L'aventure du rachat de Time Warner par le géant des télécommunications AT&T aura duré quelques années, la faute notamment à un procès intenté par le département de la justice américaine, qui aura été vain.
Le PDG de AT&T Randall Stephenson a officialisé la finalisation du rachat par un communiqué, suite logique du verdict favorable qui avait été rendu plus tôt dans la semaine. Le bonhomme est très confiant dans la force de cette transaction qui alliera "des contenus de première qualité de Warner Bros., HBO et Turner" aux "forces d'AT&T dans l'expérience de distribution directe au public" pour offrir "une expérience de divertissement mobile et de première qualité aux consommateurs". L'objectif déclaré est d'apporter une "nouvelle approche sur la façon dont l'industrie des médias et du divertissement fonctionne pour les consommateurs, les créateurs de contenus, les distributeurs et les publicitaires".
Nul doute que cette fusion saura apporter une certaine force de frappe à la mise en place, notamment, du service de streaming DC Universe qui doit arriver aux Etats-Unis dès cet été. L'ancien PDG de Time Warner, Jeff Bewkes, devrait rester en place quelques temps pour assurer la transition, sachant qu'AT&T opérera une restructuration pour intégrer Time Warner et ses différents pôles au sein de son activité.
A noter, cependant, que le département de la justice américaine peut toujours faire appel de la décision du juge.
L'autre conséquence plus ou moins directe, c'est la mise en place d'une bataille de gros sous entre Comcast et Disney pour le rachat de la 21st Century Fox, avec un premier surenchérissement effectué de la part des premiers, et qui devrait nous mener à un drôle de feuilleton estival à coups de liasses de billets.
