Pas de stand pour la maison d'édition Glénat pour le Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême (FIBD) 2022. En toute logique, pas de Glénat Comics non plus. Certes, le label dédié à la bande dessinée américaine n'est plus très vivace depuis pas mal de temps, mais ça n'avait jamais empêché l'éditeur de faire venir quelques artistes opérant en leur sein, comme Mirka Andolfo. Cette année, il n'y a donc rien de prévu au programme, mais pas forcément pour la raison évidente à laquelle tout le monde penserait : le Covid.
C'est dans les colonnes de La Charente Libre que l'on apprend le désistement de Glénat du FIBD 2022. Ces derniers avaient prévu un stand de 160 mètres carré, qui ne sera donc pas occupé, puisque la maison ne ramène en conséquence aucun auteur, autrice ou artiste avec elle. Selon les propos rapportés par le journal de Franck Bondoux, le directeur de 9emeArt+ qui es la société organisatrice du festival, Glénat aurait officiellement expliqué ne pas venir car aucun de ses albums ne fait partie de la sélection officielle - ce qui est presque exact : l'album Bergères Guerrières fait tout de même partie de la sélection jeunesse. Dès lors, puisque le travail des auteurs chez Glénat ne serait pas reconnu par cette absence dans la sélection, c'est "par solidarité" que l'éditeur ne vient pas au festival.
Un discours difficilement tenable : les différents comités qui choisissent les titres de la sélection le font de façon indépendante et chaque titre doit avoir l'aval de tous les membres pour être au final retenu. C'est un processus long qui implique à chaque membre du comité de lire des dizaines (centaines) d'albums et ce n'est pas parce qu'un titre n'est pas retenu qu'on ne lui a pas trouvé de qualité; Pour en connaître plus sur le processus, on vous renvoie au podcast First Print réalisé avec Xavier Guilbert qui détaillait cet ensemble. Contactée par La Charente Livre, la maison d'édition a expliqué qu'elle ne communiquera sur le sujet qu'au début du mois prochain.
Coup dur, en tous les cas, pour le FIBD, pour lequel on craint d'autres désistements - mais plus en lien avec la pandémie de Covid et sa reprise fulgurante, avec l'essor du variant omicron sur le territoire français. L'absence de Glénat pourrait être l'occasion pour d'autres éditeurs de reprendre la place (?), alors que l'on sait que Kinaye devait être juste à côté : un manque à gagner du côté de l'affluence de ce gros éditeur qui aurait pu profiter à celle spécialisée dans les comics jeunesse. Par ici, on vous avouera que les derniers bruits de couloirs entendus ne sont pas forcément enthousiasmants, mais on croise les doigts pour que le FIBD puisse être maintenu dans de bonnes conditions. A voir aussi, si des artistes internationaux pourront ou non faire le trajet jusqu'à Angoulême. Les doigts croisés, disait-on...