Une semaine est déjà passée depuis l'annulation de Mouse Guard, adaptation des comics de la saga de fantasy animalière développée par David Petersen, en projet chez la Fox avant le rachat de la société et de ses filiales par le gargantuesque groupe Disney. Après un premier article de Deadline détaillant un refus d'ordre philosophique, le Hollywood Reporter revient sur les nombreux films rejetés ou altérés par les nouveaux propriétaires du studio.
D'après l'article, le budget de
Mouse Guard aurait ainsi été jugé trop élevé pour un film inédit et ne participant pas à une franchise déjà établie.
THR mentionne une assise de 170 millions de dollars de coûts estimés, allant dans le sens de premiers rapports de presse
vantant un budget des plus confortables pour la création de cette saga potentielle.
Disney ne serait de son côté pas enclin à mettre la main à la poche, la mise de fond étant trop importante pour un projet dans lequel les décideurs n'ont, de toutes façons, pas confiance.
La somme, importante, s'explique en partie par les besoins de
Weta de développer une technologie d'animation pour ce nouvel horizon d'acteurs rendus en
motion capture sur des corps de souris anthropomorphes. On imagine que les chiffres, plutôt décevants, du troisième volet de
La Planète des Singes également servi par la
Fox,
Weta et Andy Serkis, n'ont pas nécessairement motivé
Disney à insister dans son idée de blockbuster à animaux parlants.
L'article du Hollywood Reporter est en outre des plus préoccupants quant à la situation actuelle des projets en développement, avec quatre films déjà refusés et une nouvelle politique plus en accord avec la philosophie du groupe appliquée par Alan Horn, président de Walt Disney Studios. Ce-dernier serait par exemple contre l'idée de faire fumer les personnages (adolescents) du Westside Story de Steven Spielberg, avançant l'idée que le public, en tout état de cause, sait ce qu'il ne "doit pas retrouver" dans un film estampillé Disney.
Une perspective de contrôle de contenu plutôt inquiétante - en particulier sur ce sujet, tristement ironique quand pour ceux qui connaissaient les pratiques du vieux
Walt - qui risque de se faire sentir dans les années à venir sur toute une galaxie de long-métrages. Pour l'heure,
Mouse Guard se cherche une nouvelle maison d'accueil, en espérant qu'un des derniers studios restant soient prêts à prendre le risque d'un budget confortable.