On ne peut pas dire que la situation soit au beau fixe du côté de Warner Bros. Discovery. Depuis la coûteuse acquisition de l'entité après que AT&T l'a laissée filée, le groupe doit composer avec une dette importante, qui a entraîné (entre autres) l'annulation de projets pourtant déjà en production tel que Batgirl, la disparition de nombreux contenus de la plateforme HBO Max - alors qu'une plainte a par ailleurs été déposée contre Warner, justement pour avoir menti et surévalué son nombre d'abonnés sur ladite plateforme, afin de faciliter le rachat par Discovery.
Récemment, le Hollywood Reporter expliquait que la gestion du catalogue DC Comics (et la recherche d'une personne pour piloter l'ensemble du navire DC Films) était le moindre des soucis de l'entité par rapport à la dette colossale à gérer, et évoquait qu'un rachat par Comcast pouvait être envisagé - mais pas immédiatement, toute opération de la sorte étant bloquée jusqu'au printemps 2024. L'intéressé David Zaslav, à la tête de WBD, a néanmoins tenu à rassurer ses employés.
C'est par Variety que nous parvient la nouvelle : au cours d'une réunion Zoom qu'il a tenue avec près de 40 000 employés de Warner Bros. Discovery, que David Zaslav a tenu à les rassurer, suite à une question de l'un d'entre eux sur ces bruits de rachats à venir. L'intéressé a répond "nous ne sommes pas à vendre, nous avons tout ce qu'il faut pour réussir". Bien entendu, Zaslav n'aurait aucun intérêt à répondre autre chose et comme le rappelait le Hollywood Reporter, toute procédure nouvelle de fusion ou d'acquisition ne pourrait de toute façon pas prendre place avant le printemps 2024. A l'heure actuelle, quoi qu'il se passe en coulisses, WBD ne peut donc effectivement pas être à vendre, et on peut donc aussi supposer que Zaslav se laisse ces deux années pour pouvoir amener l'entreprise dans une direction et voir si cette dernière sera la bonne.
Plus intéressant dans le papier de Variety, c'est la volonté réaffirmée de Zaslav pour que Warner Bros. Discovery revienne à un rythme de 15 à 20 films (en salles) par an, tous genres confondus, en misant également sur les autres canaux de diffusion qui leur sont disponibles. Bien que les décisions du studio restent très critiquables à l'heure actuelle, chacun aura pu remarquer la volonté de l'actuel dirigeant d'aller à l'encontre du précédent (Jason Kilar) qui lui avait voulu mettre plein pots sur le streaming et HBO Max. Gageons, quoi qu'il se passe en 2024, que la situation de Warner (et en conséquence, celle de DC Films) puisse trouver un semblant de stabilité dans la prochaine année.