En attendant la réouverture des boutiques, les éditeurs de comics se positionnent les uns après les autres sur l'attitude à adopter vis-à-vis de la crise sanitaire actuelle. Le consensus général se borne à une décision unanime : ne rien faire, et patienter, en espérant plus tard réinventer le système de distribution ou investir les autres créneaux de la bande-dessinée disponibles par-delà le format de la revue de vingt-quatre pages. AfterShock Comics s'exprime à son tour, pour aller dans le sens de la pause tant que les boutiques resteront fermées. Pendant le confinement, l'éditeur ne proposera pas de nouveautés en numérique.
Mike Marts, meneur de front de l'éditorial chez
AfterShock, explique que les activités se poursuivent en interne pour les réceptions de nouveaux pitchs, l'embauche de créateurs et la mise en développement de projets à terme. Depuis peu, de nombreux numéros #1 ont aussi été proposés gratuitement sur les plateformes de lecture numérique,
à l'instar d'autres initiatives du même genre aux quatre coins du planisphère séquentiel. Quelques titres sont aussi soldés.
AfterShock promet de faire don d'un pourcentage (imprécis) de l'argent généré sur ces ventes dématérialisée à la Book Industry Charitable Foundation, pour aider les libraires à faire face en cette période complexe. Un mouvement très horizontal des éditeurs de BDs aux Etats-Unis pour soutenir les points de vente, proposer du numérique pour combler dans l'intervalle, et filer un peu de moula aux détaillants pour éviter que le commerce de comics ne s'écroule complètement pendant ou après la crise. Pour l'heure, l'industrie semble donc s'être unifiée autour de directives claires et observées - reste à voir si cette fédération accidentelle tiendra le coup une fois les boutiques rouvertes, lorsque tout le monde tentera de rattraper en urgence le manquer à gagner de ces derniers mois.