Si Captain America est une des figures de proues de la Maison des Idées, le personnage ne s’est pas véritablement illustré en dehors des pages de comics! Les preuves les plus flagrantes restant ses piètres tentatives d’adaptation sur le grand écran qui se sont systématiquement soldés par des échecs avant son retour en forme et en force en 2011 avec Captain America: First Avenger de Joe Johnston. Mais qui n’a jamais rêvé d’incarner Steve Rogers afin d’utiliser sa puissance infinie pour coller des tartes dans la tête de ses ennemis les plus récalcitrants ? Heureusement, les jeux vidéo sont là pour ça et il est temps de passer en revue les jeux qui ont fait du héros bannière aux couleurs de l’Oncle Sam leur protagoniste !
L’aventure commence en 1987 pour le héros au bouclier qui débarque pour la première fois dans une version console avec Captain America in: The Doom Tube of Dr. Megalomann. Sorti sur Atari ST, Amiga, Amstrad CPC, Commodore 64 et ZX Spectrum, le jeu plonge le joueur dans la peau de Steve Rogers qui doit venir à bout du très très méchant Dr. Megalomann, créé pour l’occasion et qui a décidé d’annihiler le monde en lançant des missiles contenant un virus mortel. Le jeu développé par Adventure Soft et édité par Go! prenait la forme d’un jeu d’action où il fallait voguer au grès des salves d’ennemis en les boutant à l’aide du bouclier en vibranium du héros.
Pour l’anecdote, la face B de la cassette du jeu contenait le singe Who’s Crying Now d’un groupe totalement inconnu au bataillon, Resister.
Deux ans plus tard, Cap est de retour sur Atari ST, Amiga, Amstrad CPC, Commodore 64 et ZX Spectrum avec Spider-Man and Captain America in Doctor Doom’s Revenge. Comme son nom l’indique, Steve Rogers a décidé de faire équipe avec le Tisseur pour sa nouvelle aventure développée par les studios de Paragon Sotfware Corporation. Le beat them all était l’occasion de prendre le contrôle de Captain America et de Spider-Man dans le but d’aligner une bonne vieille correction à l’ancienne à Dr. Doom mais aussi à de nombreux autres personnages de l’univers de la Maison des Idées comme Rhino, Electro, Batroc ou même Hulk (qui se révélait être une illusion).
Pour coller avec le matériel original, la narration du jeu se faisait par le biais de cases de comics qui se déverrouillaient au fur et à mesure de son avancée dans le niveau. De plus, le jeu était livré avec un single issue qui servait de préquelle au jeu !
Après s’être posé sur ordinateur, Captain America va enfin arriver sur consoles de salon en 1991 avec Captain America and the Avengers de Data East. Le jeu sera originalement disponible en Arcade mais connaîtra des portages sur Mega Drive (en 1992), sur Super Nintendo et Game Gear (en 1993) et enfin sur Game Boy (en 1994). Le jeu est aussi sorti en 1991 sur NES mais cette version était totalement différente des autres compte tenu de la puissance inférieure de la console.
Comme son titre l’indique, l’heure était au rassemblement pour les Vengeurs dans le jeu qui permettait de jouer jusqu’à 4 et d’incarner Captain America mais aussi Iron Man, Hawkeye ou un personnage très peu vu en jeu vidéo, la Vision. Les héros s'alliaient dans le seul et unique but de contrecarrer les plans de l’ennemi le célèbre du héros créé par Jack Kirby et Joe Simon, Crâne Rouge. Ce nouveau beat them all voyait encore défiler son lot de personnages Marvel comme Quicksilver et Namor en tant qu'alliés mais aussi des Sentinelles, le Mandarin, Crossbones, Juggernaut ou Ultron dans le rôle des bad guys et boss du jeu.
Après les jeux d’action, c’est l’ère des jeux de combats qui commence pour Steve Rogers avec le nouveau jeu de Data East sorti exclusivement sur borne d'arcade en 1995, Avengers in Galactic Storm. Avec son style visuel proche d’un Killer Instinct, le jeu apportait son lot d’originalité puisqu’il voyait s’affronter les Avengers contre les Kree par le biais de quatre personnages pour chaque camp: Black Knight, Captain America, Crystal et Thunderstrike de l’un et Doctor Minerva, Korath, Shatterax et Supremor de l’autre. Mais le jeu proposait aussi de choisir parmi 8 personnages de soutien pour prêter main forte lors des combats : Thor, Iron Man, Vision, Giant-Man, Att-lass, Sentry, Ronan et Ultimus.
Le jeu proposait un mode histoire qui permettait de revivre, de manière très succincte, l’arc en 19 parties Operation: Galactic Storm sorti en 1992 dans les pages d’Avengers et chapeauté par Mark Gruenwald, Bob Harras et Fabian Nicieza. Il était évidemment possible de choisir entre les Vengeurs ou les Kree pour s’acharner à coup de poing sur l’équipe adverse.
Toujours pas de jeu solo pour Captain America qui n’est pas capitaine pour rien et qui mène une nouvelle fois les Vengeurs en 1996 avec Marvel Super Heroes: War of the Gems. Et ce nouveau beat them all n’est pas confié à n’importe qui puisque c’est Capcom qui vient de récupérer la licence des héros en collants. Cette fois exclusif à la SNES, le jeu décide d’adapter une nouvelle fois un arc de comics et pas des moindres puisqu’il s’agit de The Infinity Gauntlet de Jim Starlin sorti 5 ans plus tôt.
Ici, les joueurs ont le choix de prendre le contrôle de Captain America, Iron Man, Spider-Man, Hulk et Wolverine afin de parcourir les différents niveaux du jeu dans lesquels il était possible de mettre la main sur les gemmes de l’infini et de les équiper afin d’avoir accès à des caractéristiques uniques. Il était d’ailleurs assez intéressant de rejouer le jeu en utilisant les différents héros puisque chacun était totalement différent de l’autre ce qui modifiait toujours la balance et la difficulté du jeu. Ainsi Captain America était le personnage le mieux équilibré alors que Hulk était puissant mais lent et Spider-Man rapide mais faible. Encore une fois, le jeu apportait son lot de boss inédits comme Nebula et évidement Thanos.
Capcom a senti le potentiel des super-héros sur consoles et a décidé de ne pas attendre bien longtemps avant de lâcher un nouveau jeu dans lequel le Capitaine des Américains a son mot à dire puisque sort en 1997, Marvel Super Heroes. Incroyablement beau avec ses sprites 2D, le jeu de combat sortira sur Arcade, PlayStation et Saturn et profitera évidement de l’expertise dans le domaine de la société à l’origine de la saga Street Fighter.
Une nouvelle fois le studio a décidé de placer son jeu dans les événements de The Infinity Gauntlet ce qui permet évidement de prendre le contrôle de l’imposant Thanos une fois débloqué mais aussi de Captain America, Blackheart, Juggernaut, Doctor Doom, Hulk, Iron Man, Magneto, Psylock, Shuma-Gorath, Spider-Man, Wolverine et même Anita, un personnage tout droit venu d’un autre jeu de combat de Capcom, Darkstalkers.
Malheureusement, la version PS1 et Saturn du jeu ne seront pas à la hauteur de la version Arcade qui reste mythique aux yeux de beaucoup encore aujourd’hui. Le jeu est d’ailleurs ressorti en 2012 sur Xbox 360 et PS3 dans une version dématérialisée disponible sur le XBLA et sur le PSN.
Captain America a trouvé la bonne formule et il est sélectionné deux ans plus tard pour apparaître dans le crossover qui mélange les super héros de la Maison des Idées avec la licence de jeu de combat la plus célèbre de Capcom, Street Fighter. Marvel Super Heroes vs. Street Fighter arrive en 1997 sur les bornes d’arcade avant de connaître un portage sur Saturn en 1998 et sur PlayStation en 1999.
Le jeu de combat réussit à combiner la technicité et la finesse des commandes d’un Street Fighter tout en rajoutant le système de tag, introduit dans X-Men vs. Street Fighter, ce qui permet de switcher avec un deuxième personnage en plein milieu du combat. Si Captain America fait partie du roster de base aux côtés d’autres personnages comme Apocalypse, Cyclops ou Akuma et Ryu, l’intérêt du jeu réside dans le combat et tout semblant de scénario passe totalement à la trappe (peut-être pour le mieux).
Une nouvelle fois, c’est la version Arcade qui sera encensée par rapport aux portages sur la console de SEGA et celle de Sony qui demeuraient beaucoup moins puissantes à l’époque.
La licence se transforme alors pour devenir Marvel vs. Capcom et deux épisodes vont suivre rapidement en 2000 et 2002, Marvel vs. Capcom: Clash of Super Heroes et Marvel vs. Capcom 2: New Age of Heroes. Si Marvel vs. Capcom 1 sera disponible sur PS1 et Dreamcast, le deuxième épisode de la licence sortira sur la console de SEGA mais aussi sur deux nouvelles consoles sorties entre temps, la PS2 et la Xbox. Ce dernier est d’ailleurs considéré comme la version ultime du jeu avec un roster beaucoup plus conséquent qui comptera encore et toujours notre bon vieux Captain America parmi ses rangs d'autant plus qu'avec les capacités des consoles, ces versions peuvent enfin rivaliser avec le jeu arcade qui avait pour habitude d'être supérieur en tout point. Si les deux jeux sont sortis assez similaires dans leur gameplay, Marvel vs. Capcom 2 introduit tout de même une nouveauté et pas des moindres en poussant le système de tag team à 3 personnages à la place de 2.
Les deux jeux auront aussi, à la manière de Marvel Super Heroes, le droit à une seconde vie puisque Marvel vs. Capcom 2 sera disponible en avril 2009 sur PS3 et Xbox 360 avant d'être suivi par Marvel vs. Capcom premier du nom qui arrivera sur ces plateformes en septembre 2012.
Après une longue période de jeux de combats, Captain America revient sur des jeux d’aventure mais n’a toujours pas le droit à son stand-alone puisqu’il se voit combattre aux côtés de tous les héros Marvel dans Marvel: Ultimate Alliance en 2006. Le jeu fait le tour des plateformes et sort sur PC, PS3, Xbox 360, Wii, PS2, Xbox, PSP mais aussi GBA. Développé par Raven Software et édité par Activision, le jeu prend la forme d’un action RPG en vue de dessus dans lequel les joueurs peuvent jongler entre quatre personnages.
Incroyablement dense, Marvel: Ultimate Alliance permet d’incarner plus de 140 personnages donc évidemment Captain America à travers une histoire dense qui permet de traverser de nombreux mythes de l’univers de Marvel et de rencontrer de nombreux personnages dont Galactus et le Silver Surfer, mais aussi Nick Fury ou des Skrulls.
Si le jeu a mal vieilli aujourd’hui, il a reçu un très bon accueil lors de sa sorti et Activision avait donc décidé de lancer la production d’une suite.
• Marvel: Ultimate Alliance 2 (2009)
Marvel: Ultimate Alliance 2 sort en 2009 sur PS3, Xbox 360, Wii, PS2, DS et PSP. Si le jeu est graphiquement supérieur à son aîné, son système de jeu est toujours similaire et permet de contrôler tout autant de personnages. Mais cette fois-ci, les développeurs, Viscarious Vision, décident de créer leur jeu autour de l’arc de Mark Millar sorti 3 ans plus tôt et devenu culte depuis, Civil War.
Ce choix permet d’apporter une nouvelle dimension au scénario puisque le joueur pourra choisir entre rejoindre le camp d’Iron Man ou celui de Captain America. Malheureusement, cette dimension est vraiment primaire et n’offre pas véritablement de liberté scénariste au joueur même si le jeu compte deux fins différentes.
• Captain: America: Super Soldier (2011)
En 2011, Marvel Studios donne une nouvelle chance à Captain America sur le grand écran et pour accompagner la sortie du film avec Chris Evans, SEGA demande aux équipes de Next Level Games de développer le jeu Captain America: Super Soldier.
Batman est passé par là quelques années plus tôt avec Arkham Asylum de Rocksteady et c’est le modèle que le studio décidera de suivre avec son jeu d’action et son système de combat extrêmement similaires. Malheureusement, c’est de cette même comparaison dont souffrira le jeu qui se révélera finalement moyen.
Pour autant, SEGA a tenu à faire les choses dans les formes avec Captain America : Super Soldier puisque Chris Evans, Neal McDonough, Sebastian Stan et Hayley Atwell ont tous repris leur rôle de First Avenger spécialement pour le jeu.
À noter que les équipes de Next Level Games sont par la suite parti chez Nintendo puisqu’ils sont à l’origine de Luigi’s Mansion: Dark Moon, sorti l’année dernière sur Nintendo 3DS.
C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes et Capcom l'a très bien compris en ramenant sur le devant de la scène sa licence Marvel vs. Capcom avec un troisième épisode surnommé Fate of the Two Worlds. Sorti sur PS3 et Xbox 360, le jeu de combat reprend les bases fondamentales de ses aînés en ouvrant la porte à des graphismes 3D mais aussi à des nouveautés de gameplay comme le X-Factor qui peut être activé une fois par combat et qui permet d'être plus puissant durant une courte période de temps.
Si Captain America réussit à garder sa place de personnage dans le jeu, d'autres ont disparu comme Cyplops, Cable ou encore Gambit. L'ancienne génération de console est synonyme d'avènement des DLC et alors que le jeu sort en février 2011, Capcom sort en novembre de la même année une édition Ultimate du jeu qui permet d'ajouter 12 personnages au jeu de base.
David Brevik, qui a longtemps travaillé sur la série Diablo de Blizzard, a décidé de créer en 2009 son studio de développement Secret Identity qui s’est vu confié la licence Marvel pour créer un MMORPG d’action proche de Diablo sorti uniquement sur PC, Marvel Heroes. Le jeu qui débarque en juin 2013 permet de prendre le contrôle de nombreux personnages de l’univers de la Maison des Idées dont Captain America pour venir au terme de ses nombreuses quêtes.
Si le jeu n’a pas été encensé et s’est révélé plutôt moyen, le scénario qui met en scène un Dr. Doom en possession du Cube Cosmique a tout de même été écrit par un des scénaristes les plus prolifiques de Marvel, Brian Michael Bendis.
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, LEGO Marvel Super Heores est le fruit du partenariat entre la Maison des Idées et Warner Bros. qui édite les jeux sur les petites briques LEGO développé par TT Games. Et après DC Comics, c’est Marvel qui a eu l’honneur d’avoir son propre jeu LEGO en fin d’année dernière sur PC, PS4, Xbox One, PS3, Xbox 360, Wii U, 3DS, PS Vita et DS.
Fidèle à la formule originale, le jeu permet de contrôler près de 150 personnages dont évidemment Captain America dans sa version petite brique qui peut d’ailleurs utiliser son bouclier en vibranium pour déclencher toute sorte de mécanismes. Si le jeu permet de se balader librement dans Manhattan, le scénario de celui-ci est clairement inspiré de l’univers des films avec Docteur Doom en possession du Tesseract qui a une nouvelle fois envie de prendre le contrôle du monde. Si la Fox possède les droits des mutants sur les écrans, le jeu permet lui de voir apparaître les disciples de Charles Xavier aux côtés des héros Marvel dans leur costume tout droit sorti du tailleur du Marvel Cinematic Universe, une première !
Je vous d’ailleurs à retrouver notre test du jeu qui a été réalisé sur sa version Xbox 360.
Le destin semble n’avoir jamais été vraiment clément avec ce pauvre Captain America qui n’aura visiblement jamais réussi à atteindre les sommets du succès avec les jeux vidéos à son effigie. Mais Steve Rogers n’a pas véritablement à rougir car les adaptations de super-héros n’ont jamais vraiment brillé dans l’ensemble avec toujours quelques exceptions près comme son cousin le Tisseur ou encore Batman chez les voisins de DC Comics. C’est d’ailleurs difficile de ne pas ressentir un petit arrière goût de gâchis de voir toutes ses licences exploitées grâce à leur nom et non à travers leur qualité. Si Disney et Electronic Arts se sont mis d’accord pour laisser la licence à ce dernier qui bénéficie d’incroyables studios comme DICE, Visceral Games ou encore BioWare, il faut espérer que la branche comics de Mickey bénéficie un jour du même traitement afin que des jeux Marvel dignes des ambitions de Warner Bros. avec Batman: Arkham Knight voient le jour sur nos consoles.
L’aventure commence en 1987 pour le héros au bouclier qui débarque pour la première fois dans une version console avec Captain America in: The Doom Tube of Dr. Megalomann. Sorti sur Atari ST, Amiga, Amstrad CPC, Commodore 64 et ZX Spectrum, le jeu plonge le joueur dans la peau de Steve Rogers qui doit venir à bout du très très méchant Dr. Megalomann, créé pour l’occasion et qui a décidé d’annihiler le monde en lançant des missiles contenant un virus mortel. Le jeu développé par Adventure Soft et édité par Go! prenait la forme d’un jeu d’action où il fallait voguer au grès des salves d’ennemis en les boutant à l’aide du bouclier en vibranium du héros.
Pour l’anecdote, la face B de la cassette du jeu contenait le singe Who’s Crying Now d’un groupe totalement inconnu au bataillon, Resister.
Deux ans plus tard, Cap est de retour sur Atari ST, Amiga, Amstrad CPC, Commodore 64 et ZX Spectrum avec Spider-Man and Captain America in Doctor Doom’s Revenge. Comme son nom l’indique, Steve Rogers a décidé de faire équipe avec le Tisseur pour sa nouvelle aventure développée par les studios de Paragon Sotfware Corporation. Le beat them all était l’occasion de prendre le contrôle de Captain America et de Spider-Man dans le but d’aligner une bonne vieille correction à l’ancienne à Dr. Doom mais aussi à de nombreux autres personnages de l’univers de la Maison des Idées comme Rhino, Electro, Batroc ou même Hulk (qui se révélait être une illusion).
Pour coller avec le matériel original, la narration du jeu se faisait par le biais de cases de comics qui se déverrouillaient au fur et à mesure de son avancée dans le niveau. De plus, le jeu était livré avec un single issue qui servait de préquelle au jeu !