En décembre dernier, le Sénat des Etats-Unis demandait une enquête sur la procédure d'achat de la 20th Century Fox par la société Disney. Entre temps, l'entreprise se sera confrontée à une bataille digne d'un film de monstres géants japonais (si les kaijus se nourrissaient de pognon et pas de radioactivité) avec Comcast, dont l'issue serait en passe de se régler.
Le département de la justice s'apprête en effet à valider le
deal, à hauteur de 71 milliards de dollars, apparemment conforme à la loi américaine sur l'application des mesures anti-trusts. Une série de règles sensées empêcher de rassembler trop de pouvoirs et d'influence sous une même bannière,
à l'image du rachat d'AT&T par Warner qui aura aussi soulevé de nombreux débats.
La justice américaine semble apparemment ouverte sur la question, avec un intervalle plutôt bref entre le rachat de
Time Warner (
85 milliards) et de la
20th Century Fox (
71 milliards) pour de mirobolantes sommes d'argent. A se demander sur quels critères repose la fameuse loi anti-trust sensée privilégier la libre concurrence, valeur pionnière du libéralisme à l'Américaine.
Les sources de Bloomberg attestent que le deal sera validé d'ici deux petites semaines. Comcast sera au moins parvenu à faire monter les enchères, en faisant lâcher à ce vieil oncle Picsou près de vingt milliards supplémentaires pour entériner le rachat - maintenant, dans cette ère ultra-centralisée ou une poignée de grands groupes auront les clés de la création culturelle, il risque de devenir plus difficile pour les nouveaux entrants de se faire une place. Verdict dans le courant de l'été.