Les fans des comics de la décennie quatre-vingt dix ont le choix des armes. D'un côté, les éditions Urban Comics se réintéressent depuis peu au cas des WildC.A.T.S., de l'autre, la maison Black & White avance sur le grand projet de réédition des aventures du Savage Dragon, et chez Réflexions, on rattrape le retard sur la Cyberforce. La série de Marc Silvestri et son frangin Eric est actuellement en train d'être republiée en entier par cette petite enseigne, également spécialiste des comics de cette génération. Pour tenir compagnie à Aphrodite IX et The Maxx dans le catalogue, en quelque sorte.
Commandorobo
Créée en 1992, à l'époque du premier boum des éditions Image Comics, la série Cyberforce marche dans les obsessions de son temps : inspirée par le travail de Chris Claremont sur les X-Men, esthétique militaire, futuriste, augmentation par prothèses robots, influence nippone, gros pectoraux, taille de guêpe, l'éventail classique des comics de super-héros en équipe pour cette période célèbre. La Cyberforce désigne un collectif de mutants, transformés en super-soldats par la mégacorporation Cyberdata, qui vont réussir à s'enfuir... et consacrer le reste de leur vie à combattre leur ancien "employeur".
Un comics façon Youngbloods, WildC.A.T.S. ou WetWorks, par un Marc Silvestri qui venait tout juste de monter le label Top Cow Productions (et qui, surtout, n'avait pas encore inventé les personnages de Witchblade et The Darkness qui formeront le gros de son travail sur le reste de cette décennie). La Cyberforce est aussi connue pour avoir accueilli les premiers dessins d'un certain David Finch.
Les éditions Réflexions ont annoncé la sortie du troisième album de la série pour le 3 mai 2024 au prix de 17 euros 50. Comme pour les deux tomes précédents, une variante exclusive de Todd McFarlane limitée à 150 exemplaires accompagne l'édition principale.