Si Captain America a fière allure au cinéma grâce à Marvel Studios et Chris Evans qui ont su prendre l’essence du personnage pour le retranscrire à l’écran avec brio avec Captain America : First Avenger et Captain America : The Winter Soldier, il faut avouer que ça n’a pas toujours été le cas ! Le personnage est un habitué du grand écran et est apparu dans les télévisions à plusieurs reprises dans son histoire pour des résultats qui ne resteront malheureusement pas dans les annales des adaptations de super-héros. Passons en revue les différents Captain America sur les écrans !
Steve Rogers est un héros d’un autre temps qui a vécu ses premières heures de gloires sur les champs de batailles de la Seconde Guerre Mondiale, ayant même été jusqu’à mettre un sacré bourre-pif dans le tarin d’Adolf Hitler.
Et il n’aura pas fallu attendre longtemps après sa création en 1940 pour le voir arriver sur le petit écran puisque Captain America a eu le droit à un sérial américain en 1944. Le procédé n’existe plus de nos jours mais à l’époque, il était fréquent que des séries courtes (d'une quinzaine de minutes) se posent dans les salles de cinéma pour quelques semaines afin d’être diffusées en première partie ou à la fin d’un long métrage.
C’est donc sous cette forme que Stéphane Roger est apparu pour la première fois sur les toiles de cinéma avec une série qui compte tout de même plus de quinze épisodes. Les sérials Captain America ont été réalisés par le canadien Elmer Clifton et l’anglais John English, ce dernier étant aussi à l’origine d’une série de courts-métrages sur le personnage créé par Johnston McCulley, Zorro. Si la production de la série ne paie pas de mine de nos jours, ses effets spéciaux impressionnaient beaucoup pour l’époque et Captain America avait réussi à séduire un grand nombre de spectateurs grâce à ses courts passages sur les écrans.
Pour l’anecdote, le sérial Captain America est celui qui a coûté le plus cher à la société de production Republic Pictures qui a dépensé $222 000 sur les 182 000 prévus pour sa réalisation. Et celle-ci n’était pas à son coup d’essai avec Captain America puisqu’elle avait participé à la création d'un autre sérial sur un héros de comics diffusé en 1941, Captain Marvel. Dans Captain America, le héros de Marvel, qui portait encore le nom de Timely Comics, était interprété par un jeune acteur très peu connu, Dick Purcell, qui décédera malheureusement juste après le tournage de la série et qui deviendra célèbre à titre posthume grâce à elle.
Évidement, Captain America était à l'époque encore un jeune personnage, loin d'avoir l’aura qu’il a aujourd’hui et le respect de l’œuvre originale était quelque chose qui rentrait par une oreille avant de ressortir par l’autre à l’époque. Ainsi le héros bannière que nous connaissons n’avait plus grand chose à voir avec celui du comics de Joe Simon et Jack Kirby à commencer par un détail et pas des moindres, il ne s’appelait pas Steve Rogers mais Grant Gardner. Et ce n’est là pas la seule entache au matériel original puisque la version revisitée du personnage avait troqué son mythique bouclier par un pistolet. Sans doute plus petit et plus efficace. Enfin, alors que les Nazis étaient les sacs de boxe préférés du héros dans le comics à l’époque, ici l’homme ne croise pas la moindre croix gammée au cours de ses quinze aventures.
Je ne vous apprends rien en vous disant que Youtube est une mine incroyable de vidéos en tout genre et il est notamment possible de jeter un œil à une partie des épisodes. Je vous invite d'ailleurs grandement à consacrer 25 minutes de votre journée à regarder le premier épisode du sérial, The Purple Death, qui durait exceptionnellement plus longtemps que les épisodes suivants.
Si Captain America est arrivé en 1979 dans les salles de cinéma avec le film du même nom, ce nouveau passage du héros bannière sur les écrans n’est pas à proprement parler un film puisqu’il s’agit en vérité d’un téléfilm sorti aux US sous l’appellation Captain America II: Death Too Soon. Captain America 2 ? Et oui, le téléfilm est sorti au cinéma dans notre bon pays tel quel mais il s’agissait en fait de la suite d’un autre téléfilm sorti la même année et qui durait presque deux heures. Le retour du héros sur le petit écran est en fait la conséquence d’un regain d’intérêt pour les personnages de comics dans les mœurs de l’époque. La mythique série Incredible Hulk avec le beaucoup, beaucoup trop musclé Lou Ferrigno dans le rôle du monstre vert et Bill Bixby dans celui du plus sage (et moins musclé) Docteur Bruce Banner y étant pour quelque chose.
Si Captain America et Captain America 2 sont sortis la même année et mettent en scène le même Steve Rogers, incarné par Reb Brown, elle n’ont finalement pas grand chose à voir. En effet, deux réalisateurs, Rob Holcomb et Ivan Nagy, ont été engagés pour chaque film mais le résultat ne sera brillant ni d'un côté ni de l'autre. Captain America 2 (et sans le 2 en VF) a tout de même une marge d'avance et est aujourd'hui encore considéré comme un fleuron des plus grands nanards de notre génération. Sympa.
Encore une fois, il faudra s'assoir sur les histoires de continuité et d’origines puisque CBS, qui avait commandé le film, avait décidé de ne pas s'embêter avec ses broutilles pour proposer quelque chose de totalement différent. Je ne vous cache pas que c'était d'avantage pour le pire que le meilleur.
Ici, Steve Rogers est un contemporain des années 1970 et aime forcement les pantalons pattes d’eph’ et ABBA. Le personnage n’a encore une fois pas grand chose à voir avec son modèle puisque le surnom de Captain America lui vient en fait de son père, un soldat de la Seconde Guerre Mondiale qui s’est distingué au combat et qui a reçu ce titre prestigieux (The Boss ?). Steve Rogers n’a rien d’un combattant et est un artiste qui, inspiré par l’histoire de son père, décide de créer un comics racontant son histoire à travers un super-héros bannière au même surnom. Malheureusement, le sort va se retourner contre l’homme qui, après un accident, est aux portes de la mort. Le seul moyen de le sauver est finalement de lui injecter un produit expérimental, le FLAG (qui se traduirait en français par drapeau) ! La subtilité américaine a encore vaincu ! En attendant, l’homme est sauvé et il développe des super-habilités, dont la conduite d'une moto aux couleurs de l'oncle Sam. Pratique pour mettre des super-castagnes. Steve Rogers décide donc d’utiliser son pouvoir pour le bien commun (et son pays) et devient le Captain America de ses dessins.
C’est véritablement dans le deuxième téléfilm, réalisé par Ivan Nagy, que Captain America va devoir se frotter à sa première véritable menace qui n’est autre que le méchant Général Miguel incarné par la légende Christopher Lee. Une fausse note souvent passée sous silence sur le long CV de l'acteur qui compte tout de même des personnages hauts en couleur parmi ses rôles comme Dracula, Saroumane dans le Seigneur des Anneaux ou encore le Comte Dooku dans Star Wars. Toujours est-il que le film est considéré comme un énorme nanard qui accumule de nombreux clichés sur les super-héros qui rempile une nouvelle fois avec super-moto et qui n'ouvre la bouche que pour sortir des répliques sans saveurs et hautement bas du front. En plus d’un problème du rythme, le film souffre surtout du jeu d’acteur de Reb Brown et du peu d’attaches au personnage d’origine pour lequel CBS n’aura retenu que le Capitaine, l’Américain et le bouclier.
Je vous invite à regarder la bande-annonce du film mais je ne vous conseillerai nullement de regarder le film en entier, même avec des potes, car la magie du rétro' opère beaucoup moins qu’avec le sérial de 1944 sur le personnage.
Il aura fallu longtemps pour digérer le dernier passage du Capitaine des Américains sur les écrans mais Steve Rogers revient au top de sa forme 11 ans plus tard en 1990 avec un nouveau film portant le doux nom original de Captain America. Bon, au top de sa forme, c'est vite dit puisqu'aujourd’hui encore, Captain America est considéré comme l’une des pires adaptations de super-héros sur les écrans et a même l’honneur d’être le 48ème pire film de tous les temps d’après un vote d’internautes sur le site IMDb. Une certaine forme de classe.
Il faut dire que le film réalisé par Albert Pyun ne tombe pas du tout à point lors de sa sortie en 1990 puisqu’il précède de quelques mois l’arrivée en grande pompe sur le grand écran d’un certain Chevalier Noir avec Batman de Tim Burton. Évidemment, les deux films ne jouent pas dans la même catégorie puisque la production américano-yougoslave qu’est Captain America sortira seulement dans les salles en Angleterre avant d’arriver seulement deux ans plus tard sur les terres de Steve Rogers en direct-to-VHS (et laser disc). Le pays de la reine Elisabeth II n’était évidement pas le meilleur pays sur lequel miser avec un film qui met en scène un héros bannière aux couleurs des USA, d’autant plus que Peggy Carter ne fait pas partie de l’aventure.
Assez paradoxalement, la version 1990 de Captain America est celle qui respecte le plus la mythologie du personnage puisque le film se déroule sur deux époques: pendant la Seconde Guerre Mondiale et dans les années 90. Et c'est pour cette raison qu'on lui pardonne difficilement ses incohérences avec notre héros car il faut tout de même digérer le fait que Crâne Rouge est maintenant un aristocrate italien qui a été kidnappé par des nazis dans le but de lui faire subir des expériences en lui inoculant un sérum. Rien va ne se passer comme prévu et Tadzio De Santis (c'est son nom) va évidemment devenir l’antagoniste à la tête rouge de Captain America. La scientifique à l’origine de ce désastre s’enfuit alors vers les USA après avoir donner vie à un monstre pour améliorer sa formule. Évidemment, la version 2.0 de ce sérum sera implanté dans le jeune Steve Rogers, ce qui fera de lui le Super-Soldat américain. L’homme est alors envoyé pour en finir avec Red Skull qui a décidé de se venger de son triste sort sur l’humanité toute entière. Captain America se retrouve alors congelé pendant une cinquantaine d’année alors qu’il a essayé de dévier un missile visant tout droit Washington D.C.
C’est ici que tout dérape un peu puisque Cap se réveille en 1993 et constate que Red Skull, qui a fait un petit lifting du faciès en devenant une caricature du méchant italien mafieu avec un costume et des cheveux gominés, est toujours en vie et a pour objectif d’assassiner le président des États-Unis.
Comment expliquer ce revirement de situation et cette deuxième partie du film totalement absurde ? Le projet du film Captain America remonte à loin puisqu’il a été lancé en 1984 par The Cannon Group et Michael Winner avait été désigné pour le réaliser avant de rapidement devenir aussi le scénariste. L’homme décide d'ailleurs de se rapprocher de Lawrence Block et Stan Lee pour écrire un scénario le plus cohérent possible avec le personnage de comics. Mais en 1987, Michael Winner et remplacé par John Stockwell qui décide de céder le script à Stephen Tolkin. Rapidement, le nouveau réalisateur va lui aussi être remercié alors que 21st Centure Film Corporation s’octroie le contrôle de Cannon Group. C’est finalement Albert Pyun qui hérite du bébé. Un sacré bordel et ce marasme déteint évidement sur le film dont le scénario aura été retravaillé de nombreuses fois et qui perdra toute espèce de cohérence.
Malheureusement, le film subit aussi de nombreux coups du sort au niveau de sa distribution et alors qu’il est prévu dans les salles américaines pour fêter fièrement les 50 ans du héros en 1990, une raison incompréhensible fait qu'il arrivera finalement la queue entre les jambes deux ans plus tard, directement dans les magasins.
Steve Rogers, le petit gars de Brooklyn, est moins connu que son alter-ego masqué, musclé et fier avec son bouclier au couleur du pays de l’Oncle Sam. Reconnaissable entre mille, Captain America est aussi célèbre pour porter sur lui les couleurs des valeurs du pays qu’il défend (et non le pays en lui-même). Le costume est souvent aussi emblématique que le personnage, comme l’attestent les nombreuses critiques sur le premier aperçu de Scarlet Witch et Quicksilver dans Avengers: Age of Ultron, et il est donc maintenant temps de faire un petit tour des différents costumes des itérations de notre héros sur les écrans.
Si Dick Purcell n’apparaissait qu’en noir et blanc dans les salles de cinéma au début des années 40, le costume de l’homme était pourtant fait de rouge, de bleu et de blanc, les couleurs symboliques du personnage. Très fidèle au costume d’origine du personnage, les seuls manquements de sa tenue réside dans l’absence du bouclier, presque plus incontournable que le costume en lui-même, et des petites ailes sur sa cagoule. Malgré tout, le costume garde clairement une touche un poil ringarde qui vient d’un fait plutôt simple: une adaptation de comics sur les écrans est souvent synonyme d'adaptation du costume du personnage pour ne pas avoir cet espèce d’effet “collant ridicule”. C'est ce qui a d’ailleurs été fait avec brio dans Captain America : First Avenger de Joe Johnson dans lequel Steve Rogers porte deux costumes, l'un clairement rétro et l'autre cinématographique. Si l’effet vieillot prévaut sur le résultat final, la carrure de l’acteur n'aidant pas, il faut tout même avouer que l’intention de coller au personnage créé par Jack Kirby et Joe Simon était là. C’est une toute autre affaire pour la suite…
Si le look des années 70 vous faisait déjà pouffer, vous ne vous remettrez jamais du look de Steve Rogers dans ses deux téléfilms de 1979. Il serait intéressant de mettre la main sur le costumier de l’époque pour savoir ce qui lui était venu à l’idée cette année là pour pondre un tel costume. Dans le premier téléfilm en particulier, le design de Captain America à totalement été revisité pour le pire... et seulement pour le pire. Les couleurs sont là mais les bandes rouges et blanches de son ventre se sont étirées sur le reste de son corps pour donner à son costume un effet salopette "à ne pas piquer des hannetons". La production du téléfilm a d’ailleurs décidé de mettre bien en avant la super-moto du héros en lui faisant porter en permanence un superbe casque bleu. Enfin, son fidèle bouclier a troqué ses ronds blancs pour un effet transparent et plexiglas de très mauvais goût. La production a d’ailleurs rectifié le tir directement avec le second téléfilm sorti la même année en gardant la pire idée de son costume précédent, le casque de moto.
On pourra dire tout ce que l’on veut sur le film de 1990 mais il avait au moins le mérite de proposer un costume au héros étoilé qui n’aurait pas pu être plus fidèle à sa version d’origine. Les petites ailes sur la tête, l’étoile blanche et les gants rouges, tout est là ! Seul le bouclier fait un peu tâche puisque le plastique est visible à des kilomètres et les scènes d’action du film dans lesquelles le personnage lance son bouclier ressemblent finalement plus à des parties d’Ultimate (souvenez-vous de vos cours d'EPS) qu’à des véritables bastons à coup de morceau de vibranium. Si l’aspect visuel du costume marche plutôt bien à première vu, tout s’écroule lorsque Matt Salinger est filmé d'un peu trop près, en atteste ce gros plan vraiment nanardesque. C'était presque ça !
Vous le comprendrez, Captain America n’a jamais été à la hauteur de sa légende au cinéma avant l'année 2011 avec Captain America: First Avenger et le sort s’est acharné sur lui dans le passé lors de ses précédentes apparitions sur les écrans. Ce contexte démontre tout de même le tour de force de Marvel Studios qui a réussi à redorer l’étoile blanche du costume de Steve Rogers qui a visiblement déjà vu le pire derrière lui et qui devrait couler de beaux jours au cinéma au cours des prochaines années, du moins jusqu'en 2017. Prochaines étapes pour le personnage, Avengers: Age of Ultron et Captain America 3 !
Steve Rogers est un héros d’un autre temps qui a vécu ses premières heures de gloires sur les champs de batailles de la Seconde Guerre Mondiale, ayant même été jusqu’à mettre un sacré bourre-pif dans le tarin d’Adolf Hitler.
Et il n’aura pas fallu attendre longtemps après sa création en 1940 pour le voir arriver sur le petit écran puisque Captain America a eu le droit à un sérial américain en 1944. Le procédé n’existe plus de nos jours mais à l’époque, il était fréquent que des séries courtes (d'une quinzaine de minutes) se posent dans les salles de cinéma pour quelques semaines afin d’être diffusées en première partie ou à la fin d’un long métrage.
C’est donc sous cette forme que Stéphane Roger est apparu pour la première fois sur les toiles de cinéma avec une série qui compte tout de même plus de quinze épisodes. Les sérials Captain America ont été réalisés par le canadien Elmer Clifton et l’anglais John English, ce dernier étant aussi à l’origine d’une série de courts-métrages sur le personnage créé par Johnston McCulley, Zorro. Si la production de la série ne paie pas de mine de nos jours, ses effets spéciaux impressionnaient beaucoup pour l’époque et Captain America avait réussi à séduire un grand nombre de spectateurs grâce à ses courts passages sur les écrans.
Pour l’anecdote, le sérial Captain America est celui qui a coûté le plus cher à la société de production Republic Pictures qui a dépensé $222 000 sur les 182 000 prévus pour sa réalisation. Et celle-ci n’était pas à son coup d’essai avec Captain America puisqu’elle avait participé à la création d'un autre sérial sur un héros de comics diffusé en 1941, Captain Marvel. Dans Captain America, le héros de Marvel, qui portait encore le nom de Timely Comics, était interprété par un jeune acteur très peu connu, Dick Purcell, qui décédera malheureusement juste après le tournage de la série et qui deviendra célèbre à titre posthume grâce à elle.
Évidement, Captain America était à l'époque encore un jeune personnage, loin d'avoir l’aura qu’il a aujourd’hui et le respect de l’œuvre originale était quelque chose qui rentrait par une oreille avant de ressortir par l’autre à l’époque. Ainsi le héros bannière que nous connaissons n’avait plus grand chose à voir avec celui du comics de Joe Simon et Jack Kirby à commencer par un détail et pas des moindres, il ne s’appelait pas Steve Rogers mais Grant Gardner. Et ce n’est là pas la seule entache au matériel original puisque la version revisitée du personnage avait troqué son mythique bouclier par un pistolet. Sans doute plus petit et plus efficace. Enfin, alors que les Nazis étaient les sacs de boxe préférés du héros dans le comics à l’époque, ici l’homme ne croise pas la moindre croix gammée au cours de ses quinze aventures.
Je ne vous apprends rien en vous disant que Youtube est une mine incroyable de vidéos en tout genre et il est notamment possible de jeter un œil à une partie des épisodes. Je vous invite d'ailleurs grandement à consacrer 25 minutes de votre journée à regarder le premier épisode du sérial, The Purple Death, qui durait exceptionnellement plus longtemps que les épisodes suivants.