Cette année, cela fera dix ans que le brave mais débordé Kevin Smith est venu à bout de sa première mini-série d'ensemble sur Batman. Si The Widening Gyre n'a pas été particulièrement salué par la critique (du fait d'idées curieuses à base de sexe, de drogues et de femmes dans le frigo), le volume, illustré par le dessinateur Walter Flanagan, s'achevait sur un affreux cliffhanger censé ouvrir la mini-série suivante, Bellicosity. Depuis 2014, date à laquelle celle-ci était censée voir le jour, quelques lecteurs espèrent encore découvrir cette suite, qui permettrait à Smith de relever un peu le niveau de son intrigue.
Occupé par tout un tas d'activités - metteur en scène, père de famille, animateur de podcast et homme-sandwich occasionnel pour les séries CW - le scénariste n'a pas beaucoup avancé sur Bellicosity pendant ces dix dernières années. Interrogé récemment par Newsarama, Smith promet que le projet n'a pas disparu et l'accompagne à chaque déplacement.
"J'ai ce dossier avec moi, que je trimbale partout. Dedans, il y a l'équivalent de trois numéros dessinés avec des notes que j'ai rajouté pour les envoyer à Walter, qu'il puisse les terminer. Ça fait deux ans que je l'ai sur moi. Ce n'est vraiment pas la faute de Walter. Il est libre pour terminer. Le problème, c'est vraiment moi, il faut que je m'y mette. Je me sens d'autant plus mal que j'ai eu le temps de faire toute une autre mini-série dans l'intervalle. Juste après ma crise cardiaque, Mark Millar était venu me voir pour me dire 'hey tu veux faire Hit-Girl ?', et j'ai répondu 'Oh, je vais écrire Hit-Girl'.
Walter a déjà fini l'essentiel des pages. Les notes que j'ai écrites se résument à 'il faut qu'on ajoute ça, parce que j'aimerais faire ça ici et ça là'. Je vais vraiment m'y mettre."
Dans l'intervalle,
Smith a effectivement pu travailler sur
le sympathique Hit-Girl à Hollywood, en attendant de développer la mythologie
de Masters of the Universe dans une nouvelle série animée. Encore un peu de patience pour ceux qui espèrent avoir la suite de cette histoire, qui aura, peut-être, inspiré la méthode
Black Label aux éditions
DC Comics.