Republ33k est à Londres : troisième chapitre. Après avoir pu rencontré les bros de Cap', Sebastian Stan et Anthony Mackie, et juste avant de causer avec ces réalisateurs de frères Russo, j'ai pu croiser le britannique Paul Bettany, plus connu sous les noms de Jarvis et Vision, et la Canadienne Emily VanCamp, qui interprète la nièce de Peggy Carter, Sharon Carter.
C'est l'acteur derrière le maquillage de Vision - qu'il nous révèle être très complexe à enlever et à même de tâcher l'ensemble de son environnement - qui a d'ailleurs ouvert le bal, arrivant légèrement avant l'actrice à notre table ronde. Rolex au poignet (on lui demandera d'ailleurs s'il se sent prêt à incarner un certain James Bond) Paul Bettany a tout du charme et du charisme à la britannique, froid mais élégant. Emily VanCamp le rejoint quelques secondes plus tard, timide - elle nous l'avouera de vive voix - mais à priori ravie d'être au milieu de tous les héros du Marvel Cinematic Universe, si on se fie à un sourire qui ne faiblit jamais.
Vision is on a personal quest to know what love is
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, Vision avait d'ailleurs besoin d'un petit café avant de se lancer dans le bain. Et quel bain, d'emblée, l'un de mes confrères compare la carrière "marvelienne" de Bettany à son parcours sur les planches et les adaptations Shakespeariennes. Deux facettes qui ne sont pas, selon l'acteur, incompatibles. C'est ce qui permet notamment à l'interprète de donner son phrasé si particulier - et vierge de ponctuation - à Vision. Mais l'aspect shakespearien des choses ne s'arrête pas là puisque sa connaissance du dramaturge britannique l'aide aussi à aborder la romance si particulière entre Vision et Scarlet Witch, qui a tout d'une grande pièce, quand on y pense.
À propos de romance, Emily VanCamp enchaîne, expliquant qu'avant la moindre love story a traiter, elle a dû trouver sa place dans un MCU déjà bien installé, avec ses personnages, ses stars et son contexte. Pour obtenir son rôle, celui de Sharon Carter, elle avait d'ailleurs été aidée par un fan de comic books impliqué dans la production, qui lui a permis d'impressionner les frères Russo lors de son audition, alors qu'elle ne savait quel personnage l'attendait dans la pièce. A partir de là, l'actrice a taillé sa place dans l'univers, appuyée par les Russo et l'importance promise de son personnage, qui la conduira forcément à une romance avec Captain America. Emily VanCamp précise toutefois qu'elle n'a pas l'intention de prendre la place de Peggy Carter, en imitant le jeu de la britannique Hayley Atwell, bien qu'elle soit ouverte à l'idée d'une troisième saison d'Agent Carter où elle tiendrait le rôle principal à sa place, comme elle me le confie avec un grand sourire.
Mais laissons de côté les histoires d'amour pour rentrer dans la complexité des productions Marvel Studios, qui semble effrayer et fasciner nos deux acteurs, malgré la réputation qu'elles peuvent avoir dans les cercles cinéphiles. Paul Bettany est d'autant plus impressionné par le rythme de l'écurie Kevin Feige, qu'il a déjà endossé le rôle de réalisateur, pour Shelter, avec Anthony Mackie devant la caméra, justement. Le britannique explique ainsi que les acteurs de Marvel Studios sont parmi les plus entraînés et solides du marché, eux qui doivent livrer leur scène le temps de deux ou trois prises, maximum. Emily VanCamp surenchérit en révélant que personne n'osait arriver en retard sur le plateau. Un rythme industriel, mais qui implique un professionnalisme à en faire pâlir les grandes stars capricieuses d'Hollywood. Ce qui n'empêche pas l'ensemble du casting d'enchaîner les vannes et les blagues sur le tournage, les meilleurs clients pour ce genre d'activités étant, bien évidemment, Robert Downey Jr. et Don Cheadle, nous révèle Paul Bettany, avant de repartir aux côtés de l'Agent 13 pour leur dernière mission de la journée.
