The Death of Spider-Man aura causé un des remous les plus importants de l'univers Ultimate : la mort du personnage qui l'a dynamisé, lui aura donné ses lettres de noblesses, mais aura aussi remis au goût du jour les aventures de l'Homme-Araignée à savoir... Peter Parker ! Si certains y voyaient là une façon symbolique de clore l'univers, c'était sans compter la folle créativité de Brian Michael Bendis qui a décidé de poursuivre les aventures du Ultimate Spider-Man... avec quelqu'un d'autre sous le masque !
Avouez que cela rend sceptique... mais il faut se rappeler DC Comics et l’avènement de Dick Grayson en tant que Batman pendant que Bruce Wayne était perdu dans l'espace-temps. Et ma foi, le résultat était tout à fait jouissif (le premier arc de Batman and Robin est franchement... culte). Ultimate Fallout se pose là, mini-série en six qui doit clore The Death of Spider-Man et poser les bases du "relaunch" de l'univers. On saura donc à l'issue de la série qui sera le nouveau Ultimate Spider-Man !
Scénarisé par le grand Brian Michael Bendis, ce premier chapitre était attendu au tournant. Hélas, il faut bien avouer que ce numéro est une jolie arnaque. Non pas que le scénario soit raté, loin de là mais il se passe tout bonnement rien dans cet épisode, aussi vide qu'un bigorneau. Peter est mort et pendant plus de trente pages parsemées de publicités, on nous sert sur un plateau l'entourage du héros qui le pleure. Aucune avancée scénaristique, nada. Ceci est bien dommage puisque Bendis arrive à nous livrer de jolis moments d'émotions, en témoigne cette scène où Tante May sort d'une voiture pour aller à l'église et se retrouve face à une petite sauvée par Peter dans le passé.
Des moments simples mais réalistes et qui sonnent justes. J. Jonah Jameson avoue quant à lui le fait qu'il connaissait l'identité de Spider-Man, Johnny Storm et Kitty Pride pleurent leur ami, Flash Thompson est tête en l'air, Mary-Jane est pas contente vis-à-vis de Nick Fury tandis que Cap' et Tony Stark essayent de soutenir Tante May. Voilà, je vous ai résumé l'épisode, vous pouvez économiser quatre euros. Oui, parce que quatre euros, ça fait cher. Rendez-vous compte, vous pourriez vous procurer un paquet 500g de m&m's !
Ceci est d'autant plus dommage que le ton du récit est juste, sans fautes de goût (à la limite, Flash Thompson détonne mais rien de bien grave). Mais que voulez-vous, quand quelque chose est correct, il faut bien que le prix suive sinon il vaut mieux lire un résumé sur internet. Bendis est complètement tombé dans le piège et nous sert donc un "bon gros comics commercial" (dixit Alfro). Peut-être que cela fera décoller les ventes d'un univers en perdition mais gageons que si cela dure trop longtemps, les ventes risquent plutôt de chuter que d'augmenter... Bendis a voulu jouer la facilité. Au lecteur de répondre positivement ou négativement.
Malgré tout, il faut bien avouer que le dessin de Mark Bagley sonne merveilleusement juste et nous confirme qu'il est au top de sa forme après son arc concluant sur la série Ultimate Spider-Man. Le malin s'est même amélioré sur les visages, son gros point faible à mon humble avis même si on ressent encore la "patte Bagley" en témoigne les expressions de Tante May, toujours aussi ratées. Les couleurs sont justes et employées à bon escient. Non, ce n'est pas la partie graphique qui entache cet épisode, loin de là.
Brian Michael Bendis est un voleur. Quatre euros pour lire un épisode inutile, ça fait cher, très cher. Trop cher. Il aurait pu au moins remplir son numéro. Il laisse donc champs libre à Mark Bagley pour poser son dessin et nous réjouir la rétine puisque le dessinateur revient à son meilleur niveau après avoir connu un passage à vide. Encore cinq numéros pour Ultimate Fallout et espérons un Brian Michael Bendis plus inspiré.