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Secret Avengers #17, la review

Secret Avengers #17, la review

ReviewMarvel
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Notre note

On avait pu le constater il y a un numéro de ça, Warren Ellis a su capter l'essence de la série de Brubaker. Le choix d'écrire uniquement des standalones lui permet de faire tourner le roster et d'employer les différents personnages à sa disposition comme bon lui semble. Et des personnages, il en a un bon paquet... De Ant-Man (auquel, de son propre aveux, il ne compte jamais faire appel) à Nova, le spectre d'histoires et de tons que l'auteur britannique peut travailler est large. Ce n'est donc pas une surprise si cet épisode est aux antipodes de ce qu'il nous a offert le mois dernier. Malheureusement, la sauce prend moins bien cette fois.



Ellis avait ouvert son run tout en finesse. Une mission d'infiltration pour laquelle il avait choisi quatre personnages parfaits dans leurs rôles. Il avait touché à la perfection au point d'être parvenu à résumer son histoire en trois phrases. En neuf mots. Run the mission. Don't gRogerset seen. Save the world. A l'image de son deuxième épisode sur la série, ses trois catchphrases se sont alourdies. Locate hidden-level threats to population safety. End threat by any means necessary. Get ou without being identified. Le ton est donné.

Pour mener à bien cette nouvelle mission, Steve Rogers fait donc appel à deux heavy hitters. War Machine et Valkyrie. Au vu de la menace, le choix peut paraître évident. Seulement, il aurait tout de même pu être mieux amené. Les deux vengeurs secrets se trouvent comme par hasard aux côtés de Rogers quand il a besoin d'eux. Au-delà de ce détail, l'alchimie n'opère pas entre les personnages. La légèreté qui faisait le charme de l'épisode précédent a disparu. Envolées les répliques bien senties et les pics à tout va. On a affaire au Commander-balais-dans-le-cul Steve Rogers accompagné de deux grands malades. Pour le coup, un élément revient, il y a de l'action.

Une nouvelle fois, pas le temps pour le lecteur de récupérer son souffle. On assiste sur 17 pages a des fusillades et des courses-poursuites décomplexées et agréables à mater mais sans âme. Aucune interaction entre les personnages. Chacun y va de son coup de feu ou de son coup d'épée dans son coin. Dans le feu de l'action, la nature de la menace n'est pas aussi clairement définie que dans le dernier numéro, ce qui n'aurait pas été un problème si elle n'était pas si ridicule. Au passage, il est intéressant de s'apercevoir qu'entre cette chute et son SVK, l'auteur semble avoir une dent contre son pays d'origine.

Les dessins de Kev Walker sont adaptés à l'action nerveuse du numéro. Il rend à la perfection la tension et maîtrise son découpage. Il nous offre des passages de pure beauté. Seulement, il n'est pas non plus au top de sa forme. Sa Sharon Carter en est le meilleur témoin. D'une page à l'autre ses traits passent de l'actrice porno au visage d'ange.


2.5/5 ça peut être dur pour un titre qui au demeurant n'est pas totalement ennuyeux. Malheureusement, c'est de Warren Ellis qu'il s'agit. Le même Warren Ellis qui dans le même registre nous a livré une prestation excellente il y a un mois. L'histoire est sympa. Le découpage est dynamique. N'importe qui peut débouler dans son comic-shop, prendre le numéro, le lire et l'apprécier sans jamais avoir entendu parler de War Machine ou de Valkyrie. Seulement, on était en droit d'en attendre plus. La prochaine fois David Aja et un Shang-Chi qui a bouffé du lion nous attendent au tournant. A n'en pas douter il fera de ce Secret Avengers #17 un mauvais souvenir très lointain.

Steeve
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