Il y a un mois, nous avions laissé Aspen Matthews au fin fond de l'océan après s'être échappée d'un laboratoire où elle était retenue captive par de mystérieux assaillants dont on ne sait toujours rien et ce, encore aujourd'hui. Cet événement était-il passé ou à venir ? La réponse devrait venir au fur et à mesure des mois que la série avancera.
Un retour aux sources pour Aspen
Aspen Matthews a toujours eu le don pour se retrouver dans des situations relativement périlleuses et de s'en sortir sans une seule égratignure. Dès le début, elle se retrouve en pleine prise d'otages sur un petit bateau de plaisance dans laquelle des pirates menacent de tuer un groupe de jeunes adultes. Les garde-côtes, placés en tant qu'observateurs de la scène, restent impuissants et ne savent quoi faire. Mais l'héroïne créée par Michael Turner s'en mêle et met à mal les malfrats en se servant de ses capacités extraordinaires à manipuler l'eau. Une fois les terroristes mis hors d'état de nuire, les garde-côtes s'empressent de vouloir arrêter, par la même occasion, Aspen suite aux évènements survenus dans la troisième saison dans laquelle avaient participé les Blacks (race ancestrale d'êtres marins), les Blues (autre race d'êtres marins) et les Humains. Mais rien n'y fait, elle leur tourne le dos et replonge dans les eaux profondes de l'océan. Après environ un mois sans mettre un pied sur la terre ferme, elle refit surface sur une plage de Miami. En effet, dans cette ville, est prévue une conférence assez controversée dont le sujet est de présenter les fonds marins. Biologiste marine de son état, Aspen fût donc invitée par un de ses anciens collègues nommé Collin Woreth. Malgré de certaines réticences du public, elle reçu de grandes ovations de sa part. Plus tard dans la journée, dans un désir de renforcer les liens amicaux qu'elle entretient avec son collègue, Aspen décida d'emmener Collin quelque part au large des côtes. Cet endroit, elle le considère plus ou moins comme une nouvelle maison. C'est à ce moment précis qu'en tant que lecteur, on se reprojette dans les premiers numéros de la première saison de Fathom avec le DMD (initiales de Deep Marine Discovery) à un détail près, Aspen ne se place plus comme la nouvelle arrivée à qui l'on présente une station de recherche. Non, là , c'est plutôt le contraire et c'est, donc, à elle que revient d'être en position d'introduire son environnement à quelqu'un (en l’occurrence, son collègue Collin Woreth). Arrivés à destinations, les deux compères ainsi qu'une assistante se retrouvent devant un immense complexe marin et sous-marin. D'ailleurs, ils ne sont face qu'à la partie émergée de l'iceberg comme le dit l'expression. Là , on y apprend que la jeune femme est dans une situation de liaison entre les humains et les peuples marins. Voici encore une comparaison avec le DMD dans lequel, à l'époque, le regretté Cannon Hawke jouait ce rôle d'ambassadeur. Vient le moment pour les deux invités d'Aspen ainsi que pour le lecteur d'avoir une jolie petite visite guidée des lieux qui se termine dans les quartiers de recherches d'un savant un peu fou sur les bords. Hé oui, cet homme semble avoir récupéré des parasites ayant pour capacités de se lier de façon symbiotique à des être vivants (qui a dit que Venom était passé chez Aspen MLT ?). S'en suit un combat entre Aspen et le savant muté par le parasite dont l'issue se termine par la défaite de ce dernier mais où l'on apprend justement bien autre chose sur ces parasites marins.
Après lecture, on constate deux choses. D'une part, Aspen Matthews n'est plus la jeune fille perdue qu'elle était. Désormais, c'est une femme forte qui a totalement confiance en elle. D'autre part, pour en revenir sur le #0 de cette toute nouvelle saison, Scott Lobdell nous avait déjà fait sentir son intention de se recentrer principalement sur l'héroïne fétiche de Fathom comme l'avait fait Michael Turner. Hé bien, on retrouve ce désir tout au long de ce premier numéro. Les comparaisons entre les débuts de la première saison et les éléments que l'on retrouve ici sont nombreux. D'abord, un retour à la biologie marine pour Aspen puis, une station de recherche marine ensuite, le rôle d'ambassadrice qu'elle joue en lieu et place de Cannon et enfin, un nouvel être marin qui cherche à anéantir tout ce qui l'entoure.
Un hommage graphique de plus en plus visible
Graphiquement, c'est très bien soigné. On sent les efforts que fait Alex Konat pour rendre un travail à la hauteur de la série phare de l'éditeur. Et c'est peu dire quand on voit l'intérêt qu'il porte à vouloir faire honneur au titre. De plus, on le sent bien inspiré par le créateur de Fathom dans ses planches. Dans son découpage, on retrouve une prédominance de splash-pages dans lesquelles il vient rajouter quelques cases par-ci par-là . L'avantage de cette méthode permet de poser le décor ou d'apporter un certain rythme à l'action dès qu'il y en a. Grâce à ce découpage relativement dynamique, on ne s'ennuie vraiment pas tout au long de la lecture (bien au contraire). D'autant plus que ça ne part pas dans tous les sens. Autre élément important, le style d'Alex Konat se rapproche un peu de celui de Michael Turner. En effet, son trait sur ses personnages en devient de plus en plus marqué. Est-ce dans un souci de se rapprocher du maître ? Quoiqu'il en soit, les dessins d'Alex Konat sont bien fouillés et on sent une nette amélioration dans son travail depuis le #0 sortie le mois dernier.
Le rythme et l'ambiance sont donnés dans ce premier numéro de la quatrième saison de Fathom. Un retour marqué sur l'essence même de la série se fait énormément sentir et Scott Lobdell ainsi qu'Alex Konat n'ont pas l'air de vouloir s'en cacher. Les amoureux de la série s'en retrouveront bien heureux de retrouver ce qui a fait les beaux jours de la série il y a maintenant treize ans. Enfin, cette quatrième saison permettra aux nouveaux lecteurs de prendre le train en marche sans avoir lu les précédentes.
Les plus : un retour aux origines de la série
idéal pour les nouveaux lecteurs
un scénario bien rythmé
Les moins : le scénario peut-être trop redite par rapport au Fathom de Michael Turner
Notes
Scénario : 3/5
Dessin : 3,5/5
Globale : 3,5/5