Home Brèves News Reviews Previews Dossiers Podcasts Interviews WebTV chroniques
ConnexionInscription
New Avengers Annual #1, la review

New Avengers Annual #1, la review

ReviewMarvel
On a aimé
On a moins aimé
Notre note

Alors que le dénouement de Fear Itself s’approche à grands pas, Brian Michael Bendis (Avengers, Ultimate Comics Spider-Man) s’affranchit du méga event Marvel et reprend sa saga Avengers / New Avengers là où il l’avait laissée, avant l’apocalypse déclenchée par le serpent. Ou après. Enfin on ne sait pas trop. En effet si la logique voudrait que les évènements de ce New Avengers Annual #1 se déroulent post-Fear Itself, la présence de certains bâtiments détruits durantNew Avengers Annualle crossover (Avengers Tower,Avengers Mansion) peut laisser planer un doute. Ou alors ils ont des ouvriers du bâtiment super balaises chez Marvel. Mais ce petit bug chronologique est un détail et n’empêche absolument pas d’apprécier l’histoire, alors laissons là ces considérations et intéressons nous à cet annual qui marque le grand retour de Gabriele Dell’Otto (Secret War, X-Force Sex & Violence) au dessin.

Brian Michael Bendis est un auteur qui adore teaser ses histoires via des subplots longtemps à l’avance. Il avait appliqué cette recette à son Avengers dès les premiers numéros, avec un Wonder Man furieux qui exigeait que l’équipe ne se reforme pas après la chute de Norman Osborn à la fin de Dark Reign. Puis on n’avait plus entendu parler de Simon Williams (Wonder Man). Et bien le revoilà, à la tête d’une équipe de « héros » de troisième (ou quatrième ou même cinquantième) zone, bien décidé à en découdre avec les Avengers. Et plus précisément les New Avengers de Luke Cage. Voilà en deux phrases le résumé de l’intégralité de l’intrigue de ce numéro, qui consiste exclusivement en une gigantesque bagarre entre les deux groupes d’adversaires. Basique vous avez dit ? Incontestablement. Efficace ? Relativement.

Vous l’aurez compris, cet annual ne vaut pas par la subtilité de son scénario. Cependant, même quand il raconte une histoire aussi simple (simpliste ?), Brian Bendis arrive à la marquer de sa patte. Il y a ses célèbres et inimitables dialogues pour commencer, toujours aussi justes. Le plus bel exemple est la conversation entre Luke Cage et son épouse Jessica Jones-Cage, avec la première utilisation du mot nookie depuis Limp Bizkit. Puis il y a les avanies du malheureux Wong, l’un des ressortsNew Avengers Annualcomiques récurrents de l’auteur. De même les habitués du travail de Bendis ne seront pas surpris par sa propension à assembler une équipe de personnages faite de bric et de broc. Car parmi les huit membres de l’escouade de Wonder Man, je dois admettre qu’il y en a quatre dont j’ignorai jusqu’à l’existence (Ethan Edwards, Devil Slayer, Century, Captain Ultra). Et les quatre autres ne sont pas exactement des stars (D-Man,Atlas, Anti-Venom et Goliath). C’est d’ailleurs le gros point noir de ce numéro. Qu’on ne connaisse pas ou peu ces joyeux drilles, passe encore, mais du coup on n’a pas la moindre idée de pourquoi ils suivent Wondie dans sa croisade anti-Avengers. Surtout qu’il sont sensés être des héros. Et puis il y a cette petite bourde: Goliath est mort durant Civil War et c’est son neveu qui lui a succédé sous le nom de BLACK Goliath. Seulement l’adjectif a été oublié et beaucoup à la rédac’ se sont demandés si Bill Foster n’était pas mystérieusement revenu d’entre les morts.

Au dessin, Gabriele Dell’Otto est donc de retour, mais sans peindre lui-même, comme il nous en avait parlé à Angoulême. Et le résultat est à la fois très bon et décevant. Très bon parce que l’artiste italien sait très bien dessiner. Le trait est agréable et le story-telling irréprochable avec des mises en pages ultra dynamiques qui servent parfaitement ce numéro 100% action. Décevant Parce que Dell’Otto qui ne peint pas, ce n’est plus vraiment Dell’Otto. Comprenez que certes on retrouve quelques aperçus de l’artiste qu’on connaît. Dans certaines attitudes des personnages (Wolverine notamment), certains détails (le masque de Spider-Man). Et surtout dans la série de doubles pages ouvrant le numéro, résumant les griefs de Wonder Man et clairement élaborées par Bendis pour donner à l’italien l’occasion de briller.

 

Mais déjà les ombres si caractéristiques de son travail sont bien moins présentes. Et le trait, pour agréable qu’il soit, fait quand même moins détaillé que ce à quoi on était habitué. Sans compter des décors parfois un peu trop absents. Bref le coloriste Ive Sforcina fait ce qu’il peut mais il n’égale pas l’original, et au final on se dit que quitte à patienter, on aurait bien attendu un peu plus pour avoir du vrai Dell’Otto.

Cet annual, première partie de ce qui devrait être un diptyque avec Avengers Annual #1, est donc une demi réussite. L’histoire est globalement bien écrite, Bendis oblige, mais un peu simplette (c’est juste une grosse baston). Et surtout on retrouve un peu trop les ficelles que l’auteur utilise en permanence. Bref Bendis fait du Bendis, ni plus ni moins. Et au dessin c’est un plaisir de retrouver Dell’Otto, mais on est un peu frustré par cette version light de son travail.

Les plus : De la bonne grosse baston

                 Les dialogues

                 Gabriele Dell’Otto…

Les moins : …mais pas vraiment

                   C’est UNIQUEMENT de la baston

                    Quelques bourdes ou incohérences

                    D-Man ???

Notes

Scénario : 2,5/5

Dessin : 4/5

Globale : 3/5

Jeffzewanderer
à lire également
Commentaires (8)
Vous devez être connecté pour participer