Devenu en l'espace de quelques années l'équivalent au cinéma du pote qui part en vrille, Tom Hardy rempile pour l'écriture du prochain film de la petite franchise Venom. Et d'ailleurs, de la même façon que le pote en question, on se demande s'il n'est pas trop tard pour sauver l'acteur de lui-même. Pour contexte : sorti un peu amoché du tournage du premier Venom de Ruben Fleischer, Hardy avait décidé, lors de la production du second volet Let There Be Carnage, de s'impliquer davantage dans cette propriété intellectuelle à la périphérie du cinéma des super-héros. En allant s'attaquer à la source du problème : le scénario.
L'acteur avait alors hérité de son tout premier crédit à l'écriture d'un film, en signant l'histoire ("story by", un statut différent du "written by") de cette deuxième aventure d'Eddie Brock sur le grand écran. Et vu que le résultat était fameux, pourquoi ne pas rempiler pour un troisième épisode ? Hein ? Hein ??
Maximum Carnage (2)
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Hardy, interprète d'
Eddie et de son double baveux, publie l'en-tête du script du troisième film
Venom entré officiellement en préproduction à la fin du mois d'avril. La scénariste
Kelly Marcel, une très vieille amie du comédien, déjà scénariste sur les deux premiers volets, signe une fois encore pour l'histoire et les dialogues de ce qui s'apparente déjà comme un délire chaotique supplémentaire dans le paysage tranquille des héros
Marvel au cinéma. Pour l'heure,
Venom 3 n'a pas encore annoncé de metteur en scène officiel, mais le critère déterminant de l'intrigue devrait déjà nous renseigner sur l'ambition affichée de ce troisième volet : à partir du moment où les scénaristes restent les mêmes et où les deux précédents films ont fait de l'argent, difficile d'imaginer un résultat très différent en sortie d'usine.
Là-dessus, plusieurs explications : Tom Hardy n'aime pas le cinéma de super-héros et tente de le détruire de l'intérieur, un homard à la fois. Ou alors, l'acteur est en fait enchaîné dans une cave des sous-sols de Sony Pictures, on ne le libère que pour tourner ses scènes - l'isolement et le manque de nourriture ont eu raison de sa santé mentale, Venom : Let There Be Carnage était l'appel à l'aide d'un captif en passe de perdre pied, la danse absurde d'un esclave cherchant à alerter l'opinion sur ce que l'on fait subir aux acteurs dans un milieu aux conditions de travail louches de triades malfaisantes. C'est cohérent avec Moon Knight, remarquez. Ou alors, le gars a juste un humour bien à lui. Mais dans le doute, ne rayons pas trop vite la thèse d'un clone fabriqué par Avi Arad à partir d'un cheveu du comédien. Ou un deepfake. Ca se joue.
Pour rappel, si Venom 3 demeure un projet important à l'échelle de Sony Pictures compte tenu du succès financier des deux premiers épisodes, le studio avance sur tout un tas d'autres figures connues de l'univers Spider-Man : Kraven en priorité, ainsi que le projet Madame Web apparemment très important pour ce que le studio considère comme son univers partagé en interne. Sans oublier El Muerto et une potentielle suite de Morbius si Sony se sent capable d'enfanter une deuxième génération de blagueurs fous sur les réseaux. Hey. Allez. Si ça se trouve, cette fois, ce sera très bien.