Il y a quelques années, en marge de très nombreux projets chez Image Comics, Rick Remender s'associait à Sean Murphy pour la série Tokyo Ghost. Une lecture cynique et exubérante d'un futur pollué, de l'ultra-connexion aux écrans et du corporatisme des grands schémas d'écriture de la science-fiction cyberpunk.
Si l'oeuvre ne sera pas restée dans les mémoires autant que d'autres travaux de l'auteur ou de l'artiste séparément, la richesse visuelle de
Tokyo Ghost et ses nombreuses bonnes idées auront conduit beaucoup de fans à regretter
la brièveté de l'oeuvre, ou son incapacité à déployer son plein potentiel.
Du côté des adaptations qui trottent dans la tête du créateur depuis peu, la série pourrait - attention aux énormes pincettes - avoir droit un jour à un voyage vers les écrans. En répondant à ses fans sur Twitter, le créateur a en effet laissé penser, avec l'économie de propos qu'on lui connaît sur les réseaux, que la chose était possible. A deux reprises.
Si, bien entendu, ces réponses à mots couverts ne suffisent pas à anticiper d'un éventuel projet, on remarque que
Remender n'hésite pas à être plus définitif lorsqu'un autre fan lui demande si une adaptation de
Sea of Red serait dans les cartons. Dès lors, après que le scénariste ait réussi à placer
Deadly Class sur
Syfy (
et à l'international) et mettre un pied à Hollywood en tant que scénariste et
showrunner - en parallèle du projet
The Last Days of American Crime sur
Netflix - il n'est pas interdit d'envisager que l'univers de
Tokyo Ghost ait à son tour droit à une version filmée.
On restera pragmatiques cependant : très riche, très chargé sur le plan des visuels, ce comics n'aurait d'intérêt à être porté à l'écran qu'avec une dose conséquente de moyens. N'ayant pas encore inscrit de réel succès tonitruant dans le registre des adaptations, et avec des connexions encore jeunes dans le domaine de la production, le risque serait de voir le comics adapté par Syfy avec trop peu de moyens. Attendons donc de voir si le créateur a réellement dans sa musette de quoi divertir la plèbe (c'est nous) avant de nous retrouver face à une seconde déception.