Prévisible, mais tardive, l'entrée en scène de Bruce Wayne dans le film Joker de Todd Phillips se confirme aujourd'hui, par la voix de ComicBook qui met un nom et un visage sur cette énième réinterprétation du (futur) justicier de Gotham City. On pouvait s'y attendre, puisque son père est encore en vie, le film présentera un jeune Bruce à l'âge béni des matinées dessins animés, quand le héros avait encore la pétoche des chauve-souris et des clowns de cirque.
D'après l'informateur, le personnage sera incarné par Dante Pereira-Olson, un tout jeune comédien qui avait déjà travaillé avec Joaquin Phoenix dans You Were Never Really Here. Il y interprétait la version juvénile du héros, Joe, campé par Phoenix, ce qui est donc un peu marrant pour les passionnés de la dualité méta' Batman/Joker. Il est même probable que l'acteur principal ait placé Pereira-Olson lui-même, comme il avait ramené le chef costumier de The Master sur Joker pendant la pré-production. Le parcours du jeune homme dans les adaptations l'aura également mené à un rôle non-crédité dans Jessica Jones, ainsi que dans la série Happy! de SyFy.
En complément, on apprend que l'acteur anglais Douglas Hodge a signé pour le rôle d'Alfred, promettant donc vu le timing de l'annonce une courte scène entre Thomas, Bruce et le majordome familial (nous pourrions cependant être surpris). Avec une très longue carrière sur scène et sur les écrans, Hodge s'est illustré dans le film Robin Hood de Ridley Scott, la série Penny Dreadful, Falling Water, The Night Manager ou Black Mirror.
Pour rappel, le film Joker censé se situer en 1981 devrait avant tout se concentrer sur les origines du vilain, réinventé sous l'identité d'un comédien raté, Arthur Fleck. L'âge avancé de Phoenix laisserait sous-entendre une grande différence d'âge entre le futur clown et son futur ennemi vêtu de cuir - une idée qui diffère de la BD quoi qu'elle ait déjà pu s'appliquer au doublé Nicholson/Keaton dans une bien moindre mesure (quatorze ans d'écart).
Les brumes du projet Joker ne font donc que s'épaissir quant aux intentions de la Warner, qui pourrait casser ses habitudes et proposer une réelle aventure stand-alone sans la pression d'une franchise à la clé. Si le petit Bruce gravite autour des dix ans, il est en effet difficile d'imaginer le retrouver en 2018 dans le film de Matt Reeves - à quarante-sept ans ? - à moins de retomber dans la dynamique du Batman grisonnant. A voir, mais l'ensemble fera au moins plaisir aux amoureux d'étrangetés - en espérant que la série Pennyworth n'annonce pas sa propre version du héros, ou le pauvre David Mazouz risquerait bien de sombrer dans l'alcoolisme d'ici les années à venir.