L'exode des artistes/auteurs/autrices sur la plateforme Substack se poursuit inexorablement. De plus en plus de créatifs rejoignent l'entreprise pour profiter d'un contrat qui leur permet d'être rémunéré lors de la création de leurs projets, en échange de les diffuser par newsletter par abonnement. Avantage pour les équipes créatives : en gardant les droits de publication par la suite, ces comics auront également droit à une double exposition et une seconde vie en rejoignant les étals des comicshops. Et donc : quelles sont les dernières personnes à avoir intégré le Substack Crew ?
Deux recrues nouvellement arrivées sont à compter parmi les rangs de la Substack compagnie : d'une part, on retrouve Noelle Stevenson, quatrième autrice (également non binaire) après Molly Ostertag (à qui il est marié), Sophie Campbell et Kelly Thompson. Le co-créateur des Lumberjanes et de la série She-Ra et les Princesses au Pouvoir proposera via sa newsletter sa nouvelle création, un projet autobiographique répondant au nom de I'm Fine I'm Fine Just Understand. A travers de courtes histoires il/elle reviendra sur de nombreuses thématiques en rapport avec sa vie, sur le fait de vieillir, sur les questions de genre et de santé mentale. Les abonnés "premium" auront droit à encore plus d'histoires personnelles, sachant que Stevenson prévoit de publier deux histoires par semaine.
A côté, on retrouvera également l'excellent Adrian Tomine, auteur de bande dessinée et illustrateur mondialement connu pour ses couvertures du New York Times. Le cas de Tomine est assez particulier : sa newsletter ne sera pas payante, et l'auteur est le premier à rejoindre le programme "résidentiel" de Substack. Il s'agir pour ce dernier d'être pendant un mois un auteur "maison" de la plateforme, et qu'au bout du mois un nouveau projet doit avoir germé, les newsletters étant là pour détailler le processus créatif. Par après, Tomine sera libre de continuer à produire des newsletters et de garder la base d'abonnées gagnée sur Substack.
Deux noms importants du milieu de la bande dessinée américaine, qui viennent gonfler des rangs déjà bien garnis. Comme toujours, l'inconnue reste la viabilité à long terme du modèle, attendu que le lectorat n'a pas vraiment de quoi payer 7$ par mois à tous ces créatifs sans rogner sur leur propre budget comics. A réserver a priori pour les fans les plus passionnés et/ou fortunés.