Habitués à être les premiers ou les deuxièmes servis, les spectateurs européens ont généralement la chance de pouvoir découvrir les films Marvel Studios quelques jours avant les Etats-Unis. Une constante qui oublie que les sorties chinoises, moins conventionnées à un jour précis, sont généralement les premières à accueillir les nouveautés de la compagnie - le récent cas Avengers : Endgame ne faisant pas exception à cette règle.
Dans le cas de Spider-Man : Far From Home, au vu de l'accueil tonitruant réservé à la dernière sortie en date de la marque MCU par les spectateurs de l'Empire du Milieu, le film arrivera entre les mains de nos amis asiatiques avec quelques jours d'avance. Prévu pour le 2 juillet aux Etats-Unis et le 3 juillet chez nous, le prochain volet de la saga du Tisseur sortira le 28 juin sur ce lointain territoire.
La raison de cette (petite) avance est toute bête : les spectateurs chinois - et japonais - sont d'énormes fans de l'univers Spider-Man. Les films de la franchise arachnéenne ont toujours trouvé leur plus gros foyer de rentabilité à l'international dans cette partie du monde, et Sony, en distributeur local, avait réalisé sa plus grosse percée en Chine avec Spider-Man : Homecoming avec 116 millions de dollars de recette. Avengers : Endgame y aura de son côté amassé un joli score de 629 millions.
Si la stratégie peut cependant se comprendre,
pour des raisons marketing, on oublierait aussi que de nombreux spectateurs parfois lassés de l'expérience
Marvel Studios ont profité des fameux
camrip pirates enregistrées dans des salles chinoises bien moins réglementées. Les versions pirates du film avaient provoqué un micro-débat auprès des observateurs pour tenter d'estimer combien de millions auraient été perdus - on se souvient également que quelques "fans" mal intentionnés avaient profité de ces versions illégales pour inonder le web de
spoilers divers.
A voir si la stratégie des distributeurs fonctionne, on évitera de notre côté de traîner sur la toile (haha) dans la semaine de sortie pour éviter de divulgâcher le fameux débat "Mysterio : good or bad?".