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Trinity #1, la review

Trinity #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• La beauté des dessins et des découpages
• L'amour porté aux héros par Manapul
• Un beau prolongement de la série Superman
• Drôle et touchant
On a moins aimé• Plutôt bavard
• Le retour dans le passé des héros
• Peu d'enjeux, pour le moment
Notre note

Cette semaine, Francis Manapul revenait chez DC Comics, lui qui avait fait les beaux jours de Flash ou de Detective Comics durant les New 52. Et quelques mois après le relaunch de l'univers aux deux lettres lors de l'initiative Rebirth, le scénariste et dessinateur est chargé de reprendre en main un duo qu'on connaît bien, la fameuse trinité, composée de Batman, Superman et Wonder Woman.

Si les lecteurs de comics ont appris à suivre ce trio tandis que le monde entier l'a découvert brièvement le temps d'un Batman v Superman, nos personnages ne se connaissent plus entre-eux. Du moins, l'un de nos héros éveille des soupçons chez les deux autres, et c'est bien évidemment le Superman papa de la série éponyme, qui vient d'une dimension alternative, et dont Batman et dans une moindre mesure Wonder Woman se méfient. Pour palier à cela, Lois Lane, femme de l'homme d'acier et mère du petit Jon va donc organiser un repas d'amis tout ce qu'il y a de plus classique. Mais rien n'est jamais aussi simple chez nos amis les super-héros, vous le savez bien.

La première force de cette série sera donc de prolonger l'aspect "familial" qui se dégage des planches de la série de Gleason et Tomasi, qui nous présente un Big Blue devenu passionnant depuis qu'il est papa. Et à l'heure où on découvre un Superman #7 des plus brillants sur cet aspect, il est presque aussi agréable de suivre les aventures de la famille Kent dans ce parfait diner entre amis amusant et très touchant. Il faut dire qu'on ressent, à chaque page, l'amour que porte Manapul à ses différents héros, bien écrits, bien saisis dans leurs caractéristiques les plus communes et tout à fait attachants. L'auteur se permet d'ailleurs quelques gags ou des passages plus légers, qui fonctionneront à merveille.

On sent la famille s'étendre donc, et on voit une nouvelle fois DC camper sur la notion d'héritage qui lui va, dans ce premier numéro en tous cas, comme un gant. Manapul est en tous cas plus à l'aise avec cette idée que celle de condenser le parcours de nos héros depuis le début des New 52 et même au-delà. En effet, ce premier numéro se permet des rappels lettrés ou dessinés au passé de nos personnages, qui ne sont pas toujours très subtils ou intéressants à explorer. On imagine qu'ils servent un but précis pour l'histoire, ou du moins qu'ils ajoutent quelques couches d'enjeux à l'intrigue, mais ces rappels sonnent souvent faux. Comme d'habitude donc, on préférerait que l'éditeur ne se soucie guère de sa continuité pour nous offrir une histoire plus pur.  Or ici, il nous offre des informations qui n'aideront pas les lecteurs débutants, qui devraient tiquer sur le superman multicolore ci-dessous, par exemple, et que les plus chevronnés d'entre-vous connaissent déjà. Au-delà du gag donc, le retour dans le passé des personnages n'a donc guère d'intérêt.

On ne boudera toutefois pas notre plaisir tant Manapul se montre à l'aise sur chaque case. En ramenant dans le titre les compositions originales qui ont fait sa réputation, l'auteur renforce d'ailleurs l'aspect majestueux voire divin des personnages, le temps de planches plutôt très jolies et en tous cas très impressionnantes. L'utilisation de ce genre de visuels complète d'ailleurs à merveille le côté relativement intimiste de ce numéro, qui se déroule uniquement dans la ferme de ce bon Clark Kent, jusqu'à ce qu'un moteur narratif (un peu tardif) fasse irruption dans l'histoire. Un petit peu tard pour éveiller notre curiosité, il faut bien le reconnaître, mais ce numéro se devait de prendre son temps et de réinstaller les liens entre les personnages. Aussi  pardonnerons-nous le rythme, qui aurait toutefois pu être fluidifié par des planches moins bavardes.

Numéro très prometteur qui étend et continue de jouer sur la fibre "familiale" des titres DC - l'une des plus rencontrées depuis Rebirth - Trinity #1 nous propose de très belles planches, doublées de passages touchants et d'amorces narratives intrigantes. On a vraiment hâte d'en savoir plus malgré les défauts de ce premier numéro, parfois trop lourd ou très dense, mais en l'état, ceux qui aiment l'actuelle série Superman peuvent y aller les yeux fermés. N'oubliez toutefois pas de les ouvrir à un moment ou l'autre, parce les compositions de Manapul valent toujours le détour !


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