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Batman : the Dawnbreaker #1, la review

Batman : the Dawnbreaker #1, la review

ReviewDc Comics
On a aimé• Le concept plutôt rigolo
• Fait son taff...
• Van Sciver a le style pour ce genre d'exercice
On a moins aimé• ... mais rien de plus
• Redite avec les autres
Notre note

Une nouvelle semaine passe, et un nouveau Dark Knight a droit à sa présentation via un one-shot dédié. A l'origine de cette initative éditoriale de DC Comics, une volonté de présenter chacune des versions torturées du Chevalier Noir dans des récits sentant le What if ?, avec plus ou moins de libertés. Le Red Death décevait, et la Murder Machine se montrait déjà plus convaincante. De quel côté se trouve le Dawnbreaker ? On vous dit ça tout de suite.

Au programme du jour, on retrouve un Bruce Wayne qui vient de perdre ses parents dans Crime Alley. Mais au-delà de la peur, le jeune Bruce arrive à surmonter ses émotions. Et devient alors le porteur d'un anneau de Green Lantern. Le jeune garçon étant doté d'une volonté on ne peut plus forte, il arrive à briser la règle primordiale de l'anneau et à l'utiliser de façon létale. C'est de cette façon que les ténèbres vont le contaminer, et ne jamais le quitter. Je vous laisse libre de tout spoiler sur la suite des évènements, mais il faut reconnaître que Sam Humphries n'y va pas de main morte et pousse le concept jusque très loin, proposant là un Bruce qui, au contraire de la semaine précédente, n'est pas victime de ses agissements, mais bien le décisionnaire et l'acteur. 

On retrouve cette volonté, sans subtilité, de placer un Batman plus que tout-puissant, son esprit et sa volonté étant grosso modo capable de vaincre tout l'univers DC. On peut malgré tout se demander quelle était la peur de départ à illustrer pour ce Dark Knight : la peur d'avoir surmonté la peur trop tôt ? Une peur de perte de contrôle liée à l'acquisition d'un trop grand pouvoir ? Ou la peur de n'avoir personne pour le contrôler ? En tous les cas, ce Batman est bien loin de ses caractéristiques habituelles et si vous avez déjà fait un certain deuil sur la finesse d'écriture et accepté la proposition des one-shots Metal, le contrat est rempli.


On pourra regretter malgré tout dans la caractérisation du personnage cette colère qui, premièrement, ne correspond au final pas pour être porteur de l'anneau (du moins, un rouge aurait mieux convenu) ; et qu'on peut se demander face à cette perte de repères ce qu'a bien pu faire un certain Alfred. Mais mettons que dans le Dark Multiverse il ne faut pas trop non plus questionner la logique, parce qu'on n'a pas forcément la place de discuter de tout, et que si le but est juste de faire du gros dark & gritty, The Dawnbreaker est certainement celui qui va le plus loin.

Un propos sommaire et brut donc, qui ne fait pas dans la finesse, mais ce n'est pas forcément ce que le lecteur est venu chercher dans Metal. De fait, l'écriture de Humphries n'est pas foncièrement désagréable tant qu'on sait ce qu'on lui demande. Bien évidemment, le numéro par contre n'évite pas ses dernières pages qui viennent en répétition comme les deux autres one-shots (et il faudra s'habituer à retrouver cette critique pour les quatre prochains numéros également), et une dernière scène qui fait comprendre clairement ce qu'il va advenir par la suite dans la mini-série principale. Il faut espérer que si les héros de la Justice League sont rassemblés (par qui vous savez) dans Dark Nights : Metal #3, les one-shots ultérieurs progresseront d'une façon différente.


En plus d'un scénariste habitué à l'univers Green Lantern puisqu'il est l'auteur régulier d'un des deux titres y étant consacrés sous l'ère Rebirth, DC maintient une certaine logique en ramenant Ethan Van Sciver aux dessins (lui qui est à l'oeuvre sur Hal Jordan depuis plus d'un an, et qui a participé aux grandes heures du run de Geoff Johns). Pour ceux qui aiment le style très mainstream de l'artiste, le numéro ne devrait pas décevoir, d'autant plus que Van Sciver est très à l'aise pour jouer avec le côté dark de DC

Si les personnages souffrent dans la représentation de leurs visages, pour les grandes scènes cosmiques, les créatures les plus monstrueuses venues de l'obscurité, et les scènes les plus trash, on se fait plutôt plaisir aux mirettes. Ca fait donc largement le taff, et si le design du Dawnbreaker n'a rien de groundbreaking (héhé), le dessin est assez maîtrisé (avec en outre une chouette utilisation du noir, en rapport direct avec l'histoire et sa thématique de lumières). 

Pour ce nouveau one-shot Sam Humphries et Ethan Van Sciver signent donc un numéro dans la moyenne de ce qu'on peut demander d'un tie-in. Même si on pourrait bien sûr en attendre plus. Le concept est très bourrin mais va jusqu'au bout, non sans incohérences ou facilités, et le dessin de Van Sciver correspond à ce qui est raconté. Si vous avez 4 dollars à balancer, ça reste votre choix (mais quand vous avez un White Knight #1, quitte à prendre du Batman, autant en prendre du bon, non ?).

Arno Kikoo
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