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Comic Talk #7

Comic Talk #7

DossierLife style

Bienvenue ladies and gentlemen ! Voici le second Comic Talk de mai, où les Avengers se taillent encore la part du lion avec la seconde partie du bilan consacré à leur série dans la rubrique By the Way. On va s'intéresser ici aux séries mineures de la franchise : Avengers Assemble, Secret Avengers, Young Avengers et A+X.

Vous aurez aussi droit à quelques Focus, dont un sur Avengers Arena pour rester dans le thème. Steeve consacrera son Corner aux comics undergoround, les vrai de vrai. Who Dat ? fera plaisir aux nostalgiques de Crossgen (et à un en particulier,il devrait se reconnaître) puisqu'il sera consacré à Arwyn, l'héroïne de Sojourn. Les Reviews Express ont toujours leur semaine de retard mais on se rattrape sur la qualité des titres chroniqués. Et Eye Candy retrouve sa formule habituelle, et vous propose une vidéo exceptionnelle : Thor vs Superman en live action.

So let's get ready to rumble !

1. By The Way
Chapitre 1

By The Way

AVENGERS ASSEMBLE

Scénariste : Kelly Sue DeConnick, Al Ewing, Christos Gage

Dessinateur : Stefano Caselli, Pete Woods, Mark Bagley, Butch Guice, Tomm Coker

Numéros : 9 à 15 AU et Annual #1

Lancée peu ou prou au moment de la sortie du film Avengers, Avengers Assemble était une tentative éhontée de faire acheter des comics aux spectateurs dudit film. La star Brian Bendis au scénario, le fédérateur Mark Bagley au dessin, un roster de personnages calqué sur celui du film, et une histoire orientée action facile à aborder (tandis qu’AvsX battait son plein), tout y était pour faire du (très) grand public. En plus le vilain était Thanos (aperçu à la fin de… devinez un peu tiens) et on réintroduisait les Guardians Of The Galaxy (futur film, qui venait d’être annoncé).

Mais par la suite Bendis a quitté la série et une nouvelle équipe a été mise en place dans le cadre de « Marvel Now ! ». C’est à celle-ci qu’on va s’intéresser dans ce bilan (si vous voulez un avis sur l’arc de Bendis le voilà : c’était rigolo et spectaculaire, mais un peu long et la fin tombait un peu à plat. Il fallait aussi ne pas être regardant sur le respect de la continuité et les lunettes d’Hawkeye. Jetez un œil au tpb si vous le trouvez en solde.).

LES PLUS :

Avengers Assemble devait être une série grand public et facile d’accès pour les lecteurs occasionnels, et en ce domaine elle réussit magnifiquement sa mission. Les deux intrigues écrites par Kelly Sue DeConnick sont plaisantes, ne nécessitent pas une connaissance particulière de l’univers Marvel ni même des vengeurs pour être appréciées, et mêlent assez adroitement l’humour (vraiment très drôle mais jamais bouffon) et l’action plus sérieuse (comme un certain film, dont je n’ai pas fini de parler…). Bon la deuxième est un peu plus faible, mais ça reste très correct. Et ça n’a jamais le côté décousu de certains travaux de la scénariste (voir le premier arc de Captain Marvel par exemple).

Mais surtout DeConnick écrit très bien ses personnages, sachant soigner ses dialogues et rendre les interactions entre les héros très plaisantes. Spider-Womansemble notamment beaucoup l’inspirer, qu’elle essaie d’amadouer Hulk ou s’incruste dans une mission de Black Widow. La rivalité Banner/Stark du premier arc était aussi un gros point fort.

Al Ewing a quant à lui écrit deuxtie-ins Age Of Ultron (#14 AU et #15 AU) tous deux très réussis. On lui a demandé de nous conter l’Apocalypse telle que vécue par Black Widow et Captain Marvel, il s’est acquitté avec brio de cette tâche. C’est prenant, spectaculaire et poignant, sans tomber dans le misérabilisme. Et le numéro sur Black Widow (#14 AU) fait un très bon complément à l’intrigue principale de l’event.

Enfin le dessin est globalement correct. Stefano Caselli a livré une prestation satisfaisante, même si la finition laissait parfois un poil à désirer. Et Butch Guice a été très bon sur ses deux tie-ins, avec un style sobre mais plaisant.

LES MOINS :

Autant attaquer directement par la racine du mal : Avengers Assemble n’arrive pas à se trouver une identité. Si elle doit être un pop-corn comic formaté pour le lecteur occasionnel, pourquoi faire des tie-ins Age Of Ultron qui n’intéresseront que ceux qui lisent l’event ? Et plus globalement en sept numéros on a eu deux arcs, puis des tie-ins sans rapport avec le reste de la série (réalisés en plus par un scénariste invité), et on va enchaîner sur un crossover (The Enemy Within) avec Captain Marvel, l’autre série de DeConnick. Ce genre de ligne éditoriale floue est typique d’une série dont on en sait pas quoi faire, et qui sert donc un peu de fourre-tout. C’est encore plus vrai avec l’Annualde Christos Gage et Tomm Coker, centré sur Vision, un personnage qu’on ne retrouve pas dans la série.

Dans la même ligne, on peut aussi déplorer l’absence de stabilité de l’équipe créative. Bon, niveau scénariste on va laisser le bénéfice du doute à Marvel : toute la publication d’Age Of Ultron s’est faite à l’arrache, pas de raison que les tie-ins échappent à la règle. Et DeConnick revient au #16. Par contre un brin de cohérence graphique n’aurait pas fait de mal. Sur Avengers aussi les artistes tournent beaucoup, mais il y a une vraie identité visuelle. Là ce n’est pas le cas. Et Pete Woods a quand même livré un travail moyen (et incomplet, Bagley ayant dû aider à finir son second numéro).

Le côté racoleur consistant à singer en surface l’univers cinématographique peut aussi agacer (voir le titre du deuxième arc, The Widow’s Ledger, référence à une réplique du film). Surtout quand au final ça pas grand-chose à voir. Mais bon, ça c’est du détail.

Et en parlant de détail justement, autant le premier arc était très bon, autant le coup des hommes-lézards dans le second était moins inspiré. En fait c’était même étonnant que ce soit si plaisant à lire (grâce aux talents de dialoguiste de DeConnick, mentionnés plus tôt).

LE VERDICT :

Avengers Assemble est très loin d’être une série indispensable. Elle n’a pas l’ambition d’Avengers, et il lui manque une véritable identité. C’est juste la série Avengers facile à lire. Mais d’un autre côté c’est quand même bien écrit, que ce soit par Kelly Sue DeConnick ou Al Ewing. Et le roster, composé d’Avengers plutôt connus, est assez sympa. Le titre vaut donc qu’on lui laisse sa chance, quitte à décider à chaque arc si celui-ci vaut la peine d’être acheté, ou si on préfère revenir au suivant.

Avengers Assemble

SECRET AVENGERS

Scénariste : Nick Spencer

Dessinateur : Luke Ross

Numéros : 1 à 4

Et on arrive dans la partie difficile de ce dossier, puisqu’il va falloir juger une série après seulement quatre numéros. Sensé être le titre black ops de la ligne Avengers, Secret Avengers revient avec un nouveau numéro 1 et un nouveau statu quo. Ce n’est plus l’équipe secrète de Cap America ni d’Hawkeye, mais celle du SHIELD, et même ses agents ne peuvent pas savoir qu’ils en font partie (grâce à des implants mémoriels et un mot de passe). Chapeautés par Maria Hill, Daisy « Quake » Johnson, Nick Fury Jr et Phil Coulson, Hawkeye, Black Widow et quelques autres jouent donc les espions de choc dans cette série.

LES PLUS :

Je déplorais le manque d’identité d’Avengers Assemble au milieu de la pléthore de titres Avengers, ici on n’a pas ce problème. Le pitch reste grosso modo le même que pour le volume précédent (c’est un thriller d’espionnages dans le monde des super-héros et des organisations secrètes type AIM, Hydra, etc…), mais il est diablement efficace. L’idée que même les agents de terrain ne se rappellent pas de leur mission laisse aussi la place à de bonnes histoires (voir le rôle de Taskmaster), notamment en instaurant un climat de tension et de méfiance permanent.

Globalement l’univers de la série est vraiment très réussi, entre jeux de pouvoirs, magouilles, trahisons, enjeux géopolitiques et action musclée histoire de respirer. L’idée de faire des terroristes d’AIM une puissance souveraine depuis son annexion de La Barbade est très bien exploitée (rappelant les grandes heures de Genosha contrôlée par Magneto). Et leur plan de monter une armada d’Iron Patriot donne pour l’instant lieu à une bonne histoire. Bref on se retrouve vite pris par l’intrigue, et on attend la suite après chaque numéro jusque-là. Le dessin solide et sobre sert aussi cette ambiance.

Le roster du titre est un autre point fort. Black Widow, Mockingbird etHawkeye (coincé entre ses ex) correspondent bien à ce genre de titre. Phil Coulson est fidèle à son alter-ego cinématographique, faux benêt et vrai bon agent. Daisy Johnson et Maria Hill ne manquent pas de caractère pour diriger ce petit monde. Même le Nick Fury 2.0 est charismatique (passé sur l’idée bassement mercantile que constitue son arrivée dans la continuité « comics »), rappelant un peu son cher père au temps de Nick Fury Agent Of SHIELD. Et les intervenants occasionnels sont les bienvenus (Hulk…).

LES MOINS :

Le premier numéro était raté, tout simplement. L’idée de faire un stand-alone pour présenter le pitch et mettre en place les personnages n’était pas mauvaise en soi, loin de là. Mais l’exécution laissait à désirer, notamment à cause d’une intrigue gratuitement compliquée. Attention, je vais me permettre de spoiler : on ne comprenait notamment absolument pas pourquoi Nick Fury Jr tirait sur Hawkeye pour ensuite lui faire croire qu’il avait été blessé par un adversaire. A croire que le SHIELD voulait juste lui faire une crasse pour le plaisir.

Et si ce genre de maladresse scénaristique ne s’est pas reproduite depuis (bon, il n’y a eu que trois autres numéros aussi…), elle est assez emblématique de deux écueils que la série devra éviter. La première est celle du tiroir dans le tiroir du tiroir au fond du tiroir. Ou ne pas faire trop compliqué et alambiqué pour rien en voulant mettre en place une intrigue faussement riche.

L’autre est l’utilisation du « gimmick » des implants mémoriels. L’idée d’agents qui ne doivent rien se rappeler de leur mission a du potentiel (voir Taskmaster), mais peut aussi être mal utilisée (voir l’exemple du #1, au paragraphe précédent). Ou carrément mise de côté (ça n’a pas l’air d’avoir d’influence pour les autres agents, comme Mockingbird par exemple).

Sinon, comme avec Assemble, les tentatives racoleuses de singer l’univers cinématographique pourront agacer : Coulson, un Nick Fury sosie de Sam Jackson (qui au moins n’a pas été propulsé à la tête du SHIELD alors qu’il ne fait partie de l’organisation que depuis peu de temps, c’est déjà ça), Hawkeye et Black Widow qui jouent les espions en duo… On a aussi le retour d’Iron Patriot et une armada d’armures Iron-Manesques juste avant la sortie d’Iron Man 3 au ciné… Luke Ross avait même fait la tête de Scarlett Johansson à sa Black Widow sur la première couverture (et pas dans les pages intérieures étonnamment).

LE VERDICT :

Secret Avengers est une série qui bénéficie d’un concept solide et intéressant. Et autant le premier numéro était bancal, autant par la suite le tir a bien été rectifié. Elle bénéficie d’une atmosphère prenante, et d’un bon équilibre entre intrigues et action. Bon ce n’est pas non plus le scénario le plus fin du monde, mais c’est efficace. Les personnages sont aussi très réussis. Le potentiel est là, en bien comme en mal, et on a vu un peu des deux, mais plus de bon que de mauvais jusqu’ici. Quant à la manie de singer les films, tant que le résultat papier est bon, quelle importance ?

Secret Avengers

YOUNG AVENGERS

Scénariste : Kieron Gillen

Dessinateur : Jamie McKelvie

Numéros : 1 à 4

Et voici le titre de la franchise qui a le moins de lien avec les autres (à égalité avec Avengers Arena). Comme dans les volumes précédents de la série on y suit les aventures de la jeune génération de super-héros, plus ou moins liés aux Vengeurs : Wiccan, Hulkling, Hawkeye (Kate Bishop), Noh-Varr,Loki en version kid et Miss America. Et si là encore seuls quatre numéros sont sortis, ils suffisent pour se rendre compte qu’on est face à un petit bijou.

LES PLUS :

Puisqu’il faut bien commencer quelque part, évoquons les dialogues : percutants, justes, inspirés. On pourrait enchaîner les qualificatifs flatteurs longtemps, mais peut-être qu’un petit exemple serait encore plus parlant (moi en tous cas il m’a marqué. Soyez indulgents pour la trado, je vais faire de mon mieux). Loki est en ici en train d’essayer de convaincre Wiccan de le laisser lui emprunter ses pouvoirs :

Wiccan : Je ne te prêterais pas une gomme, encore moins le pouvoir sur la réalité.

 Loki : Ok, ok… Game of thrones. Vous le regardez et/ou lisez?

Hulkling : Oui.

Wiccan : Oui.

Miss America : Huh ?

Loki : C’est qui votre personnage préféré ?

Hulkling et Wiccan : Tyrion.

Loki : Je suis Tyrion !

Et c’est là l’autre force de Young Avengers : ses personnages. Ils sont tous remarquablement fouillés, et profondément humains. Réels en un mot. Ils parlent et se comportent comme de vrais ados, pas des adultes miniatures. Et pas non plus des ados avec du jus de navet dans le veines ou de la guimauve façon Twilight ou High School Musical. La première intrigue tire d’ailleurs partie de cela, tournant autour de la tentative bien intentionnée (et désastreuse) de Wiccan de ressusciter la mère d’Hulkling.

La romance entre Wiccan et Hulkling, justement, est superbement écrite, riche et complexe. Loki est tout aussi génial. Il est menteur, manipulateur, moqueur, mais aussi rusé, bien intentionné… On ne sait jamais sur quel pied danser avec lui, mais c’est un régal de se perdre dans les méandres de son esprit. Et là encore je pourrais détailler tout le roster, mais je préfère vous laisser le plaisir de la découverte (allez, juste un autre : Noh-Varr est hyper classe !).

Et le dessin. Le dessin ! C’est splendide, très fin, détaillé. Et il y a au moins une trouvaille visuelle brillante à chaque numéro : la double page de l’attaque Skrull au numéro 1, le jeu avec les cases du #2, l’explosion de cases du #3 ou encore la scène d’action façon diagramme du #4.

Même la page de récap’ (façon twitter) et les pages avec les crédits sont géniales !

LES MOINS :

Vous devez vous en douter, là il n’y a pas grand-chose à dire. Bon histoire de ne pas faire le gogo béat on va bien trouver un petit quelque chose à reprocher…

Peut-être qu’une petite présentation de Miss America n’aurait pas fait de mal. Elle sort un peu de nulle part (je ne sais même pas si elle a été créée pour l’occasion, même si j’en doute à voir la façon dont elle est écrite), et comme elle n’apparaissait pas dans les volumes précédents de la série sa présence surprend un peu. Mais en même temps ça ne nuit pas à la compréhension du récit, et elle s’y insère naturellement.

Sinon on se demande ce que va faire « l’équipe » une fois le premier arc fini, vu qu’ils se retrouvent tous un peu fortuitement dans cette galère. Mais d’un autre côté c’est aussi ce qui fait le charme du titre, et Kieron Gillen a plus que mérité notre confiance jusque là.

Et là on a tout dit. On pourrait se demander pourquoi Patriot (que j’aimais bien) n’est pas de la partie, mais bon ils n’allaient pas caser tout le monde, et il ne manque pas, alors…

LE VERDICT :

Je vous le disais dès le chapeau, à l’instar de la première série Young Avengers, ce nouveau volume est une pure merveille. C’est beau, bien écrit, intelligent, fin, bourré de personnages exceptionnels… Il est encore trop tôt pour déclarer que c’est un classique (il n’y a eu que quatre numéros, tout peut encore partir en cacahouète), mais il en a tout pour l’instant. Et même si vous êtes d’ordinaire allergique aux titres « teenage » et aux héros ados (comme c’est mon cas), je suis prêt à parier que vous vous laisserez convaincre.

Young Avengers

A+X

Scénaristes : Divers (Jason Aaron, Peter David, James Asmus…)

Dessinateurs : Divers (Dale Keown, Chris Bachalo, Kaare Andrews…)

Numéros : 1 à 7

Fils spirituel d’AvsX Versus, A+X est une anthologie comptant à chaque numéro deux histoires courtes, mettant chacune en scène un Vengeur et un X-Man pour un team-up. Le tout réalisé par des plus ou moins grands noms des comics.

LES PLUS :

Marvel nous avait promis de la star sur ce titre, et jusque là ils ont tenu parole. Ainsi à chaque numéro on est sûr de trouver au moins une grosse pointure soit au dessin, soit au scénario (voire aux deux parfois). C’est déjà ça.

Sinon impossible de faire un bilan global de la qualité des histoires, sauf à les détailler une par une. Disons que jusque là, grosso-modo, il y en a au moins une bonne à chaque numéro. C’est toujours léger mais souvent efficace, parfois juste un gag (Captain Marvel/Wolverine au #6), parfois une vraie petite histoire (Beast/Spider-Man au #4).

Et le gros avantage c’est que comme toutes les histoires sont totalement indépendantes, on peut vraiment prendre juste un numéro comme ça s’il est tentant. Pas besoin de suivre la série.

Il faut aussi se dire que les duos qui ne sont pas les plus alléchants sur papier peuvent parfois donner les meilleurs résultats (Thing/Gambit).

LES MOINS :

D’un autre côté des histoires très tentantes en théorie peuvent tourner au fiasco (Hulk/Wolverine au #1, par Loeb et Keown. Heureusement qu’au moins c’était beau.).

Et plus globalement, le défaut évident et propre à toute anthologie, c’est que c’est très irrégulier. S’il y a comme je l’ai dit au moins une bonne histoire à chaque numéro, ben parfois il y en a aussi une pas terrible. Et payer plein tarif pour un demi-comic ça peut faire râler, surtout qu’à 3,99$ ce n’est pas exactement bon marché.

On pourra aussi dire que même quand c’est bon c’est juste un petit truc sympa, mais là ce n’est pas vraiment un défaut, plus une caractéristique de l’exercice. La saga épique en onze pages ça se fait rare, et si vous êtes allergiques aux histoires courtes par principe, il est évident que ce titre ne peut pas vous plaire.

LE VERDICT :

A+X est l’exemple type de la série que je ne peux que vous conseiller d’acheter au coup par coup, après l’avoir feuilletée en magasin si vous en avez l’occasion (parce que les sollicitations peuvent être trompeuses, voir Hulk/Wolvie et Thing/Gambit, précitées). Après si vous ne pouvez pas, à mon avis globalement l’amateur de petites histoires funs devrait y trouver son compte, le bon dépassant assez nettement le mauvais (s’il y a toujours au moins un bon truc, et parfois deux, ben je vous laisse faire le calcul…). D’un autre côté le prix peut être rédhibitoire. Si vous avez 4 € en trop, il y a des manières plus bêtes de les dépenser. Mais ça ne vaut sûrement pas le coup de sacrifier un titre qu’on aime pour jouer à la roulette tous les mois.

A + X

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2. Focus
Chapitre 2

Focus

Jeffzewanderer

#review Akaneiro 1 Un univers très prenant inspiré des légendes nippone, style graphique particulier mais pas désagréable finalement 3,5/5

Akaneiro était présenté comme une version revisitée du Petit Chaperon Rouge dans les sollicitations du Previews. Heureusement que c’était précisé parce qu’on ne s’en serait pas rendu compte sinon (Bon elle bien a une écharpe rouge mais à part ça…). Il parait aussi qu’American McGee (créateur du jeu American McGee’s Alice) serait le créateur de la série. Là aussi c’est bien de le dire, parce que c’est loin d’être flagrant. Mais au final, malgré cette pub quasi-mensongère, Akaneiro a un vrai charme avec ses allures de conte nippon. Kani est une jeune fille issue d’un clan pacifiste qui choisit de rejoindre les Red Hunters pour lutter contre les démons envahissant l’île où elle vit plutôt que d’implorer leur pitié. Et la paix entre son clan et les chasseurs est aussi en jeu. Enfin le dessin est typique de la « patte Dark Horse » : pas forcément beau mais stylé (voir Amala’s Blade dans Comic Talk #5).

Akaneiro

Steeve

#review AvengersArena 9 La survie à quel prix ? Ce Battle Royale dans l'universarvel n'a jamais eu autant de sens. 4/5

Le principe même du Battle Royale est de mettre à l'épreuve l'instinct de survie de ses participants. Jusqu'où êtes-vous prêt à aller pour continuer à vivre un peu plus longtemps ? Tuer ? Trahir ? Torturer ? Généralement dans ces histoires, l'amour propre et les valeurs morales s'effacent assez rapidement. Ici, Dennis Hopeless pousse le vice et tire pleinement partie des possibilités offertes par l'univers Marvel en explorant les limites des conditions de survie qu'un être peut accepter de subir, malgré un prix démesuré, sous le coup de la lâcheté. 

Avengers Arena #9

#review Wolverine&theXmen 29 Vision d'un futur certainement pas définitif mais des plus fun. Un départ en beauté pour Ramon K Perez 4.5/5 

Encore une nouvelle version de ce que le futur de nos mutants pourraient être. L'exercice n'a rien d'innovant chez Marvel, mais il est ici très bien réalisé. Gros condensé d'indices sur le futur event mutant Battle of the Atom tout en fun, cet épisode est parfaitement ancré dans l'esprit des débuts de la série. Eye Boy est un personnage sur lequel il va falloir compter et l'école Jean Grey a un bel avenir devant elle. A moins que... Même si le retour de Bradshaw au prochain numéro ne peut que réjouir, mais le style de Raon K Perez me manquera.

Wolverine and The X-Men

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3. Steeve's Corner
Chapitre 3

Steeve's Corner

Underground Comix : intro

Toujours le même combat

Il n’y a pas si longtemps, je parlais ici-même de comics indé. J’avais alors essayé d’amorcer une réflexion sur la nature du comic indépendant. Je vais maintenant me pencher sur l’ancêtre de l’indé, l’underground. L’histoire de l’underground comix mérite à être connue et ses figures emblématiques gagnent à être lues. A l’image de Jeff qui a pris l’habitude d’étendre ses By the Way d’une édition sur l’autre afin de les rendre plus digestes, je vais passer une bonne partie de l’été (qui n’est plus qu’une utopie à l’heure où je tape ces lignes) à parler underground dans cette section de Comic Talk.

Ses influences, ses particularités, ses figures de proue, ses travers… J’essaierai d’en dresser un portrait des plus complets. Si d’aventure, des spécialistes de la question passaient par là et venaient à avoir des suggestions, n’hésitez pas à me contacter par mail : steeve.aubert@gmail.com

Aujourd’hui on commence léger et on attaque par un cadre général. Le dossier débutera réellement au prochain numéro. Avant ça, un peu d’histoire autour de l’origine du mouvement. Un bref article pour lancer la machine et comprendre que l’underground n’est qu’une poursuite naturelle de ce qui s’était fait avant et l’ancêtre de la scène indépendante actuelle.

Fritz the Cat

Ce n’a pas toujours été une évidence, mais le comic-book est un moyen d’expression et une forme d’art permanent. Génération après génération, des vagues d’auteurs se sont emparé des codes du médium pour s’exprimer de la façon la plus précise et la plus authentique à leurs yeux. Véritable entité, reflet des maux et des évolutions du paysage culturel et social occidental mais surtout nord-américain, le comic trouve toujours de nouveaux formats narratifs et économiques pour s’adapter aux besoins du jour et anticiper les attentes des lecteurs.

Bien que courte, l’histoire de cette forme d’expression est cyclique et possède déjà un modèle qui s’est répété à plusieurs reprises. Afin de coucher sa vision de son temps de façon précise, dans le but de donner libre cours à sa créativité, l’artiste s’échappe toujours du carcan dans lequel le gros de l’industrie est alors enfermé. Ca a commencé avec les légendes que sont Jack Kirby et Stan Lee.

Jack Kirby

Superman a changé le monde. Son apparition a lancé une machine qui ne s’est pas arrêtée depuis. Grâce à lui, les années 40 ont été témoin de la naissance de plus de héros qu’aucune autre décennie. Les super-héros représentaient une source d’or pour les éditeurs qui n’avaient alors aucun respect pour les auteurs qui n’étaient rien de plus que de la main d’œuvre au sein de studios dans lesquels le talent était l’esclave du rendement. Les créations les plus marquantes de Lee et Kirby sont nées à un moment où chacun a décidé de faire autre chose.

Plus que faire du super-héros, Kirby voulait témoigner de son époque, de l’effort de guerre et de la misère. Au lieu d’écrire les histoires des héros crées par d’autres, il a fait le choix de livrer au monde ses propres créations, de mettre en avant sa vision du monde et son imaginaire. Un choix que Stan Lee fera lui aussi lorsqu’il couchera sur le papier sa vision de ce que les super-héros doivent être en créant les Fantastic Four au moment où il envisageait de quitter l’industrie à cause de sa futilité.

Ils ont transformé un médium qu’ils aimaient mais dont la forme ne correspondait pas à leur vision. Le mouvement underground est né de cette même volonté de faire par soi-même ce qui était alors impossible sous l’égide d’un éditeur bridé et bridant. Et bridés, ils l’étaient les créateurs à l’époque de l’underground comix.

Fantastic Four

Après la Seconde Guerre qui avait vu leur naissance et avant leur retour en grâce au début des années 60, les super-héros ont connu une décennie de vache maigre durant les années 50. A l’entrée des Trente Glorieuses, le lectorat américain, plein d’espoir et d’argent à dépenser, voulait célébrer son avenir radieux. Il n’avait plus besoin de héros pour le protéger. La TV n’était pas ce qu’elle est, et le public adulte demandait des histoires proches de lui, de son mode de vie.

Ainsi sont nés les Romance Comics (dont Jack Kirby était une figure de proue) narrant les difficultés de l’amour. A la même époque, les Horror Comics prenaient aussi leur envol. Les histoires qu’on y trouvait étaient toutes plus violentes et gores les unes que les autres. Tout était permis, et les lecteurs adoraient ça. Sexe, meurtre, cannibalisme, adultère… Le lecteur adepte de sensations et de rebondissements en avait pour son argent. Mais très vite, le procès de la perversion des petites têtes blondes pointa le bout de son nez et le Comics Code Authority fut crée.

Horror Comics

Afin de prévenir la génération de dégénéré sexuels et de meurtriers psychotiques en puissance qu’allait devenir la jeunesse américaine de l’époque à cause de ces histoires, la censure fut de mise dans toute l’industrie. Fini le sexe, la drogue, le meurtre et les monstres. Bienvenu chez les Bisounours. Après plus de 15 ans de disette de sensations fortes, l’underground comix relève ainsi d’un ras-le-bol général d’une génération de créateurs qui, à la façon de leurs prédécesseurs, voulait faire les choses à sa manière. Malheureusement (ou heureusement), cette génération d’adepte des drogues récréatives n’a eu dans un premier temps d’autre leitmotiv que de faire exactement tout ce qui leur été interdit parce que ça leur était interdit.

Robert Crumb, pape du mouvement, l’explique très bien. « Les gens oublient que c’est tout ce dont il s’agissait. C’est pour ça qu’on le faisait. Nous n’avions personne par-dessus notre épaule pour nous dire « Non, tu ne peux pas dessiner ça. » ou « Non, tu ne peux pas montrer ça. ». Nous pouvions faire tout ce que nous voulions. » C’est bien à ça que les débuts du mouvement se résumaient. Parler de drogue, de sexe de meurtre ou d’horreur de la façon la plus trash, la plus crue et la plus imagée possible. Ces auteurs ressuscitaient les romance et horror comics de leur enfance dans un brasier d’irrévérence qui finit par faire leur succès.

Le mouvement a évolué et a produit des noms respectés mondialement. S’il était immature à son origine, ses revendications n’étaient pas étrangères à celles des auteurs ayant révolutionné les super-héros au début des années 60 ou celles de nos indépendants actuels qui tentent leur chance via le crowdfunding pour s’auto-éditer. Il s’agit et s’agira toujours d’exprimer ses sensibilités sans recevoir d’ordre de l’Establishment.

Comics Code Authority

Steeve

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4. Who Dat ?
Chapitre 4

Who Dat ?

« Et moi, je lui ai montré qu’un homme sans espoir est un homme sans peur »

The Kingpin, Daredevil #229

L’une des citations les plus célèbres des comics, qui pourrait s’appliquer (à deux mots près) à un autre personnage bien moins connu que l’homme sans peur : Arwyn, héroïne de la regrettée série d’heroic fantasy Sojourn, publiée par Crossgen.

Arwyn était une archère de la garde royale de Middelyn. Mais surtout elle était une épouse et une mère heureuse, jusqu’à ce qu’un bataillon d’orcs aux ordres du tyran ressuscitéMordath ne viennent raser son village. Alors en patrouille, elle ne put rien faire pour sauver sa famille. Seul Kreeg, leur chien, survécut au massacre.

Comic Talk Sojourn 

Arwyn se lança alors dans une quête de vengeance suicidaire. Peu lui importait de survivre, tant que Mordath payait de sa vie le crime que ses sbires avaient commis. Hélas, le tyran disposait de pouvoirs incommensurables grâce à la mystérieuse marque qui l’avait ramené à la vie. Malgré tout son talent, sa rage et son désespoir, Arwyn ne pouvait rien contre lui. En tous cas sans aide.

Mais de l’aide, elle en obtint grâce à l’énigmatique Neven, qui lui révèle le moyen d’abattre Mordath. Arwyn devra pour cela réunir les cinq fragments de la flèche d’Ayden, le héros légendaire qui vainquit Mordath pour la première fois, des siècles plus tôt. Armée de l’arc d’Ayden, offert par Neven, la jeune femme se lança donc dans cette quête.

Au cours de sa route elle rencontra le célèbre archer borgne Gareth, vaurien, bon vivant gouailleur et amoureux transi séduit par sa beauté tragique. Mais aussi la voleuse Cassidy, retorse et pourtant étonnamment loyale, se joignit plus tard à leur petite équipée.

Ne croyez pas cependant que l’héroïne trouva en eux une nouvelle famille, ni même beaucoup de réconfort. Elle porta sa douleur comme un écusson tout au long de ses aventures, et ne vit dans sa quête fatidique qu’un moyen d’arriver à ses fins. Peu lui importait de sauver le monde des griffes de Mordath, il pouvait brûler si le tyran périssait dans les flammes. Et si elle pouvait s’affranchir des règles elle le ferait, quitte à défier la volonté de puissances la dépassant.

Hélas pour Arwyn, il n’est pas aisé d’échapper à sa destinée, comme elle l’apprit très tôt. Alors elle parcourut le monde avec ses compagnons à la recherche des fragments de la flèche, des forêts de Middelyn au désert d’Oudubai, en passant par le royaume d’Ankhara où la rébellion contre Mordath est emmenée par de farouches guerriers ailés. Ils firent face à des dragons, des monstres marins, aux redoutables Ascarids, et surtout aux armées orcs de Mordath. Et plus particulièrement à Bohr, l’un des généraux du tyran dont l’histoire faisait écho à celle de l’archère.

Nul ne sait si Arwyn atteignit son but, les chroniques de ses aventures s’interrompant brutalement au bout de 30 chapitres. Peut-être a-t-elle péri. Ou peut-être est-elle parvenue à abattre Mordath. Peut-être a-t-elle même trouvé un semblant de paix… J’aime à le croire, malgré mes doutes…

Comic Talk Sojourn

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5. Reviews Express
Chapitre 5

Reviews Express

Comme je vous le disais en introduction on a toujours notre semaine de décalage syndicale (et ça ne va pas s'arranger le mois prochain, désolé par avance). Mais en contrepartie on vous offre de la qualité, avec deux 5/5. Voila qui n'a pas dû se produire souvent. Et on en profite pour saluer Apteis, qui fait son grand retour parmi les reviewseurs express : welcome back !

Comme toujours, vous pouvez nous suivre sur Twitter pour avoir la primeur de nos reviews.

Ont contribué à cette édition : Jeffzewander (@Jeffzewander), Apteis (@thecapedgamer) et Manu (@EmmanuelPeudon) qui avait beaucoup de retard dans ses lectures...

Semaine du 24/04

Manu

#review Angel&Faith 21 si proche de la fin on se demande vraiment comment les choses vont tourner. Et on ne sait qu'espérer. 4/5

Semaine du 08/05

Jeffzewanderer

#review DejahThoris 25 L'héroïne amnésique internée contre son gré c'est déjà vu (malgré la révélation en fin). Le dessin est indigne 1,5/5

#review WarlordOfMars 24 Le scénario est vraiment très très léger (John Carter tue plein de vilains) mais ça se laisse lire 2,5/5

#review JusticeLeagueOfAmerica 3 Intrigue byzantine intéressante et bien raconté, c'est efficace. Finch un poil pressé au dessin 3,5/5

#review FearlessDefenders 4 Révélations sur Val, action, l'équipe se dessine, le côté buddy movie marche toujours bien. Dessin inégal 3,5/5

#review LegendOfOzWickedWest 7 Ça blablate beaucoup avant l'assaut, mais l'histoire est intéressante & le final explosif. On pardonne 3,5/5

#review RedSonjaAnnual 4 Une bonne histoire de loup-garou. Dommage que la fin soit un peu abrupte, mais très bon et plutôt beau sinon 3,5/5

#review LegendOfOzTheScarecrow 1 La première aventure du Scarecrow. Léger. Etonnamment plaisant à lire. Bonne petite surprise 4/5

#review Constantine 3John roublard à souhait, une intrigue bien ficelée, pas édulcoré (ou à peine). Bref du Hellblazer. Excellent 4/5

#review Batman 20 Très bonne conclusion d'une très bonne histoire courte vs Clayface. La back-up est sympa mais sans plus 4/5

#review DamselsMermaids 1 Numéro dense, bonne mise en place, une histoire inattendue pour la petite sirène entre piraterie & coup d'état 4/5

#review DresdenFilesGhoulGoblins 4 + sérieux, des révélations très bien amenées. Jim Butcher s'en tire aussi bien en comics qu'en roman 4/5

#review Critter 11 Angle original pour conter une attaque de supervilain, Cassia s'efforçant surtout d'aider les civils pas de se battre 4/5

#review StarWars 5 Bataille spatiale remarquablement efficace pour Leia. Plongée dans le milieu de Coruscant pour Han. Un pur régal 4/5

Manu

#review Superboy 20 des fois c'est cool et d'autres ça craint, dans le même numéro. Le potentiel a été gâché par Lobdell ? 3/5

#review Buffy 21 Réunion de l'équipe après la séparation du début de saison, ça fait toujours plaisir. Spike vaut 1 point à lui seul. 3,5/5

#review ThorGOT 8 De plus en plus épique avec du bourrin en perspective. On se demande sur quoi ira la série après. 4/5



Batman #20

Semaine du 15/05

Jeffzewanderer

#review GreenHornetLegacy 36 Britt pas mal écrit mais le Green Hornet vs des zombies... Non. Juste... Non 2/5

#review TheFallOfTheHouseOfUsher 1 Une adaptation très libre (trop). Et le style de Corben ne marche pas, la faute à des couleurs flashy 2/5

#reviewConanTheBarbarian 16 Conan et Bêlit s'offrent un trip sous acide. Idée pas mauvaise mais mal exploitée, ça traîne et on se perd 3/5

#review WonderWoman 20 Combat très réussi pour WW contre Artemis, et jeux de pouvoir sur l'Olympe. Dommage que le dessin soit limite 3,5/5

#review Gambit 12 Dénouement de l'intrigue autour de Joelle Très bon mais pas tout à fait assez pour rattraper l'inconstance du dessin 3,5/5

#review Batwoman 20 Je croyais que ça allait encore traîner en longueur. Il n'en est rien. Des personnages superbement écrits 4/5

#review WolverineMax 7 Ambiance polar noir hyper réussie. Un Logan très charismatique & une intrigue simple mais efficace. Dessin inégal 4/5

#review GreenHornet 2Intrigue sympa. Waid gère parfaitement l'imposture du Hornet dans le milieu. Et le cliffhanger est très efficace 4/5

#review ILoveTrouble 5 Séance psy et introspection pour une Felicia perturbée. Pus sérieux (un peu), toujours brillant visuellement 4/5

Manu

#review RedHoodATO 20Un numéro pas terrible qui aurait pu se résumer en deux pages. La fin promet un truc sympa mais sans plus. 2/5

#review FF 7 C'est vraiment barré presque au point de ne pas savoir quoi en penser, mais ça reste globalement sympa. 3/5

#review JLAsVibe 4 pourquoi la série ne s'appelle pas juste Vibe tant il a l'air de s'éloigner de la JLA ? Ca pourrait devenir lassant. 3/5

#review AgeOfUltron 8intéressant mais difficile de se dire que tout sera réglé en 2 numéros. Peur de Deus Ex Machina pour le coup. 3,5/5

#review Gambit 12 Conclusion brutale à un long arc et un des meilleurs numéros. On aurait pu faire la même chose en 6-8 numéros. 3,5/5

#review Nova4 efficace mais pour une fois je souffre de la décompression, il ne se passe pas grand chose. Ca reste cool donc dommage. 3,5/5

#review Wonder Woman 20 Boom, boom, krak. Azzarello s'amuse toujours avec sa fresque déifique et c'est parfois inégal. Là c'est bon. 3,5/5

#review Supergirl 20 Deux Kara, de l'action, de l'humour (l'IA géniale) et des très jolis dessins. je demande rien d'autre. 4/5

#review X-Factor 256 Un twist intéressant pour un problème épineux. J'espère revoir les personnages ailleurs après la fin de la série. 4/5

Apteis

#review Bloodshot11  Retour sur un affrontement Haruda/Bloodshot vu dans HW,mais d'un autre point de vue. Pas indispensable 3/5

#review XOManowar13 Planet Death prend un tournant intéressant alors que l'event pouvait facilement s'enliser. 4/5

Wonder Woman #20

Semaine du 22/05

Jeffzewanderer

#review BatmanInc 11 Morrison veut rendre hommage au sentai, mais c'est complètement raté, voire ridicule. Et pas terrible au dessin 1/5

#review  JusticeLeague 20 Scène Batman/Superman et révélation du secret  d'Atom très réussies. Le combat vs Despero bien moins 3/5

#review 5Ghosts 3 Pulp dans le bon sens du terme cette fois, très beau. Bonne surprise même si le gimmick original est sous exploité 3,5/5

#review RedSonja 75 Beaucoup de bonnes idées, mais trop peu de pages pour les raconter hélas. Plaisant quand même 3,5/5

#review Damsels 7 Bataille de grande envergure et mise en abîme au menu de ce très bon numéro 4/5

#review ScarletSpider 17 Kaine vs les X-Men pour tuer Wolverine. Tout simple mais diablement efficace 4/5

#review FearlessDefenders 4AU Hyppolyta en star dans cet univers alternatif, et quelques révélations pour la série normale. Bon final 4/5

#review SWLegacy 3 L'intrigue progresse tranquillement, la tromperie du  vilain est révélée. Bien fait & maîtrisé,  tout simplement 4/5

#review GreenLantern 20 Epique. Poignant. Un final digne du run magnifique de Geoff Johns 5/5 Jeffzewanderer's Pick

Manu

#review JusticeLeague 20 Un numéro pas terrible, ennuyeux à souhait et à peine sauvé par sa fin et le back-up Shazam. Ca craint. 2/5

#review Aquaman 20 Se concentrer sur les Autres, ok, mais là c'est trop et le nouveau perso ne m'emballe pas. Give Aquaman and Mera back 3/5

#review Avengers 12 Des problématiques intéressantes et des personnages mieux exploités, Hickman remonte des l'estime de tous. 4/5

#review Flash 20 Une série Flash toujours excellente et magnifique après 20 numéros, jamais je n'y aurais cru. 4/5

#review JourneyIntoMystery 652 Immonen va rendre tout le monde amoureux de Sif, et la rencontre avec Jane Foster est géniale. 4/5

#review Young Avengers 5 Action, révélation et formation de l'équipe, encore un excellent numéro. Une des meilleures Marvel NOW. 4,5/5

#review UncannyX-Men 6 Un excellent numéro après un numéro 5 inférieur. Drôle et plein d'action. Dommage le twist était gaché. 4,5/5 Manu’s pick

Apteis

#review Aquaman20 Fill-in avec The Others pas inintéressant mais qui casse le rythme de la série. Dommage. 2.5/5

#review JL20 Combat peu intéressant, on sent surtout que ca prépare Trinity War 3/5

#review JudgeDredd 7 On a compris que les machines se soulevaient,références au 1er arc, ca s'enlise un peu après des débuts réussis.3.5/5

#review TMNTVillain2 Baxter gagne vraiment en profondeur, et les fans de la série animée adoreront l'intégration d'un visuel connu 4/5

#review Daredevil 26 Les peurs de Matt parfaitement retranscrites, un vilain épique pour DD, contrôlé par un perso emblématique. 5/5 Apteis' Pick

Green Lantern #20

The Quote :

« We're Cable's X-Force. We do inexplicable criminal things for little or no reward. It's kind of our deal. » Domino – Cable and X-Force #8/Dennis Hopeless

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6. Eye Candy
Chapitre 6

Eye Candy

C'est le début de la célébrité pour Cassia Crawford aka Critter grâce à ce custom de Loosecollector...

Comic Talk 

The Dark Knight, en insistant sur le "knight"... (by Photoshopismykung-fu)

Comic Talk

Hawkeye ne veut pas être évincé d'Avengers 2...

Comic Talk

Pendant ce temps là Wonder Woman attend toujours d'avoir son propre film... (by Yossi)

Comic Talk

Et pour finir, le combat le plus dantesque de l'histoire des fan films de comics, réalisé par les petits génies de Bat In The Sun : Superman vs Thor

Et c'est tout pour ce mois-ci. On se revoit en juin avec un By The Way garantie 100% sans Marvel (ça t'apprendras à ne plus prendre mes coups de fil Joe !) et toujours plus de reviews. Hasta la vista !

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Chapitre 1

By The Way

AVENGERS ASSEMBLE

Scénariste : Kelly Sue DeConnick, Al Ewing, Christos Gage

Dessinateur : Stefano Caselli, Pete Woods, Mark Bagley, Butch Guice, Tomm Coker

Numéros : 9 à 15 AU et Annual #1

Lancée peu ou prou au moment de la sortie du film Avengers, Avengers Assemble était une tentative éhontée de faire acheter des comics aux spectateurs dudit film. La star Brian Bendis au scénario, le fédérateur Mark Bagley au dessin, un roster de personnages calqué sur celui du film, et une histoire orientée action facile à aborder (tandis qu’AvsX battait son plein), tout y était pour faire du (très) grand public. En plus le vilain était Thanos (aperçu à la fin de… devinez un peu tiens) et on réintroduisait les Guardians Of The Galaxy (futur film, qui venait d’être annoncé).

Mais par la suite Bendis a quitté la série et une nouvelle équipe a été mise en place dans le cadre de « Marvel Now ! ». C’est à celle-ci qu’on va s’intéresser dans ce bilan (si vous voulez un avis sur l’arc de Bendis le voilà : c’était rigolo et spectaculaire, mais un peu long et la fin tombait un peu à plat. Il fallait aussi ne pas être regardant sur le respect de la continuité et les lunettes d’Hawkeye. Jetez un œil au tpb si vous le trouvez en solde.).

LES PLUS :

Avengers Assemble devait être une série grand public et facile d’accès pour les lecteurs occasionnels, et en ce domaine elle réussit magnifiquement sa mission. Les deux intrigues écrites par Kelly Sue DeConnick sont plaisantes, ne nécessitent pas une connaissance particulière de l’univers Marvel ni même des vengeurs pour être appréciées, et mêlent assez adroitement l’humour (vraiment très drôle mais jamais bouffon) et l’action plus sérieuse (comme un certain film, dont je n’ai pas fini de parler…). Bon la deuxième est un peu plus faible, mais ça reste très correct. Et ça n’a jamais le côté décousu de certains travaux de la scénariste (voir le premier arc de Captain Marvel par exemple).

Mais surtout DeConnick écrit très bien ses personnages, sachant soigner ses dialogues et rendre les interactions entre les héros très plaisantes. Spider-Womansemble notamment beaucoup l’inspirer, qu’elle essaie d’amadouer Hulk ou s’incruste dans une mission de Black Widow. La rivalité Banner/Stark du premier arc était aussi un gros point fort.

Al Ewing a quant à lui écrit deuxtie-ins Age Of Ultron (#14 AU et #15 AU) tous deux très réussis. On lui a demandé de nous conter l’Apocalypse telle que vécue par Black Widow et Captain Marvel, il s’est acquitté avec brio de cette tâche. C’est prenant, spectaculaire et poignant, sans tomber dans le misérabilisme. Et le numéro sur Black Widow (#14 AU) fait un très bon complément à l’intrigue principale de l’event.

Enfin le dessin est globalement correct. Stefano Caselli a livré une prestation satisfaisante, même si la finition laissait parfois un poil à désirer. Et Butch Guice a été très bon sur ses deux tie-ins, avec un style sobre mais plaisant.

LES MOINS :

Autant attaquer directement par la racine du mal : Avengers Assemble n’arrive pas à se trouver une identité. Si elle doit être un pop-corn comic formaté pour le lecteur occasionnel, pourquoi faire des tie-ins Age Of Ultron qui n’intéresseront que ceux qui lisent l’event ? Et plus globalement en sept numéros on a eu deux arcs, puis des tie-ins sans rapport avec le reste de la série (réalisés en plus par un scénariste invité), et on va enchaîner sur un crossover (The Enemy Within) avec Captain Marvel, l’autre série de DeConnick. Ce genre de ligne éditoriale floue est typique d’une série dont on en sait pas quoi faire, et qui sert donc un peu de fourre-tout. C’est encore plus vrai avec l’Annualde Christos Gage et Tomm Coker, centré sur Vision, un personnage qu’on ne retrouve pas dans la série.

Dans la même ligne, on peut aussi déplorer l’absence de stabilité de l’équipe créative. Bon, niveau scénariste on va laisser le bénéfice du doute à Marvel : toute la publication d’Age Of Ultron s’est faite à l’arrache, pas de raison que les tie-ins échappent à la règle. Et DeConnick revient au #16. Par contre un brin de cohérence graphique n’aurait pas fait de mal. Sur Avengers aussi les artistes tournent beaucoup, mais il y a une vraie identité visuelle. Là ce n’est pas le cas. Et Pete Woods a quand même livré un travail moyen (et incomplet, Bagley ayant dû aider à finir son second numéro).

Le côté racoleur consistant à singer en surface l’univers cinématographique peut aussi agacer (voir le titre du deuxième arc, The Widow’s Ledger, référence à une réplique du film). Surtout quand au final ça pas grand-chose à voir. Mais bon, ça c’est du détail.

Et en parlant de détail justement, autant le premier arc était très bon, autant le coup des hommes-lézards dans le second était moins inspiré. En fait c’était même étonnant que ce soit si plaisant à lire (grâce aux talents de dialoguiste de DeConnick, mentionnés plus tôt).

LE VERDICT :

Avengers Assemble est très loin d’être une série indispensable. Elle n’a pas l’ambition d’Avengers, et il lui manque une véritable identité. C’est juste la série Avengers facile à lire. Mais d’un autre côté c’est quand même bien écrit, que ce soit par Kelly Sue DeConnick ou Al Ewing. Et le roster, composé d’Avengers plutôt connus, est assez sympa. Le titre vaut donc qu’on lui laisse sa chance, quitte à décider à chaque arc si celui-ci vaut la peine d’être acheté, ou si on préfère revenir au suivant.

Avengers Assemble

SECRET AVENGERS

Scénariste : Nick Spencer

Dessinateur : Luke Ross

Numéros : 1 à 4

Et on arrive dans la partie difficile de ce dossier, puisqu’il va falloir juger une série après seulement quatre numéros. Sensé être le titre black ops de la ligne Avengers, Secret Avengers revient avec un nouveau numéro 1 et un nouveau statu quo. Ce n’est plus l’équipe secrète de Cap America ni d’Hawkeye, mais celle du SHIELD, et même ses agents ne peuvent pas savoir qu’ils en font partie (grâce à des implants mémoriels et un mot de passe). Chapeautés par Maria Hill, Daisy « Quake » Johnson, Nick Fury Jr et Phil Coulson, Hawkeye, Black Widow et quelques autres jouent donc les espions de choc dans cette série.

LES PLUS :

Je déplorais le manque d’identité d’Avengers Assemble au milieu de la pléthore de titres Avengers, ici on n’a pas ce problème. Le pitch reste grosso modo le même que pour le volume précédent (c’est un thriller d’espionnages dans le monde des super-héros et des organisations secrètes type AIM, Hydra, etc…), mais il est diablement efficace. L’idée que même les agents de terrain ne se rappellent pas de leur mission laisse aussi la place à de bonnes histoires (voir le rôle de Taskmaster), notamment en instaurant un climat de tension et de méfiance permanent.

Globalement l’univers de la série est vraiment très réussi, entre jeux de pouvoirs, magouilles, trahisons, enjeux géopolitiques et action musclée histoire de respirer. L’idée de faire des terroristes d’AIM une puissance souveraine depuis son annexion de La Barbade est très bien exploitée (rappelant les grandes heures de Genosha contrôlée par Magneto). Et leur plan de monter une armada d’Iron Patriot donne pour l’instant lieu à une bonne histoire. Bref on se retrouve vite pris par l’intrigue, et on attend la suite après chaque numéro jusque-là. Le dessin solide et sobre sert aussi cette ambiance.

Le roster du titre est un autre point fort. Black Widow, Mockingbird etHawkeye (coincé entre ses ex) correspondent bien à ce genre de titre. Phil Coulson est fidèle à son alter-ego cinématographique, faux benêt et vrai bon agent. Daisy Johnson et Maria Hill ne manquent pas de caractère pour diriger ce petit monde. Même le Nick Fury 2.0 est charismatique (passé sur l’idée bassement mercantile que constitue son arrivée dans la continuité « comics »), rappelant un peu son cher père au temps de Nick Fury Agent Of SHIELD. Et les intervenants occasionnels sont les bienvenus (Hulk…).

LES MOINS :

Le premier numéro était raté, tout simplement. L’idée de faire un stand-alone pour présenter le pitch et mettre en place les personnages n’était pas mauvaise en soi, loin de là. Mais l’exécution laissait à désirer, notamment à cause d’une intrigue gratuitement compliquée. Attention, je vais me permettre de spoiler : on ne comprenait notamment absolument pas pourquoi Nick Fury Jr tirait sur Hawkeye pour ensuite lui faire croire qu’il avait été blessé par un adversaire. A croire que le SHIELD voulait juste lui faire une crasse pour le plaisir.

Et si ce genre de maladresse scénaristique ne s’est pas reproduite depuis (bon, il n’y a eu que trois autres numéros aussi…), elle est assez emblématique de deux écueils que la série devra éviter. La première est celle du tiroir dans le tiroir du tiroir au fond du tiroir. Ou ne pas faire trop compliqué et alambiqué pour rien en voulant mettre en place une intrigue faussement riche.

L’autre est l’utilisation du « gimmick » des implants mémoriels. L’idée d’agents qui ne doivent rien se rappeler de leur mission a du potentiel (voir Taskmaster), mais peut aussi être mal utilisée (voir l’exemple du #1, au paragraphe précédent). Ou carrément mise de côté (ça n’a pas l’air d’avoir d’influence pour les autres agents, comme Mockingbird par exemple).

Sinon, comme avec Assemble, les tentatives racoleuses de singer l’univers cinématographique pourront agacer : Coulson, un Nick Fury sosie de Sam Jackson (qui au moins n’a pas été propulsé à la tête du SHIELD alors qu’il ne fait partie de l’organisation que depuis peu de temps, c’est déjà ça), Hawkeye et Black Widow qui jouent les espions en duo… On a aussi le retour d’Iron Patriot et une armada d’armures Iron-Manesques juste avant la sortie d’Iron Man 3 au ciné… Luke Ross avait même fait la tête de Scarlett Johansson à sa Black Widow sur la première couverture (et pas dans les pages intérieures étonnamment).

LE VERDICT :

Secret Avengers est une série qui bénéficie d’un concept solide et intéressant. Et autant le premier numéro était bancal, autant par la suite le tir a bien été rectifié. Elle bénéficie d’une atmosphère prenante, et d’un bon équilibre entre intrigues et action. Bon ce n’est pas non plus le scénario le plus fin du monde, mais c’est efficace. Les personnages sont aussi très réussis. Le potentiel est là, en bien comme en mal, et on a vu un peu des deux, mais plus de bon que de mauvais jusqu’ici. Quant à la manie de singer les films, tant que le résultat papier est bon, quelle importance ?

Secret Avengers

YOUNG AVENGERS

Scénariste : Kieron Gillen

Dessinateur : Jamie McKelvie

Numéros : 1 à 4

Et voici le titre de la franchise qui a le moins de lien avec les autres (à égalité avec Avengers Arena). Comme dans les volumes précédents de la série on y suit les aventures de la jeune génération de super-héros, plus ou moins liés aux Vengeurs : Wiccan, Hulkling, Hawkeye (Kate Bishop), Noh-Varr,Loki en version kid et Miss America. Et si là encore seuls quatre numéros sont sortis, ils suffisent pour se rendre compte qu’on est face à un petit bijou.

LES PLUS :

Puisqu’il faut bien commencer quelque part, évoquons les dialogues : percutants, justes, inspirés. On pourrait enchaîner les qualificatifs flatteurs longtemps, mais peut-être qu’un petit exemple serait encore plus parlant (moi en tous cas il m’a marqué. Soyez indulgents pour la trado, je vais faire de mon mieux). Loki est en ici en train d’essayer de convaincre Wiccan de le laisser lui emprunter ses pouvoirs :

Wiccan : Je ne te prêterais pas une gomme, encore moins le pouvoir sur la réalité.

 Loki : Ok, ok… Game of thrones. Vous le regardez et/ou lisez?

Hulkling : Oui.

Wiccan : Oui.

Miss America : Huh ?

Loki : C’est qui votre personnage préféré ?

Hulkling et Wiccan : Tyrion.

Loki : Je suis Tyrion !

Et c’est là l’autre force de Young Avengers : ses personnages. Ils sont tous remarquablement fouillés, et profondément humains. Réels en un mot. Ils parlent et se comportent comme de vrais ados, pas des adultes miniatures. Et pas non plus des ados avec du jus de navet dans le veines ou de la guimauve façon Twilight ou High School Musical. La première intrigue tire d’ailleurs partie de cela, tournant autour de la tentative bien intentionnée (et désastreuse) de Wiccan de ressusciter la mère d’Hulkling.

La romance entre Wiccan et Hulkling, justement, est superbement écrite, riche et complexe. Loki est tout aussi génial. Il est menteur, manipulateur, moqueur, mais aussi rusé, bien intentionné… On ne sait jamais sur quel pied danser avec lui, mais c’est un régal de se perdre dans les méandres de son esprit. Et là encore je pourrais détailler tout le roster, mais je préfère vous laisser le plaisir de la découverte (allez, juste un autre : Noh-Varr est hyper classe !).

Et le dessin. Le dessin ! C’est splendide, très fin, détaillé. Et il y a au moins une trouvaille visuelle brillante à chaque numéro : la double page de l’attaque Skrull au numéro 1, le jeu avec les cases du #2, l’explosion de cases du #3 ou encore la scène d’action façon diagramme du #4.

Même la page de récap’ (façon twitter) et les pages avec les crédits sont géniales !

LES MOINS :

Vous devez vous en douter, là il n’y a pas grand-chose à dire. Bon histoire de ne pas faire le gogo béat on va bien trouver un petit quelque chose à reprocher…

Peut-être qu’une petite présentation de Miss America n’aurait pas fait de mal. Elle sort un peu de nulle part (je ne sais même pas si elle a été créée pour l’occasion, même si j’en doute à voir la façon dont elle est écrite), et comme elle n’apparaissait pas dans les volumes précédents de la série sa présence surprend un peu. Mais en même temps ça ne nuit pas à la compréhension du récit, et elle s’y insère naturellement.

Sinon on se demande ce que va faire « l’équipe » une fois le premier arc fini, vu qu’ils se retrouvent tous un peu fortuitement dans cette galère. Mais d’un autre côté c’est aussi ce qui fait le charme du titre, et Kieron Gillen a plus que mérité notre confiance jusque là.

Et là on a tout dit. On pourrait se demander pourquoi Patriot (que j’aimais bien) n’est pas de la partie, mais bon ils n’allaient pas caser tout le monde, et il ne manque pas, alors…

LE VERDICT :

Je vous le disais dès le chapeau, à l’instar de la première série Young Avengers, ce nouveau volume est une pure merveille. C’est beau, bien écrit, intelligent, fin, bourré de personnages exceptionnels… Il est encore trop tôt pour déclarer que c’est un classique (il n’y a eu que quatre numéros, tout peut encore partir en cacahouète), mais il en a tout pour l’instant. Et même si vous êtes d’ordinaire allergique aux titres « teenage » et aux héros ados (comme c’est mon cas), je suis prêt à parier que vous vous laisserez convaincre.

Young Avengers

A+X

Scénaristes : Divers (Jason Aaron, Peter David, James Asmus…)

Dessinateurs : Divers (Dale Keown, Chris Bachalo, Kaare Andrews…)

Numéros : 1 à 7

Fils spirituel d’AvsX Versus, A+X est une anthologie comptant à chaque numéro deux histoires courtes, mettant chacune en scène un Vengeur et un X-Man pour un team-up. Le tout réalisé par des plus ou moins grands noms des comics.

LES PLUS :

Marvel nous avait promis de la star sur ce titre, et jusque là ils ont tenu parole. Ainsi à chaque numéro on est sûr de trouver au moins une grosse pointure soit au dessin, soit au scénario (voire aux deux parfois). C’est déjà ça.

Sinon impossible de faire un bilan global de la qualité des histoires, sauf à les détailler une par une. Disons que jusque là, grosso-modo, il y en a au moins une bonne à chaque numéro. C’est toujours léger mais souvent efficace, parfois juste un gag (Captain Marvel/Wolverine au #6), parfois une vraie petite histoire (Beast/Spider-Man au #4).

Et le gros avantage c’est que comme toutes les histoires sont totalement indépendantes, on peut vraiment prendre juste un numéro comme ça s’il est tentant. Pas besoin de suivre la série.

Il faut aussi se dire que les duos qui ne sont pas les plus alléchants sur papier peuvent parfois donner les meilleurs résultats (Thing/Gambit).

LES MOINS :

D’un autre côté des histoires très tentantes en théorie peuvent tourner au fiasco (Hulk/Wolverine au #1, par Loeb et Keown. Heureusement qu’au moins c’était beau.).

Et plus globalement, le défaut évident et propre à toute anthologie, c’est que c’est très irrégulier. S’il y a comme je l’ai dit au moins une bonne histoire à chaque numéro, ben parfois il y en a aussi une pas terrible. Et payer plein tarif pour un demi-comic ça peut faire râler, surtout qu’à 3,99$ ce n’est pas exactement bon marché.

On pourra aussi dire que même quand c’est bon c’est juste un petit truc sympa, mais là ce n’est pas vraiment un défaut, plus une caractéristique de l’exercice. La saga épique en onze pages ça se fait rare, et si vous êtes allergiques aux histoires courtes par principe, il est évident que ce titre ne peut pas vous plaire.

LE VERDICT :

A+X est l’exemple type de la série que je ne peux que vous conseiller d’acheter au coup par coup, après l’avoir feuilletée en magasin si vous en avez l’occasion (parce que les sollicitations peuvent être trompeuses, voir Hulk/Wolvie et Thing/Gambit, précitées). Après si vous ne pouvez pas, à mon avis globalement l’amateur de petites histoires funs devrait y trouver son compte, le bon dépassant assez nettement le mauvais (s’il y a toujours au moins un bon truc, et parfois deux, ben je vous laisse faire le calcul…). D’un autre côté le prix peut être rédhibitoire. Si vous avez 4 € en trop, il y a des manières plus bêtes de les dépenser. Mais ça ne vaut sûrement pas le coup de sacrifier un titre qu’on aime pour jouer à la roulette tous les mois.

A + X

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Jeffzewanderer
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