Ce que l'on peut dire avec ce nouveau numéro (le deuxième si on prend en compte le #0), c'est qu'Aspen MLT nous a rarement habitué à un rythme mensuel. En effet, d'habitude, il faut attendre plusieurs mois pour avoir la suite d'une série. Si ça continue à cette cadence, l'event de l'été ne deviendra pas l'event de l'année pour cet éditeur.
Sous les feux des projecteurs
Dans le précédent numéro, nous avions pu suivre Diane Coverdale recruter Acteia. Ce qui l'avait poussé à faire appel à cette Executive Assistant, c'était le manque de protection envers elle. En effet, étant ultra médiatisée à cause de la mort de son mari qui semblait comporter quelques zones d'ombre, un mystérieux assassin tenta de la supprimer. C'était sans compter sur Iris qui réussit à empêcher l'irréparable. De ce fait, Diane Coverdale s'orienta vers l'organisation internationale des Executives Assistants pour engager Acteia. Pour rappel, un point qui est important concernant le choix d'une assistante, c'est son caractère qui doit refléter celui de son employeur.
Mais
revenons à ce #1. On est, tout d'abord, centré sur Diane
Coverdale puis,
progressivement, c'est Acteia
qui prend la vedette de ce numéro qui se voit découper en trois
parties pour l'occasion. Ce découpage est très intéressant dans le
sens où tout en ayant deux personnages principaux, on glisse de l'un
à l'autre progressivement et sans s'en rendre compte. Premièrement,
nous avons le droit à un bref historique de Diane
Coverdale via les
médias télévisuels (de sa rencontre avec son ancien mari à son
agression). Simple et malin de la part de David
Wohl qui lui permet
de s'affranchir d'une description peut-être trop ennuyeuse s'il
l'avait fait dans un style flashback, par exemple. Nous, en tant que
lecteur, on se situe au même niveau que la protagoniste regardant sa
vie défiler devant elle sur un écran de télévision en compagnie
d'Acteia.
Ce qui nous amène justement à la deuxième partie de l'histoire. Un
restaurant mondain où les deux femmes se rendent pour rencontrer
l'amant de Diane. S'en suit une nouvelle tentative d'agression sur sa
personne, mais c'est sans compter le professionnalisme de son
assistante qui prend en mains la situation. Mais où est Iris
vu que la série est normalement la sienne, me direz-vous. Hé bien,
c'est dans cette deuxième partie qu'elle fait son apparition, mais
en voix-off. Le traitement du scénariste qui nous permet de suivre
l'histoire reste le même que d'habitude sur ce titre. Nous sommes là
plongés dans les pensées d'Iris.
Elle médite sur tout ce qu'il se passe autour des deux femmes et
plus particulièrement sur le "métier" d'assistante et ce
qui en découle. Grâce à cette méthode, David
Wohl nous fait
rentrer dans la troisième partie de ce numéro centrée plus
particulièrement sur Acteia
et comment elle est prise en charge par sa patronne.
Ici,
David Wohl prouve enfin le lien de caractère qu'il doit y avoir
entre une assistante et son employeur. Ce qui avait tout le temps été
souligné auparavant, mais jamais démontré réellement. Désormais,
on comprend mieux son rôle et comment elle peut interagir sans se
faire remarquer. De plus, si l'histoire suit une progression fluide
dans les évènements, elle ne nous permet vraiment pas d'appréhender
le cliff assez inattendu. Et c'est là que David Wohl s'en sort à
merveille.
Retour à la fluidité
Le
constat qu'Eduardo
Francisco avait
l'air de s'encrer lui-même dans le précédent numéro rendait son
trait bien moins fluide que d'habitude. Peut-être que chez Aspen
MLT, s'en sont-ils
rendus compte. En tout cas, ici, il récupère un encreur et son
style s'en voit mieux fini et ce n'est pas pour nous déplaire. Son
trait sur ses personnages et ses décors est bien plus net que sur le
#0. Voyons le découpage des planches. Tout à l'heure, quand on
parlait de trois parties dans l'histoire, nous pouvons le retrouver,
aussi, dans la mise en page. Quand on a affaire à Diane
Coverdale, le
découpage reste droit et basique (sobre en quelque sorte). Par
contre, quand Acteia fait son apparition, le découpage est plus
irrégulier. Ce qui permet de laisser une bonne place à l'action.
C'est d'ailleurs le découpage du dessinateur qui démontre le
professionnalisme de l'assistante.
Concernant
la couleur, on a le droit au même traitement que pour l'encrage.
C'est-à-dire, exit l'ancien coloriste et place à un autre dont le
travail correspond tout à fait au style d'Eduardo
Francisco. Un petit
bémol pour la couleur, toutefois, c'est sur les rendus d'étendues
d'eau qui ne sont pas finis et qui donnent l'impression d'avoir été
tout simplement griffonnés.
Quoiqu'il
en soit, niveau dessin, Eduardo
Francisco arrive à
alterner entre ambiances huppées et action sans problème (les
foules sont bien représentées, ainsi que les scènes avec peu de
personnages).
Ça y est, l'event made in Aspen MLT est commencé. Jusqu'en novembre, si le rythme tient bien le coup (et on l'espère), nous aurons droit à notre dose hebdomadaire d'Executives Assistants. C'est ce mois-ci que démarrent vraiment les hostilités car les trois autres mini-séries vont arriver chacune à une semaine d'intervalle après ce numéro. Les autres titres créés pour l'évènement nous présenteront les assistantes suivantes : Orchid, Lotus et Violet. Et ce sera, aussi, l'occasion de revoir Rose dans les pages d'Executive Assistant Iris (elle y apparaissait dans le premier volume de la série). En effet, elle devait avoir, il y a quelque temps déjà, un numéro spécial lui étant entièrement consacré (dans un Aspen Showcase qui n'est jamais sorti). Bref, pour en revenir au numéro d'aujourd'hui, on y comprend beaucoup mieux les motivations d'Iris.
Les plus : un trait plus fluide de la part d'Eduardo Francisco
une bonne présentation de la viesdes personnages
Les moins : Iris "absente" en quelque sorte
Notes
Scénario : 3/5
Dessin : 3,5/5
Globale : 3,5/5