Souvenez-vous. En septembre dernier, Adi Shankar, metteur en scène, producteur et nom propre régulièrement associé aux productions à licence développées pour le catalogue Netflix (Castlevania, les futures séries Assassin's Creed, Blood Dragon et Devil May Cry), présentait l'étrange série animée The Guardians of Justice. Egalement prévue pour rejoindre la gille du géant de la vidéo-à-la-demande, cette création originale est d'ores et déjà disponible dès ce mardi 1er mars, sans avoir franchement eu le temps de se présenter.
Kung Fury's Comics Universe
Netflix n'a effectivement pas cherché à fournir un effort de promotion soutenu pour ce produit, pourtant unique en son genre. Shankar, avec ses équipes de Bootleg Universe, s'est cette fois donné pour mission de raconter une histoire de super-héros - en tapant dans les codes des dessins animés à licence des années quatre-vingt, dans leur héritage parodique largement acidulé et déformé par le souvenir gaguesque de cette décennie de tous les possibles - en utilisant différents procédés de fabrication. Le producteur avait promis du stop motion, de la pâte à modeler, de l'animation en deux ou en trois dimensions, de l'utilisation d'images réelles, etc, une sorte de grand melting pot de méthodes en accord avec la générosité nonsensique d'un projet qui refuse ouvertement de se prendre au sérieux.
Et pour cause : dès cette première "bande-annonce", qui ressemble plus à un résumé ou à l'introduction du premier épisode, on retrouve déjà des références aux personnages de DC Comics, à Galactus, à Kang des Tortues Ninja, aux créatures du bestiaire d'H.P. Lovecraft, chaque fois représentées dans des styles différents. Un absurdisme qui emprunte à la fois aux séries télé' fauchées, aux cinématiques d'intro' de vieux jeux vidéos, et aux dessins animés occidentaux et japonais. La promesse d'une grande régalade - ou d'un trop plein, selon que l'on adhère ou non à l'offre en présence.
The Guardians of Justice est actuellement disponible sur Netflix (même si le diffuseur n'a pas l'air d'avoir envie que ça se sache, pour une raison ou une autre).