Bienvenue
dans le monde des comics ! Un univers passionnant peuplé de héros aux
pouvoirs extraordinaires, de super vilains diaboliques, de créatures
fantastiques, de beautés sculpturales et de mille autres choses encore. Un peu
perdu(e) ? Pas de soucis. Parce que faire partager notre passion est l’un
des objectifs de Comicsblog.fr (avec
la domination totale du monde, bien sûr), nous avons élaboré pour vous les dix règles du débutant, un petit
guide pratique pour qui veut découvrir les comics. Attachez vos ceintures, on
est partis.
Comment ça il ne faut pas commencer par le début ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, quand on veut découvrir un personnage, il est rarement recommandé de commencer par lire sa première apparition. Surtout pour les personnages les plus connus des comics tels que Superman, Batman, Spider-Man ou les X-Men. La raison est simple : ces héros existent en général depuis des décennies (plus de 70 ans pour Superman et Batman, plus de 40 pour Spider-Man ou les X-Men…). Alors fatalement les premières histoires ont pris un sacré coup de vieux, et paraîtront kitch au possible au lecteur d’aujourd’hui. De l’écriture au dessin, tout est souvent très daté et vous donnera une fausse idée de ce que peut être la série / le personnage aujourd’hui. Préférez donc commencer par des histoires contemporaines. Il sera toujours temps de jeter un œil aux premières histoires plus tard, en les prenant pour ce qu’elles sont : des quasi documents historiques.
La seule exception à cette règle concerne les héros créés récemment (Hellboy par exemple, créé en 1993), dont les premières histoires n’ont pas eu le temps de vieillir. Pour eux vous pouvez sans crainte commencer par le début.
Watchmen, The Dark Knight, Marvels, Kingdom Come… Autant de titres cités avec révérence par les amateurs. Et pour cause ! Les comics ont produit des œuvres magnifiques, des petits bijoux sur lesquels le temps n’a aucune prise. Ces histoires ont marqué non seulement leur époque, mais même l’histoire du médium. Et surtout c’est super bien à lire ! Alors ne vous en privez pas.
Mais ne vous sentez pas non plus obligé de tout lire comme s’il s’agissait d’un travail scolaire. L’intérêt de ces classiques c’est avant tout le plaisir de lecture qu’ils procurent, c’est pour ça qu’on les conseille. Il ne s’agit absolument pas d’ouvrages qu’il FAUT avoir lu pour comprendre quelque chose aux comics. Et on a même le droit de ne pas les aimer.
Il peut même être intéressant de ne pas commencer par ces classiques pour les apprécier pleinement dès la première lecture. Watchmen par exemple est, en plus d’une excellente histoire, une dé-construction des super-héros. Lisez le après vous être forgé une petite culture comics, et vous l’apprécierez d’autant plus. Mais si vous êtes impatient, vous pouvez aussi vous jeter dessus et les relire plus tard.
Aïe, on n’en est qu’à la troisième règle et ça jargonne déjà. Pas de panique. Les trade paperbacks (ou TPBs pour les intimes) ce sont tout simplement des recueils regroupant plusieurs numéros qui ont déjà été publiés individuellement. Et la beauté de la chose c’est qu’entre les deux couvertures d’un TPB, vous aurez une histoire complète. Même s’il regroupe des épisodes d’une série régulière en cours. Ainsi, vous serez sûr de ne pas débarquer en plein milieu d’une intrigue, vous n’aurez pas à traquer un numéro que vous auriez manqué… Bref c’est le moyen idéal de se mettre aux comics.
Et en plus c’est facile à se procurer. Les éditeurs américains comme français en ont bien compris l’intérêt et ont mis en place d’excellentes politiques en la matière. Vous pourrez donc à la fois suivre les séries actuelles et mettre la main sur d’anciens titres introuvables en numéros individuels.
La continuité, c’est en gros tout ce qui est déjà arrivé à un personnage. Et c’est le cauchemar des nouveaux venus. En effet, avec des personnages qui ont entre 40 et 70 ans, à raison d’au moins douze numéros par an, je vous laisse imaginer le bagage qu’ils ont pu accumuler. Mais c’est un faux problème. Les éditeurs ont parfaitement conscience que PERSONNE, pas même le fan le plus passionné, n’aura lu toute les histoires d’un personnage. Ils font donc en sorte que les séries soient accessibles à tous. Ils résument ce qui doit l’être et laissent couler pour le reste. De même, un auteur ne va pas chercher à tout prix à multiplier les références au passé d’un personnage et de son univers. Et s’il en fait, il fera en sorte que tous puisse saisir lesdites références.
La continuité, finalement c’est un peu la cerise sur le gâteau. Le fan tressautera d’allégresse en voyant exploiter un indice dissimulé dans une histoire 5 ou 10 ans auparavant et hurlera au scandale face à l’oubli d’une conversation entre deux héros à la même époque. Le néophyte se contentera de manger le gâteau… jusqu’à ce qu’il devienne fan à son tour.
La règle d’or est donc de ne pas se prendre la tête. Règle qui vaut aussi pour la question de l’âge des héros. Oui Superman aura éternellement la trentaine et Spider-Man, étudiant dans les années 70 n’a guère plus de 25 ans aujourd’hui. Et alors ? Le temps ne passe pas à la même vitesse dans les comics. Heureusement car sinon nos héros seraient pour la plupart en maison de retraite. Alors n’y cherchez pas de logique et laissez vous juste porter.
Si vous lisez cet article, il y a des chances que votre premier contact avec les personnages de comics se soit fait par le biais du cinéma. Curieux, vous avez voulu voir la version papier des aventures de votre héros. Attention, vous risquez d’être surpris. En effet même la plus fidèle des adaptations cinématographiques n’est que cela : une ADAPTATION. Les différences avec la version « originale » du personnage seront donc légions. Les raisons à cela sont multiples (histoires originales inadaptables tel quel, codes propres à chaque genre,…). Je vous renvoie à l’article traitant de ces différences pour plus de précisions.
Mais la chose à retenir c’est qu’il ne faut pas être rebuté par ces fameuses différences. Une bonne adaptation aura su préserver l’essence des personnages, et cette essence vous la retrouverez dans la version papier. Alors si vous avez aimé tel ou tel film, n’hésitez pas à jeter un œil au comic book correspondant. Ne vous attendez juste pas à retrouver exactement la même chose dans les moindres détails.
Les comics, c’est la BD Américaine. Alors évidemment à l’origine, ça sort en Anglais. Cependant les non anglophones ne doivent pas se sentir mis à l’écart. Enormément de titres sont traduits et donc parfaitement accessibles. Et surtout il n’y a pas de « bon » ou « mauvais » choix à faire entre VO et VF. Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients (plus de choix en VO, le texte original, plus accessible et souvent moins cher en VF…). Ce qu’il faut surtout souligner c’est qu’il n’y a pas les « vrais » fans qui lisent de la VO et les « faux » qui restent à la VF. Il n’y a pas non plus de parcours imposé du style commencer par la VF et passer ensuite à la VO. C’est uniquement un choix individuel. Et le cumul n’est d’ailleurs pas interdit, bien au contraire.
L’une des particularités des comics c’est que la plupart des personnages ne sont pas irrévocablement associés à leur créateur (à la différence de la BD ou des Manga). Au contraire, les auteurs se succèdent et les personnages restent. Logique vu l’âge de certains me direz vous. Mais c’est plus que ça : il est normal qu’un auteur ne passe qu’un certain temps sur tel ou tel personnage, qu’il fasse son run (plus ou moins long, parfois éclair) et puis s’en aille.
La conséquence c’est que si chaque auteur traite le personnage à sa manière, il est toujours forcé de respecter l’essence de celui-ci. De préserver ce qui fait que Superman est Superman. Du coup, il est intéressant de trouver un personnage qu’on apprécie et de le suivre à travers les changements d’auteurs. Ainsi on retrouvera toujours ce qui nous a attiré au départ, tout en découvrant de nouvelles choses, de nouvelles manières d’écrire ou de dessiner. Vous satisferez votre curiosité sans (trop de) risque d’être déçu. Alors choisissez vos héros, et ne les lâchez pas. Surtout vu la règle suivante.
Et zut, ça re-jargonne ! Le crossover c’est une histoire impliquant des personnages de plusieurs séries. Il peut se faire à toute petite échelle (Batman et Superman qui se croisent le temps d’un numéro) ou être un grand évènement (les méga crossovers comme Civil War chez Marvel ou les Crisis chez DC).
Le point commun, c’est que le crossover peut enthousiasmer autant qu’il peut rebuter le nouveau lecteur. En effet il peut être frustrant, alors qu’on lit tranquillement une série, de devoir en acheter une ou deux autres pour suivre l’histoire. Alors le conseil de Comicsblog, c’est la méthode Coué : saisissez la chance de découvrir des personnages que vous ne connaissez pas. Car dans un crossover, le personnage que vous connaissez déjà vous servira de point d’entrée pour ne pas être largué. Vous lisez Spider-Man et d’un coup il croise les X-Men ? Tant mieux, vous les découvrirez à travers les yeux de Spidey et qui sait, peut-être aurez vous envie de suivre aussi leurs aventures.
Les méga crossover en revanche peuvent être plus difficiles à aborder pour le néophyte, en raison du grand nombre de personnages impliqués. Mais ils ont l’avantage de donner un aperçu global d’un univers.
Et enfin, pour les irréductibles que l’idée rebute toujours, rassurez vous. Les éditeurs ont tiré les leçons du passé et essayent d’éviter d’abuser des crossovers.
Alors quand il ne jargonne pas, il bégaye ! En fait cette règle c’est le pendant de la numéro 8. Car un bon auteur a sa patte, qu’il s’agisse d’un scénariste ou d’un dessinateur. Ainsi même lorsqu’il évolue dans des registres très différents (qu’il s’agisse d’un autre personnage ou même d’un autre genre d’histoires), on retrouve des points communs. Et ça peut donc plaire.
Prenez Brian Michael Bendis par exemple. Qu’il écrive une histoire de Spider-Man ou un polar comme Powers, on retrouve toujours ses dialogues si caractéristiques. De même un artiste comme John Cassaday dessinera avec le même brio les aventures des X-Men et une série culte comme Planetary. Alors n’hésitez pas à repérer des noms d’auteurs qui vous plaisent et suivez les. Ainsi vous découvrirez des nouveaux personnages, de nouveaux univers et même des choses auxquelles vous n’auriez pas forcément pensé a priori. Ce qui nous amène directement à la dernière règle…
Certes les hercules et pin-ups en collant moulant et dotés de super pouvoirs représentent le gros de la production comics. Mais les comics ne sont absolument pas synonymes de super-héros. Au contraire tous les genres y sont représentés, et chacun pourra y trouver chaussure à son pied.
Vous aimez les polars ? Criminal et 100 Bullets sont faits pour vous. Vous préférez l’Heroic Fantasy ? The Mice Templars ou Red Sonja devraient vous plaire. Plutôt Fantastique ? Je vous mets The Sandman. Horreur ? The Walking Dead. Fresque Historique ? Je demande Northlanders. Et on pourrait multiplier les exemples à l’infini. Si le genre littéraire existe, il y a aussi au moins un comic book qui y correspond. Il y en a même qui défient toute classification (Preacher par Garth Ennis par exemple). Alors cherchez, explorez, tentez, bref soyez curieux. N’hésitez pas à sortir des sentiers battus et vous ne pourrez qu’avoir de bonnes surprises.
Et en plus il ne sait même pas compter ! En fait cette règle c’est la plus essentielle, la seule à retenir à tout prix. Parce que Comicsblog.fr s’adresse à tout le monde, du puriste chevronné à celui (et celle) qui se demande qui c’est ce type en collant bleu et cape rouge qui ne sait pas mettre un slip. On donne toutes les infos et on chronique les titres les plus connus comme les plus obscurs, pour que vous ayez la grande classe au moment d’aller chez le libraire. Excelsior !