Au cours de l'année 2020, la maison d'édition DC Comics était le centre de plusieurs vagues de licenciement massives (appelées dans le milieu "bain de sang") des conséquences de la crise installée par le coronavirus, et des remaniements suite au rachat de Warner par AT&T. Si l'on attend encore de voir si la récente fusion et création annoncée de Warner Bros. Discovery aura un impact similaire pour l'éditeur à deux lettres, un départ récent attire notre attention, celui de l'éditeur Jamie S. Rich.
Officialisé il y a une bonne semaine avec moult témoignages amicaux de la part des professionnels de l'industrie sur les réseaux sociaux, le départ de Jamie S. Rich de chez DC Comics est une nouvelle perte de poids pour la maison. Les raisons officielles ne sont pas invoquées (il peut autant s'agir de nouvelles opportunités que d'un ras-le-bol de la situation chez DC, que l'on sait assez tendue en interne), mais Jamie S. Rich pourra poursuivre sa riche (sans jeu de mots) carrière ailleurs dans le monde des comics.
Editeur chez Dark Horse Comics, passé éditeur en chef chez Oni Press, également co-scénariste de comics avec Joëlle Jones comme Lady Killer (dont l'adaptation a été récemment annoncée), Jamie S. Rich s'est illustré chez DC/Vertigo pour des titres salués par la critique, notamment ceux de Tom King, comme The Sheriff of Babylon ou Mister Miracle. Par la suite, DC l'avait promu comme éditeur en charge des groupes Batman, Wonder Woman et Green Arrow, reprenant ensuite la charge de Mark Doyle (évincé l'an dernier) pour s'occuper du Batman/Catwoman de Tom King, mais aussi de son Strange Adventures.
En somme, une carrière pour l'instant couronnée de succès divers (Queen & Country c'était lui aussi), qui ne demandera qu'à se poursuivre sur un même niveau qualitatif. Ici, c'est tout ce que l'on souhaitera au bonhomme, dont on a hâte de suivre les prochaines aventures éditoriales.