Si rien n'est encore écrit, l'avenir des propriétés intellectuelles des jouets Hasbro au sein de la société IDW Publishing semble compromis. Dans les travées de la San Diego Comic Con, Rich Johnston, rédacteur et éditeur du site spécialisé BleedingCool, aurait eu vent de différentes prises de décisions dans l'horizon immédiat de la bande-dessinée américaine. Relativement avare en annonces ou en enjeux importants, la convention aurait surtout été l'opportunité de discuter de certains sujets - compte tenu de l'absence de représentants des grandes maisons pour surveiller les conversations ou museler les artistes invités. Le commentateur aurait ainsi glané quelques informations sur l'avenir de ces deux entités, dont les droits d'édition appartenaient à IDW depuis plus de dix ans.
Oldies but Goodies
Les détails ne sont pas précisés pour le moment, mais Johnston estime de son côté que la menace serait suffisamment sérieuse pour mériter deux tribunes. IDW Publishing serait en passe de perdre la propriété de deux univers de jouets manufacturés par la société Hasbro, Transformers et G.I. Joe. Acquis par la maison d'édition en 2005 et 2008, ces produits auront donné lieu à de nombreuses séries, mini-séries ou titres variés, avec différents crossovers entretenus entre les autres propriétés détenues par IDW, ou même des croisements internes - G.I. Joe vs The Transformers, Transformers/G.I. Joe, Transformers/G.I. Joe : Divided Fronts, ou les The Transformers vs G.I. Joe de Tom Scioli.
Si cette nouvelle devait se confirmer, l'éditeur, à l'instar de
Dark Horse après le rachat des licences
Conan,
Star Wars ou
Predator, devrait se passer d'une autre franchise après avoir déjà perdu les droits de
Star Wars Adventures récemment. Une mauvaise nouvelle pour un groupe en danger depuis quelques années : après
s'être largement endetté de plusieurs millions pour financer différents projets d'adaptation,
IDW Publishing aura connu quelques difficultés
à mettre une tête au sommet de la pyramide. L'embauche de l'éditeur
Mark Doyle, ancien faiseur de rois chez
DC Comics,
pour superviser de nouveaux projets originaux aurait peut-être servi de réponse anticipée à cette situation, pour développer de nouveaux univers séparés de l'exploitation de licences.
Rich Johnston envisage aussi la perte éventuelle de la licence My Little Pony, mais ne paraît pas aussi sûr de ce cas de figure précis. Le coup de semonce devrait tomber d'ici l'été prochain. A voir si l'entreprise n'aurait simplement plus les moyens de payer le prix des franchises Hasbro, ou si l'éditeur chercherait actuellement un repreneur mieux armé pour financer les comics d'exploitation de demain (si Chester nous lit, ceci n'est pas une invitation).