Si Lionsgate n'aura pas eu à débourser l'habituelle farandole de millions à laquelle nous ont habitué de plus grosses entreprises, Hellboy aurait tout de même besoin d'une certaine somme d'argent pour se retaper une santé. D'après Bloody-Disgusting, le film de Neil Marshall et des deux producteurs qui tenaient la caméra à sa place nécessiterait d'engranger 150 millions au box office pour atteindre un point d'équilibre - entre les coûts de licence, le tournage et ses dépassements, les accords d'exploitation et la campagne de promo'.
Un grand bazar de données et de chiffres avec lesquels il conviendra d'être prudents. Une chose est sûre dans l'intervalle :
Hellboy ne prend pas. Après un démarrage
spectaculairement raté aux Etats-Unis, avec douze petits millions, le film confirme sa mauvaise performance en deuxième semaine, n'atteignant même pas les vingt millions de dollars en deux semaines. Pour le moment, le diable de
David Harbour est stationnaire à 19,6 millions.
On aurait envie de rappeler que c'est peu, tirer des comparatifs hasardeux avec le succès des Tuche pour rappeler que l'espoir fait vivre, se moquer, se plaindre ou même être triste pour les machinos qui devront assumer devant leur groupe de potes d'avoir bossé sur ce film que personne n'a vu. Mais, dans l'ensemble, on aurait surtout envie de rappeler que ce nouvel Hellboy aurait certainement intéressé plus de monde s'il était sorti sur un meilleur créneau, ou simplement, s'il avait davantage ressemblé à ce que les gens aiment ou connaissent de ce personnage.
On se bornera donc à attendre les entrées à l'international pour un jugement définitif. Espérons que
Lionsgate tire les bonnes conclusions de cette expérience, dramatique.