Grand leader des plateformes de streaming et pourvoyeur de nombreux contenus originaux, dont pas mal d'adaptations de comics, parfois réussies (The Umbrella Academy, Super Crooks), parfois moins (Jupiter's Legacy, Sweet Tooth, Locke & Key), Netflix connait à l'heure actuelle quelques difficultés. La firme a en effet enregistré récemment une perte de 200 000 abonnés (alors qu'elle estimait en gagner sur la période en question un gain de plus de deux millions), et entrevoir une perte de deux millions d'abonnés pour les prochains mois. Parmi les axes de réflexion envisagés par la société, celle d'aller vers une offre plus accessible - mais avec publicités.
C'est dans le papier du Hollywood Reporter, qui fait état de cette perte d'abonnés de la part de Netflix, que l'on peut entendre le PDG de l'entreprise Reed Hastings faire part de "l'excellente opportunité" pour la plateforme que constitue la publicité - et donc le développement d'une offre à moindre coût pour les abonnés en contrepartie, "d'ici un ou deux ans".
Le PDG explique avoir toujours été contre l'offre publicitaire et pour "la simplicité de l'abonnement", avant d'expliquer être aussi un plus grand fan du "choix du consommateur" - comprendre : on est prêt à rabotter nos principes pour gagner des abonnements, ce qui reste assez logique du point de vue d'une entreprise de cette taille, au vu de la guerre intensive que se livrent les plateformes de streaming aujourd'hui. La démarche n'a de toute façon pas grand chose de neuf : Hulu, Disney+ et HBO Max bénéficient de ce genre d'approche aux Etats-Unis, il n'y avait donc pas forcément de raison que Netflix ne finisse par suivre le pas, dès la première décroissance enregistrée.
Hastings précise néanmoins qu'il ne pense pas à utiliser les données de ses abonnés pour faire de la publicité ciblée et que l'offre publicitaire devrait donc être la même pour tout le monde. La mise en place de cette version n'est pour le moment pas évoquée au-delà du territoire américain - mais si vous tenez absolument à regarder des programmes entrecoupés de publicités, il n'y a qu'à allumer la télévision.