Dans le monde des adaptations de comics en jeu vidéo, la fermeture de Telltale Games, brutale, ne sera pas passée inaperçue. Si du côté des joueurs, beaucoup se lamentent de ne jamais voir The Wolf Among Us 2 (genre, nous) ou espèrent que les développeurs réussiront à terminer The Walking Dead : the Final Season, il ne faudrait pas en oublier l'ensemble des personnes qui ont du jour au lendemain perdu leur emploi.
De son côté, Telltale risque de se souvenir d'une partie d'entre eux, puisque le studio est aujourd'hui poursuivi en justice par l'un de ses anciens employé, porte parole d'un recours collectif des 250 personnes qui ont été touchées par la fermeture du studio. En cause, le non respect de lois sur le travail, en vigueur en Californie - puisque les employés auraient dû être prévenus de leur sort au moins 60 jours avant la date effective de leur départ, et n'ont pour certains reçus aucune indemnité de licenciement.
Il ne s'agit que l'un des nombreux griefs présenté par les salariés de Telltale : nombreux auront été les témoignages au cours du weekend d'anciens du studio détaillant des conditions de travail calamiteuses, des heures supplémentaires non payées, un relationnel désastreux avec une direction qui n'aura cessé de tirer sur la corde - tristes révélations pour ce studio qui aura fait rêvé des millions d'entre nous.
C'est cependant sur la fraude des soixante jours que Telltale est mis en cause, par l'employé Vernie Roberts et le recours collectif déposé. La solution proposée consiste à accorder à l'ensemble des travailleurs touchés une indemnité correspondant aux soixante jours en question, avec les intérêts. De quoi permettre à ces personnes de ne pas se retrouver sans ressources le temps de retrouver un emploi - l'industrie du jeu vidéo ayant manifesté son soutien en multipliant les offres dernièrement. Rappelons que derrière l'affect que chacun peut mettre dans les produits culturels de notre quotidien, l'indispensable facteur humain (évidemment) à ne pas négliger.