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Sweet Shop : une nouvelle application de lecture numérique pour les comics (VO)

Sweet Shop : une nouvelle application de lecture numérique pour les comics (VO)

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Si la pratique de la lecture au format numérique reste minoritaire dans les habitudes de consommation des fans de comics, quelques entrepreneurs s'acharnent encore sur ce secteur, dans l'espoir d'un sursaut éventuel. Depuis maintenant quelques années, le support Comixology, premier point de concentration des lecteurs numériques, a considérablement perdu en importance au profit d'une intégration dans l'écosystème plus large du service Kindle d'Amazon. Et c'est peut-être cette transition, qui prive les consommateurs potentiels d'un espace exclusivement consacré à la lecture de comics, qui motive la nouvelle entreprise du moment. En effet, un service se propose d'investir le créneau de la lecture en ligne, par la voie d'une application présentée récemment sous le titre Sweet Shop.

Break no Sweet

Peu d'informations sont encore connues au sujet de cette nouvelle alternative à la lecture sur papier. Pour l'heure, le projet ne repose que sur une page web, et quelques comptes sociaux encore inactifs. On devra probablement attendre encore quelques mois pour les premières présentations officielles (dans la mesure où les équipes responsables ne se sont pas déplacées pendant l'événement ComicsPRO). Quelques annonces ont toutefois été formulées du point de vue du fonctionnement de cette nouvelle application. A savoir, sans entrer dans les détails :
  • Comme son nom l'indique, Sweet Shop devrait se présenter comme une boutique et non comme un principe d'abonnement mensuel. Le lectrices et les lecteurs pourront acheter leurs titres depuis l'application.
 
  • Ceux-ci seront disponibles à la date de sortie des kiosques. Pas de sortie en J+1 ou avec un délai de quelques semaines, voire quelques mois, comme cela a parfois été le cas pour certaines propositions numériques (en particulier du côté de Marvel et DC Comics). À voir donc si les deux grosses maisons du registre super-héros feront partie de l'aventure, dans la mesure où puisqu'il s'agit d'achat et non d'abonnement, la disponibilité au jour de sortie n'est pas un problème. 
 
  • Les comics achetés seront accessibles hors ligne (et sans DRM) comme c'est déjà le cas des principaux services de streaming pour la vidéo ou la musique. Il suffira de télécharger les fichiers au sein même des applications pour pouvoir les lire, même sans connexion internet.
 
  • En théorie, l'application devrait être disponible partout dans le monde pour les appareils Apple et Android sans distinctions de frontières (en dehors des pays où l'accès aux applications et à internet reste réglementé). D'autres petits détails : il sera possible de laisser des avis, de classer ses collections, etc.
 
  • L'appli' devrait aussi proposer un partenariat avec différents comic shops aux Etats-Unis, mais là-encore, les détails ne sont pas tout à fait clairs.
 
Pour l'heure, se pose donc seulement la question du catalogue. Et de ce point de vue, Sweet Shop revendique un partenaire de poids : les éditions Image Comics ont pris la décision de s'associer à cette nouvelle entreprise en autorisant la mise à disposition de plus de quatre cent titres issus du catalogue local, et ce dès le lancement du service. Et pas seulement des archives, puisque le communiqué de presse va jusqu'à évoquer des projets qui ne sont pas encore sortis. Par exemple, la série Exquisite Corpses de James Tynion IV et Michael Walsh, ou encore le titre We're Taking Everyone Down With Us de Matthew Rosenberg et Stefano Landini. Pour Image Comics, on imagine donc que l'idée est bien de participer activement au lancement de l'application en permettant à l'ensemble de leurs nouveautés d'être immédiatement accessibles via ce service.
 
Ce qui aurait tendance à poser la question : est-ce que l'enseigne ne serait pas directement impliquée au capital de Sweet Shop ? On attendra d'en savoir plus, puisque, pour l'heure, cette plateforme n'a pas promis grand chose que d'autres services concurrents (ou enterrés) n'avaient pas déjà mis en avant. L'équation de la lecture en numérique reste une donnée particulièrement complexe à aborder, et cette offre sans DRM interroge au passage sur le sempiternel problème du piratage associé aux copies dématérialisées. Espérons que les responsables auront des garanties à faire valoir d'ici à la première présentation officielle, peut-être pour une prochaine Comic Con.
 

 
Corentin
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