Si les noms des grands responsables de studios échappent souvent au commun des spectateurs, la plupart des fans habitués à suivre l'actualité ont entendu parler, ces dernières années, de Kevin Feige, Kevin Tsujihara, ou bien Amy Pascal. Trois noms qui ont représenté les principales têtes pensantes du genre très fermé des films de super-héros, ou les directions bonnes ou mauvaises prises sur certaines productions associées au répertoire.
Amy Pascal s'était notamment faite connaître du grand public au moment du fameux
hack de
Sony en 2014. Image publique de la franchise
Spider-Man, co-présidente de la division cinéma du groupe pendant près de vingt ans et principale décisionnaire avec
Avi Arad sur le Tisseur, cette figure d'influence à Hollywood à la longue et infatigable carrière avait mené les négociations avec
Kevin Feige au moment de rapatrier le personnage chez Marvel Studios.
Du côté de Columbia ou de sa carrière dans un cinéma d'auteur plus exigeant, Pascal aura longtemps fait partie des boulons indévissables de la machine Sony Pictures, catalysant de nombreuses critiques adressées à la marque. Cette relation s'apprête cependant à prendre fin.
En 2014, Pascal aura renoncé à sa position de présidente pour se consacrer à sa propre société de production, Pascal Pictures, en partie responsable du Ghostbusters de Paul Feig. Liée à un contrat de cinq ans avec Sony, la productrice abandonne ce partenariat (de son propre chef, ou bien simplement éconduite) au profit d'Universal Pictures.
Un grand chambardement dans la gestion de la franchise
Spider-Man à l'avenir,
Pascal étant devenue au fil des ans la gestionnaire de toute une franchise, matérialisée récemment sous la forme du
Spider-Verse de
Sony et des projets
Venom,
Morbius ou
Black Cat. La licence devra donc avancer sans elle, tandis que
Spider-Man : Into the Spider-Verse et ses possibles dérivés restent entre les mains paternelles de
Chris Miller et
Phil Lord chez Sony Televisions.
Une page se tourne dans le ciel arachnéen, et sur la colline hollywoodienne, qui continue de voir les cartes se rebattre en une année déjà bien chargée.