserons le découvrir.

Après quelques collaborations pour Marvel et surtout chez Oni Press avec Banana Sunday, le couple Paul Tobin (a.k.a Root Nibot, vu surtout sur des séries Marvel destinées au jeune public) et Colleen Coover (au contraire connue pour sa série adulte Small Favors, une série érotico-lesbienne) nous livre ici chez Top Shelf son projet certainement le plus abouti et surtout le plus personnel. Naviguant entre le style biographique, le jeu des narrateurs peu fiables et le mélange psychologie/fantastique, Paul Tobin maîtrise parfaitement son sujet. De son côté le dessin de Colleen Coover, d'apparence très cartoony, nous livre des détails et des expressions qui sonnent juste. Annoncé en noir et blanc, notre édition propose des dessins couleur pain d'épice qui collent parfaitement à l'ambiance à la fois légère et presque onirique du récit. Nous ne pouvons cependant certifier qu'il en est de même dans chaque exemplaire.

On sort de cette lecture le coeur léger avec pour seul reproche à faire que ce n'était pas assez long, et qu'on veut en voir plus sur Annah, Chili et les autres protagonistes.

 

Manu
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