Au moment où Dynamite Entertainment avait annoncé la signature d'un partenariat avec le département consommateurs du groupe Warner Bros., dans l'idée de développer de nouveaux comics basés sur les propriétés Hanna-Barbera, tout le monde s'attendait à ce que le personnage de Captain Planet finisse par obtenir son propre titre. Forcément. L'industrie des comics n'est pas étrangère aux réinterprétations des héros destinés à la jeunesse, et de fait, le justicier écolo' fait partie des rares créations du catalogue de ce studio à entrer dans la catégorie des super-héros proprement dits. L'éditeur a donc confirmé ce choix somme toute logique avec une nouvelle série développée par David Pepose (Space Ghost) et Eman Casallos (Vampirella) pour le printemps.
Tous les gens du monde entier se tournent vers toi
Programme environnemental avant l'heure, l'idée originale du dessin animé Captain Planet partait d'une bonne intention : sensibiliser les enfants aux problématiques de la pollution de la destruction de la planète par l'activité humaine. Une proposition de l'activiste Barbara Pyle, photojournaliste engagée sur ces causes à l'origine de nombreux mouvements écologistes, et de Ted Turner, milliardaire américain et philanthrope, pionnier du système de la télévision câblée aux Etats-Unis. Pour celles et ceux qui n'auraient pas grandi avec cette série animée, un petit résumé : face à l'effondrement de la nature, Gaia, la déesse de la planète Terre, décide de confier cinq anneaux à cinq adolescents. Chacune de ces bagues leur permet d'utiliser les pouvoirs des différents éléments naturels, et une fois combinés, d'invoquer le Captain Planet, un super-héros chargé de représenter Gaia face aux adversaires de l'environnement.
Si l'exécution et la tonalité générale du cartoon doivent être compris dans les codes (vaguement tartignoles) de la télévision des années quatre-vingt dix, le personnage repose sur un concept qui reste porteur dans le présent. Du côté du scénario, le synopsis n'indique pas de réels éléments novateurs pour le moment, en dehors du pitch original décrit dans le paragraphe précédent, mais David Pepose assure que la série devrait proposer "une modernisation" du dessin animé, tout en restant "fidèle à l'esprit original". L'auteur explique aussi que les gens qui ont grandi avec Captain Planet sont aujourd'hui "des adultes", "conscients des problématiques du monde réel susceptibles de comprendre différemment le combat de ces personnages" pour l'environnement au présent.
Il assure également avoir longtemps voulu proposer cette relecture contemporaine du justicier de l'environnement, et si l'on se fie aux premières planches, l'optique d'une série plus sérieuse semble avoir guidé l'écriture générale de cette remise au goût du jour. Avec un Captain Planet barbu notamment. Vous connaissez la règle : dès que c'est barbu, c'est sérieux. La preuve, ça a bien fonctionné pour Aquaman à l'époque.
Reste maintenant à se faire un avis sur pièce. Captain Planet #1 est attendu pour le 23 avril 2025 chez Dynamite Entertainment avec des couvertures variantes fournies par Mark Speakrs, Christian Ward et Jae Lee. Vous aussi vous avez le générique dans la tête depuis que vous avez cliqué ?